XIIIÀ quatre jours de distance, par une belle soirée un peu froide, deux jeunes gens couraient en tilbury sur une route de traverse, au milieu de ces grands bois qui couvrent la sauvage et pittoresque contrée appelé le Morvan. La nuit était claire, la lune brillait au ciel. Ces deux jeunes gens, on le devine, n’étaient autres que Raymond et son ami Olivier. Ils se rendaient chez un ami commun, M. Charles Vulpin, sportman distingué, membre du club de ces messieurs et qui avait un pied-à-terre de chasse en pleine forêt morvandelle. Nos deux voyageurs s’étaient rendus à Auxerre en chemin de fer, puis d’Auxerre à Clamecy en voiture. Là seulement, ils avaient appris que le château de l’Orgerelle, habité par madame de Saunières et où devaient se trouver la marquise de Guérigny et sa fille,