Promesses fragiles et vérités révélées

1052 Words
Les jours s’étirent, et Alexandre se ronge les ongles de frustration et d’inquiétude. Depuis que Sophie est partie chez ses parents, il sent que la situation lui échappe. Il a vu de quoi étaient capables les parents de Sophie, leur manière de minimiser ses écarts et d’ignorer les risques pour leur enfant à naître. Cela le hante : son bébé n’est pas en sécurité là-bas. Déterminé, Alexandre décide d’appeler Sophie pour lui demander de revenir à la maison. Contre toute attente, elle accepte. Mais dès qu’elle franchit le seuil de leur appartement, l’atmosphère est lourde. Après un silence pesant, Alexandre décide d’ouvrir la discussion. - *« Sophie, je suis content que tu sois rentrée. Mais on doit parler de ce qui s’est passé. »* Sophie, visiblement sur la défensive, s’installe sur le canapé et croise les bras. - *« Parle, je t’écoute. »* Alexandre prend une profonde inspiration avant de poursuivre : - *« Je sais que tu m’en veux pour ce centre. Mais comprends-moi, je n’avais pas d’autre choix. Je te vois mettre notre enfant en danger, et malgré toutes nos discussions, tu ne veux pas changer. »* Sophie, les yeux brillants de colère, réplique : - *« M’en veux ? Évidemment que je t’en veux, Alexandre ! Tu m’as fait enfermer de force, comme si j’étais folle. Si tu refais ça, je pars et je ne reviens jamais. »* Ses mots frappent Alexandre comme un coup de poing, mais il garde son calme. - *« Sophie, je m’excuse. Je m’en veux de t’avoir fait subir ça. Mais… j’avais peur. Je ne savais pas quoi faire. Je veux juste que notre enfant soit en bonne santé, et je veux que toi, tu ailles bien. »* Le ton d’Alexandre s’adoucit, et Sophie semble hésiter. Finalement, elle baisse les yeux, comme prise de remords. - *« Je… je comprends pourquoi tu l’as fait. Mais ce n’était pas juste. Je ne suis pas parfaite, mais je veux qu’on fasse mieux. Je te promets que cette fois-ci, je vais arrêter mes bêtises pour de bon. »* Alexandre hoche la tête, soulagé par ses paroles, bien qu’une pointe de doute persiste en lui. Les jours passent, et Sophie semble tenir parole. Elle commence à prendre soin d’elle-même et de leur bébé. Elle abandonne ses sorties nocturnes et adopte une routine plus saine. Elle consulte régulièrement son médecin, suit un régime adapté à sa grossesse, et fait même des exercices doux pour préparer l’arrivée de leur enfant. Alexandre, bien qu’il garde un œil vigilant sur elle, retrouve une certaine sérénité. Le ventre arrondi de Sophie devient un symbole d’espoir pour lui, et il commence à envisager leur avenir familial avec plus de positivité. Mais ailleurs, dans un autre quartier de Paris, une autre femme traverse un tourment différent. Le ventre d’Éléa commence à s’arrondir, et cela l’inquiète de plus en plus. Elle évite les regards curieux de ses collègues et commence à adapter sa garde-robe pour dissimuler sa grossesse. Chaque matin, elle enfile des vêtements amples, mais elle sait que bientôt, cela ne suffira plus. Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, Éléa décide d’appeler ses parents pour leur annoncer la nouvelle. Le téléphone sonne quelques instants avant que la voix chaleureuse de sa mère ne réponde. - *« Éléa ! Quelle surprise, ma chérie. Comment vas-tu ? »* Éléa prend une profonde inspiration, son cœur battant la chamade. - *« Maman, papa, j’ai quelque chose à vous dire. »* Son père intervient, intrigué : - *« Quoi donc, ma fille ? On t’écoute. »* Après une hésitation, Éléa lâche la bombe : - *« Je suis enceinte. »* Un silence suit son annonce. Puis, la voix douce de sa mère brise le silence : - *« Éléa… ma chérie, tu es sûre ? »* - *« Oui, maman. J’ai déjà passé une échographie. Je vais avoir un bébé. »* Son père, toujours pragmatique, demande calmement : - *« Et le père, Éléa ? »* Éléa ferme les yeux, sentant les larmes monter. - *« C’est Alexandre. Mais il ne sait pas, et je ne veux pas qu’il sache. Il a fait son choix, papa. Et ce choix, ce n’est pas moi. »* Sa mère, pleine de compassion, répond : - *« Ce ne sera pas facile, ma fille. Élever un enfant seule demande beaucoup de courage. »* Éléa hoche la tête, bien qu’ils ne puissent la voir : - *« Je sais. Mais je suis prête. »* Son père intervient à nouveau, inquiet : - *« Et toi ? Comment vas-tu gérer tout ça ? »* Éléa prend une profonde inspiration avant de répondre : - *« C’est difficile. Je croise souvent Alexandre et Sophie, et nos échanges sont tendus. Ça me fait mal… Mais je vais y réfléchir. Peut-être que je devrais quitter Paris. »* Sa mère, toujours douce, lui conseille : - *« Prends ton temps, Éléa. Reviens à la maison si ça devient trop dur. On sera toujours là pour toi. »* Après cet appel, Éléa se sent à la fois apaisée et troublée. Elle sait qu’elle peut compter sur ses parents, mais l’idée de quitter Paris l’effraie. Paris est son refuge, sa vie. Mais c’est aussi le lieu où elle est confrontée à Alexandre et à une douleur qu’elle ne peut ignorer. Elle passe les jours suivants à réfléchir, son esprit divisé entre ce qui est le mieux pour elle et pour son enfant. Ses vêtements amples ne suffisent plus à cacher son ventre qui s’arrondit, et elle commence à craindre que ses collègues ne posent des questions. Un soir, elle s’installe sur son canapé, posant une main protectrice sur son ventre. *Je vais devoir prendre une décision, pour toi et pour moi,* pense-t-elle, les larmes aux yeux. Pendant ce temps, Alexandre continue d’essayer de bâtir une relation harmonieuse avec Sophie. Il voit les efforts qu’elle fait pour changer, mais une partie de lui reste sur ses gardes. Les souvenirs de sa rencontre avec Éléa dans les rues de Paris, de son regard, de ses mots, continuent de le hanter. Alors que Sophie se concentre sur son propre bien-être, Alexandre se retrouve souvent perdu dans ses pensées. Les promesses de Sophie suffiront-elles à garantir un avenir stable pour leur famille ? Et pourquoi une part de lui reste-t-elle tournée vers Éléa ?
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