Quinzième dialogueMONTADE LE COMTE ET LA COMTESSE DE ***. Le comte entre, comme un mari de l’époque et de toutes les époques, joyeux, se frottant les mains ; il dit bonjour à Montade, il s’informe du livre qu’on lit. C’est Gulliver. – Oh ! oh ! j’en fais cas ; il renferme une bonne philosophie et déguisée fort plaisamment. Cependant, au bout de quelques tours dans la chambre, il trouve que sa femme fait un très maussade visage à Montade ; il l’en réprimande durement. – Madame, avez-vous la fièvre chaude ? Que veut dire ceci ? Qu’est-ce que monsieur vous a fait ? Prétendez-vous le rebuter de venir ici, comme vous avez rebuté déjà cinq ou six de mes anciens amis et de mes plus intimes ? La querelle se prolonge ainsi pendant un quart d’heure ; après quoi, avec ce tact particulier aux époux