Médard humilié.

1016 Words
ÉPISODE 19 RUFIN ATINKPA J’étais là assis, tout impatient quand Djangban finit par se ramener quinze minutes plus tard après mon arrivée dans sa maison. Lui et moi nous sommes assis sur un vieux banc sur la cour de la maison. Nous étions là en train de discuter au sujet de cette affaire domaniale lorsque je vois Médard venir vers nous. Lorsque Djangban le remarque lui, il me touche la cuisse pour me faire signe de le regarder. Il marchait toujours vers nous avec une serviette en main, la main dans la poche, adoptant une démarche d’alcoolique. Je suis assez surpris par ce que je viens de voir en fait. Tout à l’heure quand je l’avais vu à mon arrivée, il avait un chapeau sur la tête. Du coup, je n’ai vraiment pas pu me rendre compte de quoi que ce soit et je ne me suis pas demandé la raison du port de chapeau pendant un moment où il fait pourtant si chaud. D’ailleurs, à chacun son style, surtout en connaissant le genre de personne que Médard est. J’étais loin de me rendre compte qu’il cachait des imperfections. Cette fois-ci, il est venu vers nous avec la tête toute nue comme je le disais. C’est sans doute l’effet de la chaleur qui l’a obligé à le retirer pour prendre de l’air sur la tête. Que c’est horrible ! Et c’est en ce moment que je remarque les bandages sur sa tête de part et d’autre. Incroyable ! C’est sans doute dans une affaire bizarre qu’il s’est retrouvé et cela lui a valu ces blessures. C’est là que son père me raconte en réalité ce qui s’était passé pour que Médard se retrouve dans cette situation avec des boules sur la tête. Je n’arrive simplement par à y croire. Je m’écrie : - Héyii ! Oh mon Dieu ! - Voilà, je vous salue ooo, je vous salue ooo, nous dit Médard à moi et à son père avec une voix très grave. Je vous salue. MÉDARD Il fait excessivement chaud hein. Cette fille m’a vraiment mis dans des problèmes. J’ai tout fait pour cacher mes blessures, mais la chaleur qu’il fait actuellement ne me facilite pas du tout les choses. Au moment où tonton Rufin est venu, j’avais mon chapeau sur la tête et du coup, il ne s’était rendu compte de rien. Je voulais parler avec mon père. Au même moment, la chaleur n’arrangeait pas les choses avec moi. J’ai dû retirer mon chapeau pour me rendre devant mon père et devant tonton Rufin la tête nue. Quand il me voit, il est surpris de me voir avec des bandages sur la tête. Ça se voyait qu’il ne savait rien. C’est quand mon père lui a fait part de la situation et tout qu’il comprend mieux et s’étonne de ce que ce soit cette petite fille-là qui m’a rendu dans cet état. Il se met à faire des épilogues : - Du coup, si je comprends bien, voilà ce que la fille-là, la fille-là t’a fait ? Demande tonton Rufin en montrant du doigt mes bandages pendant que mon père lui s’est contenté de juste détourner son regard pour regarder ailleurs. - Tu vois non ? Toi aussi tu vois ce qu’elle m’a fait non tonton Rufin ? Tu vois tout ce qui s’est passé non ? Tu vois bien ça et tu ressens la même douleur avec moi jusqu’à compatir. C’est simplement mon père que voici que je voulais juste respecter hein tonton Rufin. C’est parce que je respecte beaucoup mon père hein. C’est par que c’est lui que je ne voulais pas faire du désordre avec cette fille et j’ai dû encaisser tous ces coups tonton Rufin, dis-je quand je vois mon père ramener son regard sur moi. Ce sont ses intérêts que je protégeais hein, continué-je par expliquer à tonton Rufin toujours épris de compassion pour moi par opposition à mon père qui semble une nouvelle fois se moquer de mes compétences. Ce sont ses intérêts à lui que je protégeais et les filles-là ont pris le dessus sur moi, mais il n’a malheureusement rien faire pour me venir en renfort tonton Rufin. C’est ça la vérité hein. - Assez ! Crie mon père à ma grande surprise pour balayer de la main tout ce que je viens de faire comprendre à tonton Rufin. Tais-toi là enfin. Tu la fermes ta bouche là. Tu te tais. Mon père me surprend toujours. Mais c’est quoi ce délire qu’il veut faire encore ? Je le regarde très étrangement. Il roule ses yeux sur moi et il finit par me demander par la suite : - Je t’ai arrêté ? Hein ? Dit mon père en écarquillant les yeux sur moi. Va la chercher et coupe sa tête pour me la ramener ici. - Haaaa ! - Ramène-moi sa tête et je vais accrocher ça dans ma chambre à coucher. - Hèèèèèèè ! Laissé-je entendre. - Un idiot et stupide enfant comme ça, s’indigne mon père. Tout ce que tu sais faire, c’est de te rendre dans une grande ville et de porter un vilain nom, Médard, pour revenir ici dans ma maison, fumant de, de la m*******a comme la fumée de, de la locomotive d’un train et par la suite, en menaçant de finir avec tous mes ennemis potentiels. Mais quand ce moment d’en finir avec tous mes potentiels ennemis est venu, c’est une petite fille, une simple fille, t’a fait porter des cornes. Va-t’en d’ici, avant que je ne te fasse quelque chose que je pourrai bien regretter, me chasse mon père. Pendant ce temps-là, moi je faisais déjà mes échauffements pour être prêt et en forme. Quand il finit ses propos, je lui dis donc : - En attendant, que je m’assois ici pour qu’on discute ou quoi ? Lui demandé-je. - Quitte ici ! Dégage-toi de ma vue et va là-bas. - Hôôôôôô ! Tu veux que j’aille me battre avec eux c’est ça ? Demandé-je à mon père. Tu veux que j’aille me battre avec eux n’est-ce pas ?...
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