‡Chapitre 13 : Misunderstandings‡

3288 Words
Tels des fauves aux aguets dans leur repaire, avides de déchirer leur proie, les gardes encerclèrent Akkun. Un geste qu'il interpréta comme de l'intimidation. – Vous comptez tous vous jeter sur moi en même temps ? Railla-t-il, Ce n'est pas très équitable. À genoux, les mains saignantes et grelottantes, le gros bonhomme rustre, lâcha un rire sardonique et fixa Akkun d'un œil méprisant : – Tu es fait comme un rat, saleté que tu es ! Dans quelques instants, tu feras moins le malin quand tu me supplieras pour épargner ta misérable vie... Il s'arrêta pour gémir de douleur puis tenta de s'exprimer d'une voix plus stable : – Vous faire croupir ici n'a pas suffi à punir votre culpabilité. En agissant de la sorte, tu as perdu de ce fait le droit de revoir la lumière du jour... – Essaierais-tu de me faire peur, ventru ? Interrompit Akkun, l'expression blasée en ôtant quelques flèches de son carquois, Assez discuter, c'est quand vous voulez. D'un mouvement rapide, il tira deux flèches dans une direction quelconque qu'un garde para avec son sabre. – C'est avec ça que tu comptes te défendre ? Malheureusement pour toi, nous ne sommes pas là pour faire mumuse... Urgh ! Celui-ci s'affaissa après avoir reçu simultanément deux flèches aux deux cuisses : – Moi nonplus, je déteste faire office de distractions ! – Tu ne nous auras pas deux fois, rugit un autre le bras levé en s'élançant vers lui. Akkun esquiva un coup de lame et recula de quelques pas pour se tenir à une bonne distance. Bien qu'il se débrouille bien au corps à corps, il préfère largement attaquer à distance. – Des personnes viles et sans état d'âme, voilà ce que vous êtes ! Cracha ce dernier tandis qu'il envoya sa main dans son carquois, Votre manque de scrupule fera votre perte un jour. – Et qui nous fera payer ? Toi ? Ah ah ah ah ! Dis-moi qui d'entre nous est condamné. Ta pseudo existence ne vaut pas mieux qu'une herbe dans une basse-cour, sans hésitation, je te l'arracherai comme maintenant ! Marre d'avoir les oreilles échauffées par leurs inepties, Akkun décida d'employer une méthode qui les fera taire pendant un bon moment. Il tira trois flèches vers le haut et durant quelques instants, elles furent invisibles dans la nuit noire. « Celles-ci sont particulières, je n'ai jamais eu l'occasion d'en user. Espérons que j'aurai le résultat escompté. » Il usa de ce laps de temps pour tirer une dague de son étui afin de renverser le bourreau. Ceux-ci ne le laissèrent plus respirer tendant à le cerner de tous côtés. Heureusement, c'est à ce moment que les flèches atterrirent pour se planter verticalement au sol. Avant ça, il avait sorti une petite bourse dont il en répandit la substance sur terre et quand la poudre entra en contact avec le bout des flèches, une explosion chimique survint et de la fumée noire et toxique jaillit. Akkun entendit des toussotements puis le bruit plat de corps s'écroulant parterre. Avec un regain de satisfaction, il ajusta le masque spécial qu'il avait 'emprunté' à Kaya et s'éloigna un peu plus. Soudainement, un homme surgit de l'écran de fumée et bondit d'un air furibond sur lui. Ce dernier leva sa main et le frappa du sabre, Akkun esquiva brusquement en se penchant de côté, le geste lui fit lâcher par inadvertance sa dague. Sans lui accorder un instant de répit, le garde enchaîna un autre coup, le jeune chasseur agrippa fermement son arc des deux mains et s'en servit pour parer le coup et le repousser de toutes ses forces. Quand son opposant vacilla légèrement, il en profita pour se placer derrière lui afin de lui asséner un coup dans la nuque qui le mis Knockout. Quelques instants plus tard, Akkun regarda, tous les