XXXII Cependant le roi de Navarre et ses compagnons soupaient joyeusement au manoir de Panesterre. Le vidame était d’une humeur charmante. Il faisait les honneurs de sa maison avec une bonhomie et une générosité qui confondaient le bon Pacôme. La pauvre Berthe pleurait son aïeul et n’avait point voulu se mettre à table. Elle s’était retirée dans la chambre qu’on lui avait préparée. Henri demeurait donc à souper avec les deux gentilshommes gascons et Raoul. Lahire et Hardouinot étaient demeurés au moulin pour y attendre le retour de Noë. Henri avait pour habitude de noyer son chagrin dans les pots. Or, Henri avait du chagrin en dépit de sa philosophie ordinaire. Ce chagrin provenait de la perte du chaland d’abord, de la mort du vieux Mallevin et de celle probable de madame la duches