Patrice face à ses frères.

1077 Words
ÉPISODE 21 PRINCE BRICE Ce matin lorsque je me suis réveillé, je suis resté dans ma chambre sans sortir. Au moment où je décide enfin de quitter ma chambre, je choisis de descendre dans le salon pour voir si les servantes ont bien arrangé le salon comme d’habitude pour ne pas indisposer mes visiteurs. Mais à ma grande surprise, je tombe plutôt sur Rufine qui est occupée à nettoyer le salon. Je n’arrive pas à y croire qu’elle soit si rompue à la tâche alors que c’est au départ une activité essentiellement réservée aux femmes de ménage. Elle a nettoyé le carreau et les sièges. Tout était irréprochable. Quand elle me remarque, elle se relève en laissant tomber le nettoyage. Elle se retourne vers moi et me fixe droit dans les yeux avec un air de méfiance. Sans qu’on ne se salue, je me surprends en train de lui demander sur le champ : - Mais Rufine, dis-je en la fixant droit dans les yeux moi également à mon tour. Où sont passées les servantes qui sont dans cette maison pour que ce soit toi qui sois en train de mettre au propre le sol et les meubles de cette maison ? - Je les ai renvoyés. Je trouve qu’elles n’ont plus d’importance maintenant que je suis là avec toi dans cette maison, me laisse entendre Rufine avec une voix de quelqu’un qui veut pleurer. - Tu as fait quoi ? Demandé-je, pris de colère en me rapprochant de Rufine à petit pas. Tu veux me faire comprendre que tu as renvoyé mes servantes sans même avoir la courtoisie de me consulter à l’avance pour que je te donne mon avis ou pas ? Mais comment Rufine ? - Euh… En fait ! Je suis désolée mon prince, s’excuse Rufine en inclinant ses genoux, affichant un regard triste. C’est juste que je ne voyais pas la raison pour laquelle on devrait garder des personnes qui en réalité ne font rien du tout, m’explique Rufine sous un ton peu plaintif. Je ne trouve pas en quoi ils sont importants alors que ce sont des travaux que je peux accomplir toute seule. Et de plus, il n’y a même pas beaucoup de travail à faire dans cette maison. - Moi par contre je ne sais rien de tout cela, lui dis-je en retour. Mais tu devrais comprendre que je ne t’ai pas demandé de te transformer en mon esclave domestique, lui dis-je et je lui tourne dos pour me rendre sur la cour de la maison pendant qu’elle s’est remise à la tâche. ****** PATRICE TOGNISSE Depuis mon retour, je ne reconnais plus du tout mes frères. C’est étrange comme les hommes peuvent changer quand vous ne pouvez plus leur être utile comme vous l’aviez été pour eux par le passé. Là nous parlons de mes propres frères. Nous partageons tous les mêmes liens de sang. Ce n’est même pas que nous sommes des frères consanguins hein. Ils sont tous mes frères direct, que ce soit Djangban ou Rufin. J’ai toujours été là pour eux pendant que je vivais la pluie et le bon temps quand je travaillais encore en ville. Mais une fois que je suis de retour sur ma terre natale après ma retraite et que plus rien ne se passe plus comme auparavant pour moi, voilà comment ils me traitent. Ils s’acharnent tous sur moi comme si je suis un inconnu à eux. Mes propres frères qui me combattent, me haïssent et se permettent de persécuter toute a famille en se lançant dans une guerre à cause de ma propre terre. La situation est bien plus inquiétante. Des frères d’hier qui sont devenus des ennemis aujourd’hui. C’est en cela que la vie prend tout son sens. Mais je reste toujours fort. Je vais garder mon calme. Jusque-là, ils ne se sont pas encore rapprochés de moi. Toutes leurs attaques sont dirigées sur ma femme et mes enfants. Mais il faut bien que tout ceci s’arrête. Il faut que je me lève pour enfin pour la défense de ma famille. Il est temps. Il est grand temps. J’étais debout dans mon salon tout pensif. Je me rapproche de l’un des sièges pour me poser et mieux réfléchir en effet à comment agir pour résoudre toute cette situation. J’étais là assis dans mes réflexions quand mon garçon Marcel, l’aîné de la famille se rapproche de moi. Il me rejoint dans le salon et il prend ensuite place en face de moi. Il me dit : - Papa, dit-il pour commencer. - Oui dis-moi fiston. - Je voudrais que tu saches que tu devras commencer par défendre ce qui te revient de droit. Sinon, à cette allure, je pense que nous risquons de tout perdre papa, me faire comprendre mon fils. Père ! - Oui mon enfant. - Je veux que tu saches que tu ne dois rien à personne, me faire comprendre mon fils. Tous les biens dont tu disposes aujourd’hui, tu as travaillé pour les avoir à la sueur de ton front. Ce n’est pas comme si tout ça n’était que des héritages ou un don qui t’a été fait. Tu les mérites tous. Est-ce que le propriétaire d’une terre peut aller demander la permission à une quelconque personne avant d’utiliser sa terre ? Père ! Tu sais bien que cela n’est pas du tout possible. Cela est inacceptable par toi et moi et tu le sais bien papa. - Calme-toi mon fils, je t’en prie. Je comprends ce que tu dis. Ma retraite a, euh… La retraite a changé la façon de voir les choses pour nous tous ici, expliqué-je à mon fils. J’ai cru que j’avais des frères en qui je pouvais en fait faire confiance à n’importe quel moment. Par contre, je vois des gens qui planifient déjà ma mort, juste pour des petites choses comme les arbres. Des choses vraiment insignifiantes, sans de grandes valeurs. Des choses insignifiantes qui d’ailleurs ne leur ont pas permis de construire ne serait-ce une maison ou d’envoyer leurs enfants à l’école pendant tout ce temps avant que je ne sois admis en effet à la retraite, fais-je comprendre à Marcel. Bien ! Tout cela n’est pas grave. Mais mon fils, je n’irai pas me plaindre. Sache juste que lorsque mon chien va mordre leurs chiens, et bien, ils peuvent venir se plaindre à moi, s’ils n’ont pas honte du tout. Calme-toi mon garçon. Garde juste ton calme…

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