hommes inconscients et étalés parterre, d'une expression lasse. – Tss ! Et c'est nous les faibles. Un gémissement rauque vint de leur supérieur, qui tentait bien que mal de se relever pour pouvoir s'échapper avec deux mains invalides, celui-ci marmonnait dans sa barbe des trucs inintelligibles. Apparemment, il n'avait pas suffisamment inhalé de fumée pour être assommé et franchement Akkun s'en fichait, il n'a jamais été une menace de toute façon. Maintenant, il ne restait plus qu'à les ligoter. Quoique si ça ne tienne qu'à lui, ils ne sortiraient pas d'ici vivant. – Vous tous... Kof Kof ! Êtes passibles d'une peine capitale et je m'assurerai de ça. Si ce territoire a eu pitié de vous alors, vous pouvez être sûrs que vous subirez un châtiment encore plus cruel... Osez mettre la main sur un haut gradé, Kof kof kof ! – Ferme-là ! Lança Akkun plus qu'agacé en resserrant les liens des nouveaux otages. Et qui nous fera payer ? Toi ? Le Divin ? Le rendit-il avec sarcasme. – Tu... Hmpf ! – J'ai dit, assez parler le mufle ! Il engouffra brusquement un tissu encore taché de poudre dans sa bouche, avec le vil penchant de l'étouffer pour de bon. Avec un air assombri, Akkun s'exprima d'une voix dangereusement calme : – Ça, c'est pour avoir osé poser ton regard lubrique sur Kaya et pour ne serait-ce qu'avoir pensé à la frôler avec tes sales pattes. Sans capacité de défense, le gros bonhomme gigota et au même instant ses oculaires se révulsèrent complètement, suivit de son corps qui tomba lourdement au sol, demeurant inerte. Akkun le toisa avec une indifférence mêlée à du dégoût palpable : – Avec les hommages du chef des combattants de Vanupas ! Tout en aspirant à un semblant de retour à la normalité, il dirigea ses pas vers la cabane de l'ancien. « Si seulement, il ne pouvait ne plus jamais se réveiller, ça me ferait des vacances. Mais plus sérieusement, cette journée me gonfle ! » . . . Kaya dévisagea sa mère avec scepticisme, ne comprenant pas la raison de sa présence ici ou même son geste qui est de lui bloquer le passage. Sa confusion fit en sorte qu'elle n'entendit pas sa doléance : – Baba ? Que fais-tu ici ? Sa mère entra dans la pièce et alla se tenir au niveau des deux hommes âgés. Presque déboussolée, Kaya la suivit du regard, les sourcils levés. Bizarrement, elle eût le sentiment qu'elle n'allait point aimer ce qui allait suivre. Et ses soupçons furent rapidement confirmés. – Kaya, reprit Salma posément, Assieds-toi juste un instant, je te prie ma grande... Je sais que tu te poses beaucoup de questions, nous répondrons à absolument toutes tes préoccupations et ça te fera du bien, crois-moi. « Est-ce une blague ou est-ce bien ce que je pense ? » Kaya fronça les sourcils et secoua la tête, accablée par la perplexité. Elle lâcha un gloussement ironique, mais ne bougea toujours pas : – Non mais enfin, est-ce que tu t'entends ? C'est complètement absurde ! S'il y'a bien une personne qui devait être de mon côté, c'est bien toi. Elle inspira fortement en pinçant l'arête de son nez comme si elle avait affaire à une farce de très, mais alors de très mauvais goût. Quand elle leva son regard une fois de plus, celui-ci en disait long sur son humeur et même sur ses pensées actuelles. Le tourment s'installa comme une énorme vague soudaine et irrépressible. C'était un cauchemar et qui, malheureusement pour son cas, ne faisait que commencer. – Baba, as-tu oublié qu'il est l'une des causes pour laquelle on traverse tout ça ? Yaya, vanupas et tout ce gâchis ? – Kaya, je t'en supplie, tu dois... – Je ne comprends. Pourquoi baba... POURQUOI ME FAIS-TU ÇA ? POURQUOI MAINTENANT ? Salma fixa sa fille, interloquée. Son corps était tendu, son visage était