Maxime tressaillit d’étonnement. « Ma mère, nous ne nous comprenons pas ! » s’écria-t-il. « Vous ne savez pas quelle est la jeune fille que j’aime ; je n’ai fait à personne, sauf à un ami sûr, ces confidences dont vous désirez justement la primeur… » Mme de Cormeilles secoua la tête. « Et crois-tu que l’amour ne se trahisse pas, Maxime ?… J’ai appris, peu importe comment, que tu veux épouser la fille d’un banquier juif… – Mais, ma mère, rassurez-vous, elle est catholique ! Je n’aurais jamais voulu passer sur la différence des religions… Elle a été élevée chrétiennement, modestement, et elle possède autant de grandes qualités que de beauté et de fortune. » Mme de Cormeilles tressaillit douloureusement. « Et cependant, mon pauvre enfant, tu ne peux l’épouser, » dit-elle avec un profond