MADO (mère de Olivier et belle-mère de Didi)
Je suis tellement contente parce que Enzo vient nous voir très bientôt. C'est peut-être le fils de ma sœur mais c'est moi qui aie assuré son éducation et je ne suis pas du tout déçue. Au moins ça va me faire de la compagnie car depuis que Olivier est parti d'ici à cause de cette peste, je me sens seule. Julie est peut-être ma fille mais elle et moi sommes tellement différentes. Je ne comprends même pas moi-même pourquoi je l'ai mise au monde, j'aurais dû me contenter de Olivier mais bon à ce moment-là j'avais vraiment besoin d'un deuxième enfant. Ce n'est pas que je ne l'aime pas mais des fois (90% du temps) je regrette.
Maintenant Olivier qui autrefois faisait tout ce que je lui disais est allé s'amouracher de cette fille jusqu'à la ramener dans ma maison. Des fois j'ai comme l'impression que lui aussi je vais le perdre. Je ne suis pourtant pas de ses mères poules qui empêchent leurs enfants de prendre leur envol. Si ça avait été une autre, tiens, la fille de l'ambassadeur avec qui il sortait par exemple à l'Université, j'aurais accepté mais cette Élodie non, elle m'insupporte avec ses airs de grande toujours à se croire mieux que les autres. Quand j'ai vu aux infos tout à l'heure que sa maison avait brûlé, j'étais tellement heureuse... J'espère bien qu'elle est morte. Au moins je serais débarrassé d'un gros problème.
Julie : salut maman
Je lève les yeux sur elle sans oublier de la toiser
Moi : donc tu vis même encore dans cette maison ?
Elle : tu deviens parano toi la vieille ci...
Moi : qui vieille ?
Elle : parce que tu penses que tu es encore jeune avec tes 50 et +... Même si tu es toujours fraîche, tu es vieille. C'est l'âge qu'on regarde.
Moi : quand je pense que moi à ton âge j'étais déjà mariée et que à mon âge tu ne seras qu'une vieille femme laide et aigrie, franchement tes remarques ne m'atteignent pas.
Elle : tant mieux, plus aigrie que toi, je ne suis pas sûre que ça existe. Et puis si je finis laide et aigrie, je serai bien à ton image noh, est-ce que les chiens font les chats ?
Moi : mouf quitte vite devant moi sorcière !
Elle : hahaha je t'aime aussi ma maman chérie
Moi : tsuipppp !
Vous voyez ce que je disais ? Pffff, on dit qu'on a les enfants ici dehors, voilà le genre d'enfant que Dieu m'a donnée. Tsuip !
Elle : au fait il arrive à quelle heure Enzo ?
Moi : c'est maintenant que ça t'intéresse ?
Elle : toi tu ne sais pas répondre à une question normalement la mère ci ?
Je ne la calcule même pas et me reconcentre sur l'écran de mon téléphone. Elle veut monter puis s'arrête et reporte son attention sur moi.
Elle : dis maman, je peux savoir pourquoi tu me détestes ?
Je me tourne vers ma fille sans savoir quoi lui répondre exactement, c'est vrai que sa question me prend de cours...
Moi : pourquoi tu penses que je te déteste ?
Elle : non mais ça saute aux yeux, tu préfères de loin Olivier à moi, même Enzo qui est ton neveu, tu l'aimes plus que moi. Jamais tu ne m'as dit que tu es fière de moi mais Olivier, il suffit qu'il mette un doigt en l'air, tu as déjà applaudi. Tu te plains du fait que je sois rebelle mais tu oublies que c'est toi qui m'as rendu ainsi. Toutes ces années à essayer de te plaire dans le vide, j'en ai eu marre. Je ne sais même pas pourquoi j'en parle même. Ça ne changera rien de toutes les façons.
Au lieu de monter, elle se dirige vers la sortie.
Moi : tu vas où ?
Elle : pffff comme si ça t'intéresse...
Elle s'en va sans plus rien ajouter. Je ne sais même pas quoi dire... Suis-je une mauvaise mère ? Comment je peux même encore poser la question ? Toutes ces années, je l'ai ignoré et aujourd'hui je me plains de son indifférence alors que j'ai créé toute seule cette situation. C'est moi qui ai fait d'elle cette femme que je déteste. Mon Dieu qu'est-ce que j'ai fait... Sniff ! Je suis désolée ma petite Julie mais je, je ne pouvais pas faire autrement, j'en avais envie mais sniff, je ne pouvais pas sniff....
Je suis tellement bouleversée que je fais un retour dans le passé mais non... Je ne peux pas repenser à ça. Je ne préfère pas.