serré, emprunt à un mépris purement implacable. Elle n'avait jamais dégagé autant de négativité auparavant ou bien, était-elle ignorante à ce point. Salma déglutit. C'était comme faire face à une nouvelle personne ou à une personnalité tant redoutée. Une facette bien existante mais dont l'ampleur fut mal mesurée. Salma fit le constat amer que la douleur interne de sa fille était bien plus grande qu'elle ne s'imaginait. C'était un trou béant qui s'est davantage creusé au fil des ans. Son être intérieur était brisé depuis le début jusqu'à maintenant. Salma a toujours su que son père fut et sera à toujours un véritable repère, elle a essayé de tenir ce rôle, mais n'a jamais pu. À la place, elle a laissé sa fille endosser d'énormes responsabilités et risquer sa vie plusieurs fois pour elle et pour les autres. « Elle ne m'écoutera pas, car je ne suis pas toi et parce que... J'ai laissé couler cette haine depuis des années, je n'ai jamais rien fait pour la réparer... » . . . – Jamais, il ne m'a traversé l'esprit que toi, ma propre mère, me dirait de m'asseoir à la même table qu'un MEURTRIER. Salma tressauta à l'outrage de son ton. «Je ne veux pas la perdre.» – Chérie... – Mais tu sais quoi ? Je crois avoir compris quelque chose. Je suis au courant, tu vois. La mère ouvrit grand les yeux. Son cœur rata un battement. «Au courant ? Mais de quoi au juste ?... Non, ne me dites pas...» – Plus la peine de le rendre énigmatique, je ne suis plus une enfant, reprit Kaya d'un ton de plus en plus neutre. – Je ne voulais pas ma chérie, je te prie, pardonne-moi... En disant cela, elle se rapprocha d'elle les bras tendus, le visage ému en larmes, mais Kaya fut suffisamment insensible en reculant d'un pas. – Non, ça va ! Exprima cette dernière aussi sèchement que possible, bien que sans le vouloir. Salma comprit le message et se stoppa, elle joignit ses mains sur sa poitrine et observa sa fille d'un air dévasté. Kaya radoucit ses traits même si ses yeux reflétaient toujours de l'amertume et une déception qu'on ne pouvait balayer d'un revers de main. – Je ne suis pas en colère contre toi baba, rassure-toi je ne l'ai jamais été... Je me rends seulement compte qu'il y'a des choses dont j'ignore encore de ce monde et même en ce qui me concerne. Tout ça me déstabilise, mais je... Ce n'est pas... Je refuse de prendre cela à la légère... Je... Ses fréquences cardiaque et respiratoire augmentèrent simultanément, troublée que des personnes soient témoins du vacillement drastique de ses émotions, elle se retourna brusquement. Les poings fermement ancrés sur ses lances, tremblaient quelque peu. – Une chose dont je suis certaine, reprit-elle malgré tout, sa voix teintée d'une émotion indéchiffrable, C'est la persistance de ce vide gravé en moi, qui demeure d'une manière tellement profonde, que ce vous direz ne changera rien. Ce fut la dernière chose qu'elle dît avant de sortir en trombe de la pièce. Quand Salma entendit sa fille prononcer ces mots, elle eût l'impression d'être poignardée un millier de fois. Le départ de Kaya était la conséquence de son échec en tant qu'unique parente. Elle était sur le point de s'effondrer de misère. « Non... Ma fille me déteste, elle me déteste j'en suis sûre... » Impuissante, la gorge nouée et le cœur serré, elle posa ses mains sur ses lèvres et sanglota : – Kaya ... Ne t'en va pas ... L'ancien baissa tristement le regard tandis que Seïr se racla la gorge : – Quel impulsivité ! Émit-il d'un ton impassible. . . . Deux jeunes gens déboulèrent d'une autre porte à la suite de Kaya. Quand ils furent dans la pièce, l'un d'eux fut surpris par le calme qui y régnait et l'absence d'une certaine personne. – Que se passe-t-il ici ? Demanda-t-il