La connivence.

1044 Words
ÉPISODE 20 MÉDARD - Yin yin yin yin yin yin, se moque mon père en imitant mes paroles par une expression nasale. - Ok d’accord c’est compris. Si cela peut te faire plaisir, pas de problème. Si je vais me battre avec eux et qu’ils me tuent, alors bien, sache père, que tu as perdu ton fils ainsi donc. - Oh, laisse échapper de sa bouche tonton Rufin qui n’a pas du tout intervenu dans nos échanges depuis que mon père a commencé par mal parler de moi suite à mes explications. Je les contourne tout en m’adressant à mon père qui me lance des regards bizarres pour me rendre loin d’eux. Avant de m’en aller définitivement en prenant par derrière la maison, je lui dis : - Et surtout, si je meurs, sache que tu n’as plus rien dans ce monde, père. Tu veux que j’aille me battre avec c’est bien cela non ? Demandé-je à nouveau à mon père. J’accepte du coup. Il n’y a pas de problème. Je suis en train de me rendre à eux comme ça hein, dis-je à l’endroit de mon père en quittant son champ de vision pour disparaître dans la nature. RUFIN ATINKPA J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la conversation entre Djangban et son fils Médard. Mais je n’ai pas intervenu dans leurs échanges jusqu’à ce que les deux finissent et que Médard ne choisisse de nous quitter. Après son départ donc, je dis à mon frère Djangban en douce : - Ecoute ce que je m’en vais te dire mon cher Djangban, dis-je en prenant appui sur ma canne depuis mon siège. Lasse en paix le pauvre garçon. Tu vois la fille là ? Elle n’est pas supposée être en temps normal une femme. - Dans ce cas, va lui couper donc ses seins, me lance Djangban de vive voix, piquant une crise de colère. Tu oses me dire qu’elle n’est pas supposée être en temps normal une femme. Va lui couper ses seins donc et surtout, arrache lui son sexe pour y mettre les tiens, Rufin. Maintenant laisse-moi bien t’expliquer, mon cher Rufin. Un bon à rien de fils est un bon a rien. - Ok. D’accord. Essayons d’oublier la fille là et Médard et parlons de quelque chose très importante dans ce cas. - C’est mieux pour toi. Maintenant tu vas m’écouter. Tu sais bien que je suis ton grand frère, commence par me dire Djangban. Oun ! Et tu sais comment nous gérions ces terres avant que notre frère Constantin ne soit de retour de la ville pour nous rejoindre ici au village, explique Djangban. Toutes les plantes qui, qui nous donnent un peu d’argent, mais tu ne sais pas que depuis qu’il est de retour, qu’il a occupé la meilleure partie où se situent ces plantes ? Toutes ces plantes qui pourtant nous donnent un peu d’argent sont allées à lui ! Hein ! Il nous a privés de tout cela et ce n’est pas tout. En faisant cela, même le peu d’argent que nous gagnons, en vendant les fruits de ces plantes, on ne le trouve plus ! C’est la conséquence en fait de ces terres qu’il nous a prise. C’est le résultat qui donne tout cela. Hein ! Tu vois un peu ce dont je te parle ! Nous devons lui parler, suggère Djangban. Il doit nous laisser, euh, euh certaines de ces plantes, afin qu’il ne soit pas le seul à en tirer des profits. Il ne doit pas être le seul à exploiter toutes ces plantes. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux pas mener seul ce pas quand je te parle de ça après avoir entendu l’affaire de terrain dont tu m’as parlé tout à l’heure quand tu es venu me voir. Je voudrais te faire comprendre que tu devrais savoir que je suis capable de faire ce pas à moi tout seul, même si je me permets de t’associer à cela. Tu sais bien cela, houn, précise Djangban avec beaucoup de fierté et d’assurance. Mais je voudrais juste savoir chez toi quelque chose mon frangin. - Et de quoi il s’agit donc ? - Est-ce que tu es avec moi ou pas ? Me demande enfin de compte Djangban. C’est très important de le savoir dès à présent afin de voir de quelle manière je vais mener ce combat désormais. Parle-moi donc mon frère Rufin. Tu as désormais la parole. Je suis à ton écoute. - Tchrmm ! SI tu n’étais pas mon grand frère, j’allais te faire savoir que tu n’as pas de sens et que tu es un homme stupide, dis-je à Djangban ouvertement sans aucune crainte de lui. Oui bien sûr Djangban. J’allais te le dire. Mais com, com, com, comment tu peux te permettre de me poser une telle question ? Imagine quand nous deux, je veux dire toi et moi, quand nous saignions des plaies que nos ennemis nous ont causé dans ce village, tu te souviens déjà de ce que ce dont je veux te parler maintenant ? Tchrmm ! Pardon ! Montre-moi la voie, dis-je et je me suis tu, en regardant dans le vide devant nous deux. - Du coup, si je te comprends, tu es prêt ? Ok ! Voici ce que nous allons faire, me dire mon frère aîné Djangban. Il rapproche donc sa tête auprès de la mienne pour me souffler dans les oreilles le plan que nous allons suivre, pour éviter que quelqu’un ne nous entende et fasse échec à notre plan. PRINCE BRICE Mes parents ont tout fait pour m’imposer cette femme que je ne voulais pourtant pas. Ma mère a tout fait pour que cette femme puisse me suivre pour la ville. Nous voici en ville donc elle et moi désormais. Je fais l’effort de la mettre à l’aise pour qu’elle se sente le plus possible à l’aise. J’apprends désormais à vivre avec elle. Rufine se comporte comme si elle et moi sommes déjà officiellement en couple. Pour ne pas la frustrer, je garde juste mon calme. Je ne voudrais pas surtout que mes parents se plaignent d’avoir mal traité Rufine. Du moins, tout se passe bien entre elle et moi depuis que nous sommes arrivés en ville…
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