Chapitre XVNous avons découvert les secrets du confessionnal ; ceux de la chambre du malade ne nous sont pas plus cachés. Dans un sombre appartement où des onguents et des fioles annonçaient que l’apothicaire n’avait point épargné les remèdes, un grand et maigre jeune homme était couché sur un lit, vêtu d’une robe de nuit attachée autour de sa taille ; la pâleur était répandue sur son visage, et mille passions tumultueuses s’agitaient dans son sein. Tout dans l’appartement annonçait l’opulence. Henbane Dwining, l’apothicaire qui soignait le patient, se glissait d’un coin de la chambre à l’autre avec l’adresse et l’agilité d’un chat, en s’occupant à mélanger les drogues et à préparer les appareils. Le malade fit entendre un ou deux gémissements, et le médecin s’approchant de son lit lui de