à personne en particulier. L'autre, quant à lui, regarda de gauche à droite avec confusion ne semblant pas se soucier de l'atmosphère lourdement chargée. Elle n'avait qu'une préoccupation en tête : – Où est Kaya ? Akkun, tu as dit qu'elle était ici... – Akkun ! Zuri ! Dieu merci ! S'exclama Salma qui avait jadis le regard affaissé vers l'une des portes. Dès que celle-ci entendit leurs voix, elle se retourna vivement mais marcha de manière instable vers eux. Ils étaient surpris, car en aucun moment, ils ne l'avaient vu dans un état aussi déplorable, elle semblait complètement affolée. À tous les coups, cela concernait Kaya et ils n'eurent pas tort. Salma trébucha et Zuri, inquiète, se précipita vers elle. – V... Vous devez rattraper ma fille, je vous en prie, sanglota-t-elle dans les bras de Zuri, Elle ne doit surtout pas s'éloigner d'ici... Pitié les enfants... Akkun tressaillit et en même temps son attention se porta vers l'unique étranger de cette pièce, le seul et unique responsable de toute cette mascarade : le grand sage de la tribu d'Aroër répondant au nom Seïr. Il était au courant de la haine que Kaya portait à son égard cependant, lui-même n'était pas en reste. Akkun ne l'a pas côtoyé comme elle, néanmoins la simple mention de cet être infâme faisait jaillir en lui une émotion vive et plus encore à présent qu'il se trouve là-devant lui. Que devrait-il faire ? Avec sa force actuelle, il n'aurait aucun mal à maîtriser ce type de démon, voire à l'é*****r s'il le faut pour le bien et l'amour de Kaya. Seulement il y a plus urgent. « Kaya a dû ressentir la même chose sinon plus, de surcroît elle-même n'aurait aucun mal à se rendre maîtresse de la situation alors, pourquoi ? » – Si... Si quelque chose arrive à ma fille, je ne me le pardonnerai jamais... Non jamais. Zuri, qui serrait toujours Salma d'un réconfort commun, demanda d'une petite voix : – Pourquoi... Pourquoi est-elle partie ? Cette dernière le sait au plus profond d'elle, Kaya a dû être blessée de la pire façon qu'il soit, elle ne s'éloignerait jamais comme ça sur un coup de tête. Tel qu'elle a connaissance de son amie, elle doit être cachée quelque part ou pire, elle a dû s'éloigner du camp, là où personne ne la trouvera facilement. D'après l'expression calme de son frère, elle n'avait point de doute sur le fait qu'il pensait la même chose. – C... C'est très compliqué, intervint l'ancien, la mine désolée. Je vous expliquerai plus tard, les enfants. Le plus important, c'est de retrouver la petite Kaya. – Bien j'y vais, fit Akkun tandis qu'il se dirigeait déjà vers l'autre porte. Perdue dans la nature ? Il ne pense pas. S'il y a bien une personne pour qui, il ne devait pas s'inquiéter à ce stade, c'est bien elle. Alors pourquoi il a l'impression qu'il n'était pas seulement question de ça ? – Attends, je viens avec toi ! Zuri se détacha lentement de l'étreinte avec un sourire réconfortant à l'égard de Salma toujours avachie, avant de se tenir debout devant son frère. – Kaya est une sœur pour moi, je dois absolument être là pour elle, dit Zuri avec ferveur. – Non, j'irai seul. – Mais... – Ne t'en fais pas, ça ira. Akkun tenu devant la porte établi un dernier contact visuel avec sa petite-sœur avec un sourire se voulant rassurant. – Toi surtout, restes veillée sur le camp avec les autres ! Protégez tout le monde et surveillez les alentours tout en vous rassurant que personne ne sort du camp ! Le plus gros travail a été fait. Je reviendrai avec Kaya et nous discuterons de tout ce désordre jusqu'au matin s'il le faut. À plus tard ! – Akkun ! L'interpellé se retourna, cette fois-ci complètement et attendit patiemment que sa sœur parle. Celle-ci se rapprocha d'un pas hésitant