Quatorzième dialogueLA COMTESSE de ***, MONTADE. Nous revenons à Thérèse, c’est-à-dire à madame la comtesse ; son mari est sorti, et l’ami de la maison arrive. Jeune, beau, et suffisamment éloquent pour combattre les scrupules d’une pensionnaire à demi émancipée par le mariage, M. de Montade n’a pas de peine à supplanter le comte de ***, toujours absent, toujours courant. Néanmoins, il n’en est encore qu’aux menues faveurs ; on lui permet de ramasser le soulier et de b****r le pied. – Si vous saviez, dit-il, quand je vous entends courir sur votre parquet, combien le bruit clair de vos mules est doux à mon oreille ! Quand je la prends, cette mule, que je vous la mets ou vous l’ôte, il me prend une sorte de saisissement presque égal à celui que l’on sent quelquefois quand on rencontre, sans