L'ENFANT DE LA DESTINÉE

La colère de Rufin.

ÉPISODE 02

- Pourquoi tu te comportes de façon étrange depuis un moment ? Ça ne me plait pas du tout d’être là en train de t’entendre me dire souvent ces genres de choses chaque nuit. Pas du tout. Quel est ton vrai problème ? Me demande Laurencia. À ton si jeune âge tu sais tout ça déjà. Arrête de nous faire peur nous autre hein. D’ailleurs, que ce soit ta… Ecoute-moi Patricia. Que cela soit ta dernière fois que tu te comportes de cette façon. Ne t’avise plus de recommencer avec ces bêtises nocturnes Même en journée, épargne-nous de tout cela. Ne viens plus déranger notre sommeil avec tes choses de spirituelles ou ne je ne sais quoi là. Quel est ton problème au juste ? Tu vois ci tu vois ça ! Quand est-ce que tu vas enfin cessé de voir ? Je te demande pardon hein, me lance Laurencia en me menaçant du doigt. Laisse nous dormir tranquillement si toi tu ne veux pas dormir hein.

- Mais ma sœur, laisse-moi non, dis-je à l’endroit de Laurencia en douce. Est-ce que je t’ai offensé ? Je ne fais que vous raconter ce qui ne va pas dans cet endroit et dont je suis témoin.

- Bon sang, lance Diane ! Mais qu’est-ce qu’il y a les filles ? Interroge Diane qui s’est recouchée déjà entre temps. Toi Laurencia-là, laisse-là respirer un coup non, dit-elle à Laurencia pour prendre ma défense, pendant que cette dernière la regarde de manière bizarre et surprenante. Tu connais le genre de sœur que tu as. Tu sais qu’elle est comme ça et cela ne date pas d’hier, tente d’expliquer Diane à notre ainée à nous toutes. Je pense que tu devrais t’habituer à sa façon d’être non ? Tchruumm ! Maintenant s’il vous plaît, calmez-vous et couchez-vous. Moi je suis assez épuisée pour vous entendre chamailler autant tard dans la nuit.

- N’interrompt plus notre sommeil, me met en garde Laurencia en se couvrant avec le dire pour se coucher ensuite à sa place dans le lit.

- Allez ! Allongez-vous, nous dit Diane.

- Allez ! Au lit ! Maintenant dors, m’ordonne Laurencia en me criant dessus.

Je la regarde avec méfiance sans rien dire et sans exécuter son ordre. Elle ajoute donc :

- Allez vas-y ! Je te dis de dormir. Tu ne m’entends pas ? Haaa ! Tchrmm !

Sur insistance de Laurencia, je me couche dans le lit de force, c’est-à dire sans ma volonté avec la peur en moi du fait de ce que je venais de voir il y a quelques instants. C’est comme si tout ce que je vois ne leur ressemble rien. Je me rends compte également qu’elle ne voit rien. Je suis sans doute la seule personne parmi nous toutes à avoir ce genre de vision hein. Malgré que je sois couchée, je n’ai pas mon cœur en paix. Je change de position pour me retourne sur le dos afin de regarder encore vers la fenêtre pour vérifier si je vais encore voir quelque chose d’étrange. Toutes mes sœurs se sont mises à s’endormir à nouveau. Quant à moi par contre, j’ai les yeux clairement ouvert. Je les regarde à tout de rôle avec toujours cette peur en moi. Je ne suis pas encore calme. Je ne continue de tendre mon cou pour tenter de voir si le chat est parti ou s’il se tient toujours dans sa même position de tout à l’heure avec les yeux fixés sur notre fenêtre. Mais je ne vois plus rien. Je finis par m’endormir.

RUFIN ATINKPA

Cela fait un moment déjà que cette situation continue de perdura. Je ne voudrais en cas être lié de près ou de loin à cette histoire. Je refuse totalement. Je ne serai pas en aucun cas tenu pour responsable. Je refuse de porter une pareille croire. Non, non, non ! C’est une grosse abomination. C’est carrément impossible et je ne vais pas accepter de charger cela sur la tête. Même si ma fille est une prostituée, c’est l’enfant de quelqu’un qu’elle porte et cette personne doit répondre de ses actes pour assumer ses responsabilités comme cela se doit et non se comporter en imbécile et fuir les conséquences de ses actes posés en toute et pleine conscience. Je ne veux pas prendre en charge ses responsabilités à lui. Il doit reconnaître sa faute et assumer ses responsabilités. Je vais me rendre à son domicile comme ça, le temps de le voir. Il est temps que j’aille le rencontrer enfin puisqu’il ne veut pas se rendre chez moi. Je vais me déplacer en personne pour me rendre chez lui pour en finir avec lui et son stupide père qui doit être lui à son tour aussi un homme assez inconscient et irresponsable à la fois. C’est de lui que son fils tient sans doute ce mauvais caractère qu’il a. Ils sauront tous les deux de quel bois je me chauffe. Je presse les pas et j’arrive sur leur portail avec ma canne en main. Je me mets à crier le nom de son père en frappant au portail :

- Kévin ! Kévin ! Tu ferais mieux de venir ouvrir ce portail. Je sais bien que tu n’es allé nulle part. Tu es bien à l’intérieur et je le sais. Sors et viens m’affronter, dis-je avec force en continuant de cogner la porte avec puissance pour attirer son attention et l’obliger à venir ouvrir le portail. Kévin vient ouvrir ce portail si tu es vraiment un véritable taureau. Sors !

Le portail s’ouvre et je le vois sortir de la maison dans un accoutrement traditionnel avec des perles autour de son cou. Il tient lui aussi sa canne en main et regarde du côté opposé de là où je me tiens debout avant de ramener ses yeux sur le côté où je me trouve. Il me lance en criant dès que ses yeux me tombent dessus :

- Du coup c’était toi qui faisait tout ce grand bruit devant mon portail depuis de la sorte ?...