XIIM. Olivier de Kermarieuc n’était pas Breton impunément. Nous voulons dire qu’il avait une bonne dose d’entêtement. Le matin, il s’était promis d’être l’ami de Raymond. Dès lors, les évènements les plus extraordinaires et les plus terribles n’auraient pu le faire changer de résolution. Une fois l’ami de Raymond, Olivier songea à remplir sa tâche en conscience. Raymond était amoureux, Olivier devait servir l’amour de Raymond avec toute l’énergie dont un Breton est capable. Quand les deux jeunes gens eurent déjeuné, Olivier dit à Raymond : – Passe dans mon fumoir, prends un livre et un cigare, et attends-moi. – Où vas-tu ? – Chez madame de L…, ma tante. Je serai de retour dans une heure. Il faut que j’annonce ta visite. Olivier monta en voiture et se fit conduire chez madame de L…,