Rose dans ses pensées : « J'en perds le lexique et me pose tas de questions auxquelles seul Richy pourrait répondre. Il continue à me sourire comme si de rien n'était. Était-il vraiment monté me voir ? Je n'ai pas envie de rompre avec lui. C'est un bon garçon. Dieu du ciel ! Qu'est-ce qui m'a pris d'entretenir une relation purement sexuelle avec Raimond ? Je veux juste qu'il me dise qu'il n'était pas monté me voir. »
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Dès mon retour de la cuisine avec la tasse de thé en main, Rose était assise dans le sofa m’attendant.
– Combien de sucre ? Demandai-je
– Oh la tasse est pour moi ?
– Oui. T'en veux pas ?
– Oui-Oui je veux bien. Un morceau de sucre me suffira.
– Bien.
Je lui tends la tasse et elle me repose sa question.
– Richy ! Étais-tu monté me voir hier ?
– Si !
– (déposant la tasse de thé) Mais. Je t'ai pas vu.
– Parce que je n'ai pas eu le temps de venir à toi. À peine avais-je emprunté les escaliers que mon père m'appela. C'était une urgence puis je m'étais retourné.
– Ainsi donc tu n'as pas eu le temps de venir me faire ne serait- ce qu'un bisou avant de t'en aller.
Je serre les coudes et essaie de me retenir. Elle me dégoûte et j'ai envie de lui donner une bonne raclée.
– Excuse-moi chérie !
Je viens de lui présenter une excuse dont le mot même s'interroge. Une excuse loin d'être méritée. Elle vint et s'assit près de moi. Je me pousse en me mettant à l'écart.
– Qu'est-ce qui ne va pas, Richy ?
– Tout va bien Princesse. C'est l'heure d'aller au boulot. Je m'en vais.
– Mais Richy attend !
– Oui ?
– Tu me caches quelque chose.
– Quoi donc ?
– Je ne sais pas.
– Tout va bien.
Je pris mon sac et tout en me dirigeant vers la sortie je dis :
– Tu connais la sortie Rose. Bonne journée !
– Mais Richy, attends !
Je fais la sourde oreille et démarre ma voiture. Je me rends au bureau et mon père m'attendait.
– Papa !
– Fiston !
– Oui ?
– Rose vient tout juste de m'appeler soit disant que tu as changé de comportement.
Je pousse un grand soupir et dis :
– Père...
– Fiston ! Regarde sur ma tête et dis-moi si tu en trouves des cheveux noirs là-dessus ! Je suis déjà vieux ainsi que ta mère. Tu seras le Directeur de cette entreprise dans quelques années. Qu'est-ce qui te prend ?
– Papa je veux bien me marier mais pas avec une femme comme Rose. Elle me dégoûte.
– Comment ?
– Ma décision est déjà prise.
– Laquelle ?
– Je ne veux plus me marier avec cette fille.
– Richy ????
– Excuse-moi Père ! Je vais dans mon bureau.
Je lui fais une accolade et le laisse tout hébété.
J'entre dans mon bureau et commençai en même temps à m'occuper pour ainsi oublier ne serait-ce qu'un petit peu la trahison de cette....pffff. J'étais plongé dans certains dossiers quand Rani Kalenga, mon assistante fit son entrée dans mon bureau. Elle est une femme sympa très gentille et respectueuse. Je la considère comme une sœur et elle est celle qui me comprend dans l'entreprise après mon père.
– Oui Rani quelque chose ne va pas ?
– Plus ou moins Monsieur.
– D'accord. Mais combien de fois vais-je t'interdire de m'appeler "monsieur" ?
– Je suis désolé monsieur.
– Encore ?
– Désolée... Richy.
– Prends siège ! Je t'écoute.
Rani prit siège et commença :
– Richy ! Cela ne me regarde vraiment pas mais je ne suis pas à l'aise quand tu es dans cet état. Ces temps-ci, je vois et sens que tu n'es pas à l'aise et que tu souffres. Je me suis demandé maintes fois ce qui ne va pas avec toi mais je ne trouve pas de réponse à ma question. C'est après avoir écouté la discussion entre monsieur Michael et toi que j'ai enfin une réponse à mes préoccupations. Richy, tu as tout ce qu'une femme souhaite avoir chez un homme pour l'aimer, vieillir et mourir avec ce dernier. Donc ne te sous-estime pas ! Tu es un bon homme et si tu n'étais pas fiancé j'allais jamais penser à me mettre dans une relation amoureuse avec une autre personne.
– Waouh !!! Que veux-tu dire par là Rani ?
