VIIITandis que l’aventurier, que nous connaissons à présent, sous le nom de major Samuel, songeait à substituer au vrai Raymond un aventurier de son espèce, – le malheureux jeune homme que nous avons vu simultanément abandonné par son seul ami et la femme qu’il aimait, sortait, la tête lourde et le cœur défaillant de ce restaurant où il était entré la veille rempli d’illusions. Cependant une pensée consolante se glissait au milieu de son désespoir : – J’ai refusé de commettre une mauvaise action ! se disait-il en songeant aux infâmes propositions du major, qu’il avait repoussées avec indignation. Et ce fut, la tête haute, que Raymond quitta la Maison-Dorée et remonta dans sa voiture. Notre héros était ruiné, mais il avait voulu conserver les débris de son luxe jusqu’au dernier moment.