Amour et contraintes

Dilemme !

DOUZE ANS PLUS TARD

AMI

Au téléphone...

Moi : tu me manques aussi mais tu sais bien qu'on ne peut pas se voir aujourd'hui...

Sam : Ok je ne vais pas insister madame. C'est vous qui décidez.

Moi : hahaha oki... J'y vais. Les invités commencent à arriver, maman doit déjà certainement être en train de me chercher.

Lui : ok, tu me fais signe quand tu peux.

Moi : ok... Je t'aime !

Lui : moi aussi...

Je raccroche et file en cuisine retrouver maman qui donnent les dernières instructions aux servantes.

Moi derrière elle : hello !

Elle : tu sors d'où madame ?

Moi : j'étais juste là... Tu ne me voyais pas ? (Rire)

Elle : tu te fous de moi hein ok ? (Prêtant plus attention à moi) Non mais Ami tu n'es pas encore habillée ?

Moi (regardant mes habits) : mais je suis habillée là...

Elle : tu comptes te présenter comme ça devant les gens ? Aminata Aboubakar tu es normale ?

Moi : pas besoin de m'appeler par mon nom complet ou de se fâcher... Ok j'y vais !

Elle : tu mets l'ensemble que je t'ai ramené du Maroc.

Moi : ok...

Je monte rapidement dans ma chambre même si l'idée de m'habiller comme si j'allais à une soirée ou me maquiller ne me plaît pas, je n'ai pas trop le choix sinon ma mère me tuera (rire).

Le remaniement ministériel a eu lieu il y a peu et papa est passé de ministre du commerce à ministre des finances du coup, il organise une grande soirée aujourd'hui pour fêter ça.

Je finis de m'habiller et me maquiller sans oublier mes bijoux et j'avoue que je me trouve très belle. Si Sam me voyait comme ça il n'en reviendrait pas. Dans la vie de tous les jours je suis plutôt simple, je m'habille comme tout le monde. C'est à peine si les gens savent que je suis m*******e.

Maman et papa sont plutôt modernes déjà que j'ai passé la majeure partie de mes études à l'étranger du coup nous ne sommes pas trop traditionnels mais n'empêche que nous respectons les traditions.

Maman entrant : tu n'es pas encore.... Awww ! Waouh ! (S'approchant de moi) tu es très belle mon bébé. On dirait moi à ton âge.

Moi : merci maman...

Elle : tu devrais t'habiller ainsi plus souvent.

Moi : (rire) ah ça jamais... On y va ?

Elle : oui... Les invités de ton papa sont déjà là.

Moi : ok !

Lorsqu'on descend l’escalier, tous les regards sont sur nous. J'en suis presque gênée.

Papa : Ah les deux amours de ma vie... Ma magnifique femme Adia que vous connaissez tous et la prunelle de mes yeux ma fille Aminata. Venez donc me rejoindre.

Nous le rejoignons et nous mettons à ses côtés.

Papa : chers invités, amis, collègues et famille, je tiens à vous remercier de votre présence aujourd'hui. Vous savez que c'est un jour heureux pour moi et pour bon nombre d'entre vous. Alors je ne pouvais pas me réjouir seul étant donné que vous avez toujours été là pour moi.

Il continue son discours en remerciant le président de la république etc. Moi ces soirées ennuyeuses franchement ce n'est vraiment pas trop mon truc. J'aurais préféré être ailleurs mais ai-je vraiment le choix là ? Il s'agit quand même de mon père. Déjà que les fois précédentes je n'étais pas souvent là donc cette année quand même j'ai voulu lui faire honneur de ma présence.

Il termine son discours en nous remerciant maman et moi de faire partie de sa vie et puis tout le monde applaudi et trinque. Nous passons ensuite à table pour partager le repas, je crois que c'est le meilleur moment de la soirée pour moi.

Une fois à table...

Mr Ali : Tu as une très belle fille vraiment Aboubakar...

Papa : merci Ali... En plus elle est en thèse de doctorat à seulement 25 ans.

D'ici un an on l'appellera docteur. Elle me rend tellement fière.

Mr Ali : il y a vraiment de quoi !

Heureusement l'un des ministres sur la table lance un nouveau sujet ce qui les fait m'oublier un bon moment. Je commençais déjà à sérieusement devenir mal à l'aise avec ce sujet.

Finalement, tout s'est bien passée. Tout le monde est rentré chez lui sauf Mr Ali qui est encore dans le bureau avec papa.

Maman : tout s'est bien passée, tu as vu comment les gens étaient en admiration devant toi.

Moi : humm maman je vais monter prendre mon bain et me coucher. Je suis très fatiguée.

Elle : ça va devoir attendre... Ton père t'attend dans son bureau.

Moi : euh moi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Elle : je n'en sais rien mais ce n'est pas en restant planté là que tu le sauras.

Moi : ouais

Je la laisse là et me rend directement au bureau de papa.

Moi (frappant) : je peux entrer ?

Papa : bien-sûr Ami... Entre !

J'entre et le trouve assis avec monsieur Ali qui me met toujours mal à l'aise avec cette façon qu'il a de me regarder.

Papa : prends place !!

Je m’exécute...

Lui : écoute Ami, tu as déjà 25 ans. Tu es déjà une grande fille et tu fais ma fierté. Raison pour laquelle j'ai pensé qu'il serait mieux que tu penses déjà à te marier. Et comme je pense toujours à tout j'ai pensé au fils d'Ali. Tu le connais noh, Ahmid. Il est actuellement à la tête de l'une des plus grandes entreprises du pays.

Je l’écoute parler sans rien dire...

Lui : c'est un garçon de bonne moralité et je ne doute pas qu'il saura te rendre heureuse.

