XIV

2806 Words

XIV Tandis que Maxime et sa mère s’en allaient vers l’Italie, Lia, ignorante du drame intime qui brisait son propre avenir, croyait le jeune homme dans son riche domaine de la Beauce, et cherchait à se représenter les traits de Mme de Cormeilles, qu’elle aimait et craignait à la fois d’avance, et dont elle attendait la prochaine arrivée à Paris. Les heures lui semblaient longues, car l’attente la rendait fiévreuse, et cependant elle était à l’apogée de sa vie mondaine, et chacun de ses moments était pris dans l’engrenage sans fin des plaisirs de l’hiver. Certes elle jouissait de ces plaisirs, encore nouveaux pour elle. Il eût été presque étonnant que ce luxe, ces fêtes, ces louanges, ces flatteries, ce sentiment de sa richesse et cette conscience de sa beauté ne lui causassent point un

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