CHAPITRE XXX Le PresbytèreLes dernières lueurs du soleil s’éteignaient lentement derrière la masse imposante du château d’Écouen et des bois qui l’environnaient ; de tous côtés s’étendaient à perte de vue des plaines immenses aux sillons bruns, durcis par la gelée… vaste solitude dont le hameau de Bouqueval semblait l’oasis. Le ciel, d’une sérénité superbe, se marbrait au couchant de quelques longues traînées de pourpre, signe certain de vent et de froid ; ces tons, d’abord d’un rouge vif devenaient violets, puis d’un noir bleuâtre à mesure que le crépuscule envahissait l’atmosphère. Le croissant de la lune, fin, délié comme la moiré d’un anneau d’argent, commençait à briller doucement dans un milieu d’azur et d’ombre où scintillaient déjà quelques étoiles. Le silence était absolu, l’heur