– Richy c'est à cause de vous que je suis encore dans cette entreprise et vous m'avez tout donné. Vous m'avez même fait comprendre que dans cette vie il y a encore des gens de bon cœur. Je me retrouve être là mère de vos enfants dans mes rêves vous voyant à mes côtés. Je ressens un truc plus fort que moi envers vous.
– Ma grande princesse ! Je ressens une profonde affection pour toi et je suis content d'avoir entendu tout ce que tu viens de dire. Mais je suis vraiment désolé que ce feu qui brûle à l'intérieur de toi à mon égard ne brûle pas de mon côté à ton égard. Ne sait-on jamais, tes rêves peuvent devenir une réalité et même si ça n'arrivera pas, je suis certain que tu trouveras un homme qui t'aimera d'un amour vrai. Merci beaucoup pour tes précieux conseils.
– C'est gratuit Monsieur Richy.
– Encore ???
– C'est gratuit Richy !
Rani était parti puis j'avais apprêté les dossiers et l'envoyer à mon partenaire d'affaires comme prévu.
Quelques heures plus tard…
Je suis enfin chez moi ; la journée était chargée et grâce aux conseils de Rani et ses flatteries j'avais retrouvé le moral. À ma grande surprise, dès que je pénètre le salon, je vis Rose, Papa ainsi que ma tante Adjo et mes deux meilleurs amis Hubert et Diderot qui m'attendaient. Rose avait sûrement tiré sa propre conclusion laquelle est : RICHY M'A SURPRISE.
– «Bonsoir tout le monde !» disais-je calmement. Sans attendre leur réplique, je pris les escaliers lorsque mon père m’a stoppé.
– Richy je t'attendais …
Avec une mine très énervée, je redescends pour lui répondre d'un ton ferme et coléreux.
– Père, laisse-moi me changer ! Je te reviens.
– Bien ! vas et n'oublies pas qu'on t'attend.
Rose me regardait présentant un visage d'innocence. Je fis signe de main à ma tante qui me suivit immédiatement. Nous rentrâmes dans ma chambre et je pris la parole.
– Ma tante que signifie ce rassemblement ?
– Je n'en ai pas la moindre idée chéri. C'est ta mère qui m'a informé. Elle dit qu'elle ne sera pas à l'heure. Donc je suis venue la représenter le temps qu'elle ne vienne. N'es-tu pas au courant de cette réunion ?
– Non ma tante.
– Bien as-tu parlé de ce que tu as vu chez Rose à tes parents ?
– Non plus.
– Pourquoi ?
– J'ai préféré me taire puisque le père de Rose et Papa sont des amis et je n'aimerais pas que la bêtise de Rose nuise à leur amitié. Papa est très strict.
– Je comprends. Que dirais-tu au Salon dans quelques minutes alors ?
– Je saurai quoi dire.
Je parle avec ma tante quand une voix interrompit la conversation de ma tante et moi.
– Richy ! Maman est là. dit-elle.
Je me tus et me rend au salon avec ma tante. Je pars embrasser maman et nous prîmes tous siège. Mon père a pris la parole et ça a commencé. Rose s'était bien organisée en mettant la faute sur l'innocent. Mon père me donne enfin la parole, Je prends mon mal en patience et dis :
– Père... Mère... Qu'attendez-vous de moi ? Me marier pour être heureux ou vous donner de petits fils ? Sœurs, je vous ai toujours dit que l'amour n'est pas l'apparence, ni la beauté, la classe non plus, mais le cœur. Vous fréquentez Rose sûrement à cause de la classe sociale. Votre frère ne veut pas des choses éphémères. J'ai plutôt besoin d'un vrai amour.
Père, mère, je veux plus de Rose dans ma vie. Elle n'est pas en mesure de me rendre heureux.
– Mais mon fils qu'est-ce que tu racontes ? Rose t'aime.
– Mère, ce n'est pas vrai.
– Richy, mon chéri. Qu'ai-je fait ?
– Rose ne pose plus de question. Tu as déjà toutes les réponses à tes questions avec toi.
Avant que tu ne sortes de cette maison, dépose ma bague de fiançailles sur la table. Je ne suis plus ton fiancé. Je compte même partir d'ici pour changer d’air.
Rose s'est mise à genoux devant moi et a commencé par me supplier lorsque son portable commença à vibrer. Elle ne savait pas que le portable était tombé sous mes pieds lorsqu'elle me suppliait. Mon père et moi découvrirent sur l'écran un nom qui nous choqua : "RAIMOND BÉBÉ".
À suivre…
RICHY PLUME-RAM
GOD’S INSPIRATION