CHAPITRE XXV Tom et SarahSarah Seyton, alors veuve du comte Mac-Gregor, et âgée de trente-six à trente-sept ans, était d’une excellente famille écossaise, et fille d’un baronnet, gentilhomme campagnard. D’une beauté accomplie, orpheline à dix-sept ans, elle avait quitté l’Écosse avec son frère Tom Seyton de Halsbury. Par ses absurdes prédictions une vieille highlandaise, sa nourrice, avait exalté presque jusqu’à la démence les deux vices capitaux de Sarah – l’orgueil et l’ambition – en lui promettant, avec une incroyable persistance de conviction, les plus hautes destinées… pourquoi ne pas le dire ? une destinée souveraine ! La jeune Écossaise avait fini par croire fermement aux prédictions de sa nourrice, et se redisait sans cesse, pour corroborer sa foi ambitieuse, qu’une devineresse av