Silence...

Papa : tu ne dis rien ?

Moi : je ne veux pas me marier papa, surtout pas avec quelqu'un que je n'aime pas.

Mr Ali : mais ma fille tu apprendras à l'aimer. C'est ainsi que nous avons tous fait ainsi que ta maman. Je sais que c'est difficile mais dis-toi que nous ne ferions pas quelque chose pour te faire du mal. Nos parents l'ont fait pour nous et aujourd'hui on le fait pour toi.

Moi : merci pour tout l'amour que vous me porter mon oncle mais je n'épouserai pas Ahmid.

Lui : mais....

Papa : Ali, laisse nous seuls stp. Je t'appelle demain.

Lui (contrarié) : ok

Lorsqu'il sort...

Papa : c'est quoi le problème Ami ?

Moi : je suis déjà avec quelqu'un que j'aime beaucoup papa...

Lui : il est m******n ?

Moi : non...

Lui : qui est son père ? Je veux dire qu'est-ce qu'il fait dans la vie

Moi : je ne sais pas trop mais il n'est pas pauvre si c'est ce que tu veux savoir.

Papa : humm bien on va faire simple. Tu dis à ton ami que je veux le voir demain et je déciderai s’il est bien ou pas pour toi. Si je juge qu'il n'est pas bien, tu épouseras Ahmid.

Moi : ok papa. Je peux partir ?

Lui : Ami ?

Moi : oui papa ?

Lui : tout ce que je fais c'est pour ton bien tu le sais hein ?

Moi : oui papa...

Lui : ok... Bonne nuit princesse.

Moi : bonne nuit papa.

Lorsque je sors du bureau de mon père je cours vite dans ma chambre prendre mon téléphone pour appeler Sam et l'informer que papa veut le voir demain. J'espère qu'il viendra et surtout que papa verra en lui ce que je vois et qu'il nous laissera nous marier. Mais une chose est sûre, je n'épouserai pas Ahmid.

SAMUEL

Didi : humm... Où est-ce que tu vas aussi apprêté ? Un rendez-vous galant peut-être ? Euh non Ami ne te demanderait jamais de t'habiller ainsi... Alors tu vas où ?

Moi : Voir son père. Il veut me voir et je t'assure que je flippe à mort.

Elle : tu ne devrais pas. C'est un être humain comme toi. Au fait tu lui diras que je m'excuse de n'avoir pas pu assister à cette soirée hier. Dis-lui que j'ai eu un malaise.

Moi : tu étais invitée ?

Elle : Bah oui, j'ai l'impression que des fois tu oublies qui je suis hein...

Moi : humm madame le maire je m'excuse... Si j'avais su je serais allé à ta place.

Elle : c'est vrai que je n'y ai pas pensé mais tu trouves souvent ces soirées ennuyeuses

Moi : oui mais là c'était chez Ami

Elle : tu l'aimes vraiment cette fille ça se voit

Moi : oui et je serais prêt à tout pour elle. Tu comprends pourquoi je stresse ?

Elle : tout va bien se passer. Le seigneur va te guider. Je dois y aller mais tu me rends compte hein

Moi : ok...

Elle s'en va alors que je finis de m'apprêter. Je n'arrête pas d'appréhender ma rencontre avec Mr Aboubakar. Non seulement c'est un ministre mais en plus c'est le père de ma copine donc vous imaginez le double stress. Mon Dieu ne m'abandonne pas stp.

(...)

J'arrive chez eux quelques minutes plus tard. Une immense propriété. Je me demande si c'est seulement le salaire qu'on lui paye à la fin du mois qui lui permet de vivre dans ce luxe. Hum de toutes les façons, c'est sa vie.

Ami : cool t'es là...

Moi : oui je t'ai dit que je viendrai.

Elle : tu stresses ?

Moi : non pourquoi ?

Elle : mdr tu trembles en plus tu ne m'as même pas embrassée.

Moi : nous sommes dans la maison de ton père tout de même

Elle : (rire) ok ok... Papa t'attend déjà. On y va ?

Moi : oui...

J'ai le choix ? Mdr je suis mort de stresse et puis il y a cette sensation bizarre que j'ai depuis mon entrée dans cette maison.

Sa mère est sortie apparemment donc je ne verrai que son père aujourd'hui. Elle entre en premier dans le bureau puis revient me faire signe d'entrer et s'en va.

En entrant dans ce bureau cette sensation ne me quitte pas. J'ai même la chair de poule. Ça doit être le stress...

Moi : bonjour monsieur !

Lui : humm asseyez-vous !

Moi : merci monsieur !

Lui : je vais aller droit au but... Vous aimez ma fille ?

Moi : oui, énormément monsieur !

Lui : bien, êtes-vous prêt à vous islamiser ?

Moi : m'islamiser ?

Lui : c'est bien ce que j'ai dit, vous n'êtes pas sourd....

Moi : non monsieur je ne peux pas mais...

Lui : c'est bien ce que je pensais mais bon ma fille vous aime beaucoup apparemment donc je vous donne une autre chance... Êtes-vous prêt à nous rejoindre ?

Moi : euh monsieur, je ne comprends pas bien... Vous rejoindre où ?

Lui : vous n'êtes pas un enfant Mr c'est quoi déjà votre nom ?

Moi : Samuel Mbella !

Lui : ok Samuel, imaginez qu'on vous donne la possibilité aujourd'hui d'avoir tout ce que vous voulez. Voitures, maisons, richesse, pouvoir et ma fille.... Saisiriez-vous cette chance ?

Moi : monsieur, vous me proposez d'entrer dans une secte ?

Lui : c'est exactement ça ?

Ça c'est encore quel genre d'histoire noh ?