CCXLe nuit Sire, Noureddin ne parut point de toute la journée ; il n’osa même chercher un asile chez aucun des jeunes gens de son âge, qu’il fréquentait ordinairement, de crainte que son père ne l’y fit chercher. Il alla hors de la ville, et il se réfugia dans un jardin où il n’était jamais allé, et où il n’était pas connu. Il ne revint que fort tard, lorsqu’il savait bien que son père était retiré, et se fit ouvrir par les femmes de sa mère, qui l’introduisirent sans bruit. Il sortit le lendemain avant que son père fût levé ; et il fut contraint de prendre les mêmes précautions un mois entier, avec une mortification très sensible. En effet les femmes ne le flattaient pas : elles lui déclaraient franchement que le vizir, son père, persistait dans la même colère, et protestait qu’il le tue
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