VIIIIl était impossible de rêver une figure plus merveilleusement belle et touchante que celle de madame Metzer en ce moment. La jeune femme venait de jeter sur un siège le chapeau si léger cependant qui paraissait trop lourd à sa tête enfiévrée. Ses grands cheveux blonds, dont une secousse involontaire avait défait la torsade épaisse, ruisselaient comme une pluie d’or sur sa poitrine et sur ses épaules. Les lueurs indécises de la veilleuse donnaient la pâleur du marbre à ses traits qu’on eût dit sculptés en plein bloc de Carrare. – Une étincelle tremblante, à demi voilée par ses longs cils, brillait dans ses prunelles humides. De la main droite elle s’appuyait au dossier d’une chauffeuse comme si, pour soutenir son corps frêle et charmant, ce point d’appui était nécessaire. Et néanmo