Chapitre XVIIOn ne résiste pas aux vœux d’un mourant. Le jour même, mame Suzon, sa nièce et Michel montaient dans la vieille carriole du moulin et prenaient au grand trot d’une bonne jument percheronne la route d’Orléans. Michel était du voyage, on le pense bien, par cela seul que le mourant dont il s’agissait était son père, car celui-ci ne paraissait pas l’avoir demandé. Il y a sept bonnes lieues de Férolles à Orléans, mais la jument avait une allure régulière, et à deux heures et demie, mame Suzon arriva à la porte de l’hospice. Quand elle se présenta au guichet des infirmiers, elle fut reçue par un jeune interne qui lui dit : – Madame, le père Brûlart ne veut voir que vous. – Mais, dit la meunière, cette jeune fille est ma nièce, et ce jeune homme est précisément le fils du père