IVLes deux revenants– Il faut pourtant que je le tire de là ! s’était dit le docteur Sarazard, en assistant au réveil fiévreux du chevalier Tancrède. Et il ajouta tout haut, de cet air brusque qui paraissait lui être familier : – Allons ! levez-vous ! habillez-vous ! Votre crise est passée, la soirée est belle ; je vais vous conduire à la vente dit célèbre collectionneur Mathias Bruel, un de mes malades… – Qui est mort ? – Naturellement. Le chevalier Tancrède s’était logé rue d’Enfer, à deux pas de son cher Luxembourg, dont les allées désertes se peuplaient pour lui de souvenirs charmants et de mélancoliques fantômes. Il sortit, appuyé sur le bras de son ami. Pour ménager ses forces, le docteur voulait prendre une voiture. – Oh ! non, pas de voiture, dit le chevalier : une bonne et l