L'éclat des responsabilités
1011 Words
Depuis des semaines, Alexandre observait, impuissant, le comportement irresponsable de Sophie. Malgré ses promesses, elle continuait de boire, de sortir jusqu’à tard, et de mettre en danger la vie de leur enfant. Chaque tentative de discussion se heurtait à une Sophie obstinée, rejetant la faute sur tout et tout le monde sauf sur elle-même.
Un soir, après une énième dispute où Sophie minimisa ses actions, Alexandre prit une décision difficile mais nécessaire. Il contacta un centre spécialisé pour aider les futures mères en difficulté. Sophie, furieuse, refusa catégoriquement de s’y rendre, mais Alexandre n’eut pas d’autre choix que de la faire admettre de force, espérant que ce cadre strict l’aiderait à reprendre ses responsabilités.
Quelques jours après son admission, Alexandre reçut un appel du centre.
- *« Monsieur Alexandre, nous devons vous informer que Madame Sophie a été retirée de notre établissement. »*
- *« Quoi ? Comment est-ce possible ? »* répondit-il, incrédule.
La voix au bout du fil continua, posée mais ferme :
- *« Son père est intervenu. Il a usé de son influence pour obtenir une autorisation exceptionnelle et l’a fait sortir ce matin. »*
Alexandre sentit la colère monter en lui, ses poings se serrant autour du téléphone.
- *« Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu avant ? Elle est ma femme, et c’est mon enfant qu’elle porte. »*
- *« Nous comprenons, Monsieur, mais légalement, sa famille a également des droits. Nous sommes désolés pour cette situation. »*
Sans attendre, Alexandre raccrocha, enfila sa veste, et prit la direction de la demeure des parents de Sophie. Il était hors de lui, déterminé à confronter ceux qu’il considérait désormais comme complices des actions destructrices de leur fille.
En arrivant devant le portail massif de la propriété des parents de Sophie, Alexandre sentit sa colère atteindre son paroxysme. Il franchit les marches d’un pas rapide, ignorant le majordome qui tentait de l’intercepter, et entra dans le grand salon sans attendre une invitation.
La scène qui s’offrit à lui l’acheva. Sophie était installée sur un canapé luxueux, un verre de vin à la main, riant avec ses parents qui semblaient parfaitement à l’aise.
- *« Mais qu’est-ce que tu fais ?! »* hurla Alexandre, traversant la pièce en un éclair pour arracher le verre des mains de Sophie. Il le jeta violemment au sol, le liquide rouge se répandant sur le tapis immaculé.
Le père de Sophie, un homme élégant avec une attitude décontractée, leva un sourcil amusé.
- *« Alexandre, mon garçon, quelle entrée dramatique. Calme-toi. »*
Mais Alexandre ne se calma pas. Il pointa un doigt accusateur vers Sophie.
- *« Tu es enceinte, Sophie ! Tu portes mon enfant, et tu bois comme si de rien n’était ?! »*
Sophie roula des yeux, croisant les bras avec une expression blasée.
- *« Oh, arrête de faire un drame, Alexandre. Ce n’est qu’un verre. »*
Mais Alexandre se tourna vers ses beaux-parents, le regard brûlant de colère.
- *« Et vous ? Vous êtes aussi coupables qu’elle ! Vous l’encouragez dans ses bêtises ! Vous n’avez pas honte de lui donner de l’alcool alors qu’elle porte un enfant ?! »*
La mère de Sophie se leva, indignée.
- *« Ne nous parle pas sur ce ton, jeune homme. Sophie est notre fille, et nous savons ce qui est bon pour elle. »*
Mais le père de Sophie, visiblement amusé, ajouta d’un ton moqueur :
- *« Franchement, Alexandre, on se demande bien qui est le fou ici. Tu te prends trop au sérieux. »*
Ces paroles firent éclater la colère d’Alexandre.
- *« Trop au sérieux ?! Vous plaisantez ?! C’est la vie de votre petit-enfant que vous êtes en train de détruire, et vous vous permettez de rire ? »*
Le père de Sophie leva un verre, un sourire narquois sur les lèvres.
- *« Alexandre, ce bébé n’est même pas encore là. Détends-toi. Sophie mérite de vivre un peu, tu ne crois pas ? »*
Sophie, irritée par les cris, se leva à son tour.
- *« Arrête, Alexandre. Tu me rends folle. Je ne vais pas vivre enfermée juste parce que je suis enceinte. »*
Alexandre la regarda, son cœur battant à tout rompre.
- *« Tu ne comprends rien, Sophie. Tu es censée protéger cet enfant, pas le mettre en danger à chaque instant. »*
Sophie éclata de rire, une réponse qui fit bouillir Alexandre.
- *« Tu te prends pour qui, Alexandre ? Je suis fatiguée de tes leçons de morale. »*
Mais Alexandre ne pouvait plus contenir sa frustration.
- *« Je suis ton mari, Sophie, et c’est mon enfant que tu portes. Si tu ne veux pas prendre tes responsabilités, alors je vais devoir le faire à ta place. »*
Le père de Sophie intervint, posant un bras protecteur autour de sa fille.
- *« Alexandre, tu as déjà fait assez de dégâts en envoyant Sophie dans ce centre ridicule. Laisse-la tranquille. »*
Mais Alexandre secoua la tête, dégoûté.
- *« Vous êtes pathétiques, tous les trois. Vous ne pensez qu’à vous. Mais moi, je ne laisserai pas cet enfant souffrir à cause de vos égoïsmes. »*
Ne voyant aucun soutien, Alexandre quitta la maison des parents de Sophie, la colère et la désillusion pesant lourdement sur ses épaules.
En montant dans sa voiture, il réalisa à quel point il était seul dans cette bataille. Sophie ne semblait pas prête à changer, et ses beaux-parents, loin d’être une aide, aggravaient la situation.
Alors qu’il roulait dans les rues de Paris, un mélange de rage et de tristesse l’envahit. Il pensait à cet enfant à naître, à l’avenir qu’il voulait lui offrir, mais surtout à l’impuissance qu’il ressentait face aux choix destructeurs de Sophie.
- *« Que vais-je faire ? »* murmura-t-il, le regard perdu dans l’obscurité de la nuit.
Cette question restait sans réponse, mais Alexandre savait qu’il ne pouvait plus rester passif. Pour le bien de cet enfant, il allait devoir agir. Mais comment ?
Cette nuit-là, Alexandre ne ferma pas l’œil, rongé par ses doutes et sa colère.
- Writer
