Les yeux du vieillard se remplirent de larmes, et Catherine, visiblement émue par ce qu’elle venait de dire, garda le silence. – C’est par la bouche des jeunes enfants, dit le moine, que Dieu a donné des leçons à ceux qui se disaient les sages de leur génération ; je remercie le ciel de m’avoir fait suggérer des pensées plus justes que celles qui m’étaient inspirées par une voix si douce, par ma propre vanité. Oui, Catherine, je ne m’étonnerai plus lorsque ceux que j’ai déjà jugés si sévèrement ambitionneront un pouvoir temporel, et tiendront en même temps le langage d’un zèle religieux. Je te remercie, ma fille, de tes salutaires réprimandes, et je remercie le ciel de l’avoir fait sortir de tes lèvres plutôt que de celles d’un sévère censeur. Catherine avait levé la tête et allait répon