avant de se précipiter pour se jeter dans ses bras, au grand étonnement de son frère. – Dis à Kaya que peu importe ce qui se passe, nous l'attendrons patiemment et que... Et que nous l'aimons. Akkun leva son bras et frotta légèrement le dos de sa sœur en signe de compréhension, elle le relâcha avec un petit sourire taquin. – Je sais qu'elle reviendra d'elle-même malgré tout, mais puise en toi tout le courage nécessaire pour le lui dire. Akkun à sa vue, roula des yeux mais sourit néanmoins alors qu'il se recula pour entreprendre ses recherches s'annonçant fastidieuses : – Pour le moment, je suis pressé. Kaya est plutôt rapide, mais tu peux être sûre que je règlerai ton compte à mon retour, sale gamine. Zuri s'efforça à sourire puis regarda partir son frère avec beaucoup d'appréhension. « Ils comptent tellement pour moi, je ne veux pas qu'il leur arrive du mal. Et pour Kaya, je sais que, qu'elle que soit ce qu'elle traverse, elle trouvera la force d'avancer... Oui, j'en suis certaine » . . . « Je suis une lâche... Comment affronter l'avenir quand on ne peut faire face à son passé ? Je ne suis pas prête. Je ne veux pas y être confrontée ! Ce mal... Je ne veux plus y être enchaînée ! » Kaya courait, courait et courait. Elle ne sait comment elle s'est retrouvée chez elle pour récupérer un précieux livre légué par son père, pour ensuite se couvrir d'un manteau et se diriger vers l'entrée du camp. – Kaya ! Interpella l'un des combattants dès qu'il l'aperçut. Pour ne point inquiéter qui que ce soit, elle s'arrêta et entendit qu'il se rapproche. À son grand dam, il n'était pas seul. – Hé ! Tout le monde va bien ? Elle les accueillit avec le sourire crispé, espérant que son ton maussade n'éveillera pas les soupçons. – Ouais ! Surgit Paco avec le sourire éblouissant en brandissant sa sarbacane avec fierté. Et c'était génial ! Kaya sentit son cœur flancher et une partie du masque se fissurer. "Lâche ! Lâche ! Lâche ! " Clama dédaigneusement son subconscient. – Comme il dit. Bref, on a réussi à les neutraliser, annonça Isaac avec satisfaction. Au fait, ils étaient plus nombreux qu'on se l'imaginait, il y en avait qui était caché dans un coin et attendait juste le bon moment pour frapper, tu avais raison du coup. – Mais oui, qu'est-ce que tu crois ? Grande-sœur Kaya est la meilleure ! "Lâche ! Lâche ! Lâche !" – Et de ton côté ? Kaya remua les lèvres, en regardant partout sauf eux, se sentant tout à coup rongée par un sentiment de culpabilité : – De mon côté ? Eh bien, je... Afin... Il y'a que... Tout à coup, elle hoqueta avant de se retourner vivement, refusant à quiconque de voir ne serait-ce que ses yeux briller d'un certain type d'émotion. – Je suis désolée, je dois m'en aller ! Ne vous occupez pas de moi, je reviendrai. Elle fit un pas puis deux avant de s'élancer dans la contrée sombre et sinistre qui borne le camp de Vanupas, sans tenir compte des appels tantôt surpris tantôt inquiets de ses compagnons. – Kaya ?! – Où va-t-elle ? Est-ce que ça va au moins ? – Ça, je l'espère. – Les gars, avez-vous vu Kaya ? – Akkun te voilà ! Oui, figure-toi qu'elle vient juste de décamper dans cette direction... Hé, mon frère ! Il y a un problème ? Akkun jura, il ne revenait pas qu'elle avait encore filé entre ses doigts. C'est fou ! « Elle est rapide, je concède » – Non aucun, ne vous inquiétez pas ! Restez plutôt sur vos gardes ! Nous reviendrons très vite. « Reste à savoir où elle a bien pu se rendre, surtout à cette heure. Cette fille part au trois quarts de tour, c'est incroyable ! Je jure qu'elle va me rendre fou ! Rien ne va plus, franchement, qu'est-ce qui peut arriver de pire ? » . . . . . ♦‡♦
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