IX Les jours de villégiature sont à leur terme, et, bien que Lia aime la campagne et surtout ce riant pays de Saint-Germain, où la Seine est si fraîche et la campagne si ombreuse, elle se réjouit de tout son cœur de prendre ses quartiers d’hiver et d’organiser sa vie nouvelle. La campagne, d’ailleurs, n’a pas été tout à fait un repos. Lia n’est blasée ni sur l’exercice du cheval ni sur les promenades en voiture, et elle a pleinement joui des moyens de locomotion que son père a mis à sa portée. Elle a bien trouvé le temps de lire un peu, mais s’est aussi un peu effrayée de devenir si mondaine. Mais elle n’a pas encore réagi contre ce courant enchanté : l’éblouissement dure encore. Enfin il y a eu les inévitables voyages à Paris, les flâneries dans les magasins, les leçons de chant prises