III Visite au châteauOn s’habitue, à la longue, dit-on, aux choses qui d’abord paraissent les plus pénibles et les plus étranges. Cependant, après dix-huit mois ou deux ans de séjour au vieux château, le conseiller Fritz se trouvait plus que jamais le point de mire de la curiosité des paysans ses voisins, et même des bourgeois de Heidelberg. Dieu seul connaît les bruits plus ou moins absurdes qu’on répandait sur son compte. On l’eût vu enfourcher un balai, pour se rendre au sabbat, qu’on ne l’eût point accusé plus sérieusement de hanter le diable et d’en être le suppôt. Il faut bien avouer que ce singulier personnage ne faisait rien comme un autre, et qu’il se complaisait-à s’entourer des mystères les plus provocants pour la curiosité. Ainsi, par exemple, un matin il fit ravager sans pi