Chapitre XVILe Grillon se mit donc à pleurer. La nuit était tiède en dépit des premières brises de septembre. La jeune fille s’en alla droit devant elle, la tête nue, les cheveux au vent. Elle quitta la cour du moulin, traversa la prairie en marchant toujours droit devant elle ; elle arriva ainsi jusqu’à un sentier bordé d’arbres, dans lequel bien souvent, jadis, elle s’était promenée au bras de son grand cousin Laurent. Quand celui-ci était parti, le Grillon n’était qu’une enfant, mais la jeune fille se souvenait. Sur le bord de ce sentier, il y avait un tronc d’arbre renversé. Le Grillon s’assit dessus et continua à pleurer. Un pas qui se fit entendre auprès d’elle ne l’arracha ni à sa prostration ni à sa douleur. Cependant une femme s’avançait vers elle par ce sentier qui descen