(...)
Malgré ma tristesse d’hier, Enzo a su me redonner le sourire avec son arrivée. Même comme Olivier n'a pas mis long, d'ailleurs j'étais très énervée en apprenant que sa chère femme allait bien pfff. Heureusement il y a eu l'arrivée de Enzo qui a changé toute mon humeur. Olivier est rentré retrouver sa chère femme tandis que Julie elle, n'est pas revenue finalement. Son frère m'a dit qu'elle lui a dit qu'elle allait dormir chez son fiancé. Je ne savais même pas qu'elle était fiancée mais la connaissant, je sais déjà que son fiancé est un looser. En ce moment je préfère ne même pas penser à toutes ces choses.
Enzo : qu'est-ce qui vous préoccupe jusqu'au point où je parle et vous ne prêtez aucune attention à moi chère madame ?
Moi : laisse, rien de bien important...
Lui : hummmm et moi qui pensait que je t'ai manqué...
Moi : mais c'est le cas, tu le sais très bien...
Lui : prouve-le-moi !
Moi : là maintenant ?
Lui : oui oui, hier soir j'étais fatigué à cause du voyage et ce matin à mon réveil tu étais absente alors je n'ai pas vraiment eu le temps de profiter de toi...
Moi : hummmm mais à cette heure de la journée, il y a tous les employés
Lui : et alors ? Finalement je vois que je ne t'ai pas vraiment manqué
Moi : mais si...
Lui : alors prouve-le !!
Je jette un coup d'œil à droite à gauche puis je me dirige vers ses lèvres. J'avoue qu'elles m'ont vraiment manqué.
Je sais que ce que je fais est mal mais je n'y peux rien car je suis amoureuse de mon neveu. C'est très long à expliquer je n'ai pas tout le temps pour vous expliquer ça là. Pour le moment je préfère me concentrer sur... Lui !
Il se détache de moi...
Enzo : suis-moi !
Il m'emmène avec lui jusque dans sa chambre.
Lui : là, tu es plus à l'aise ?
Moi : ouii !
Il me retourne et je me retrouve face au mur, dos à lui...
Lui (dans mon oreille) : tu vois quand je te dis que c'est mieux que...
Il me fait un bisou dans le cou et je frémis...
Lui : tu viennes vivre avec moi hein
Moi : oui
Ses bras commencent à se balader partout sur moi. J'ai juste envie qu'il me prenne là tout de suite.
Lorsqu'il titille mes tétons à travers ma robe, je ne tiens plus en place.
Lui : tu en as envie hein...
Moi : oui bb, stp prends moi !
Il me retourne face à lui...
Lui : non !
Moi : comment ?
Lui : j'ai dit non, je ne veux plus être ta marionnette. Je veux une relation sérieuse avec toi. Si ici tu es mal à l'aise viens vivre avec moi en Angleterre, on se marie.
Moi : tu sais bien que ce n'est pas possible pour...
Lui : ok, quand tu seras prête fais-moi signe !
Il se lève pour partir
Moi : tu me laisses comme ça ?
Lui : au fait j'ai mon ami qui sera là d'un moment à l'autre, il va manger avec nous. J'espère que ça ne te dérange pas et t'inquiète, il ne sait rien pour nous.
Il claque la porte en sortant pendant que je reste plantée là comme un poteau.
(...)
Je suis toujours très tendue et mal à l'aise à cause de ce qui vient de se passer mais bon... Je dois dissiper mon malaise devant l'ami de Enzo.
Là on est dans le jardin. C’est Enzo qui a voulu qu'on mange là car selon lui, il fait très beau aujourd'hui.
Louis (l'ami de Enzo) : façon vous êtes belle madame, on aurait du mal à croire que vous êtes la tante d'un vieux comme celui-ci
Moi (flattée) : merci !
Lui : sérieux quoi, ou alors c'est ta mère qui t'a eu très jeune Enzo parce que ta tante on dirait qu'elle a à peine 38 ans pourtant toi tu en as 32
Moi : hahaha Louis tu es adorable mais tu abuses je trouve ? 38 ans ? Une vieille femme comme moi ? Très drôle !
Lui : je vous assure, vous êtes très belle !
Enzo : tu ne la demandes pas en mariage tant qu'on y est ?
Louis : euh... Désolé mec !
Moi : hummmm, bref merci mais j'ai 52 ans...
Il ouvre les yeux tellement surpris
Lui : nooon je ne vous crois pas...
Enzo (à bout de nerfs) : puisqu'elle te le dit.... Elle a 52 ans, c'est une vieille. D'ailleurs elle est plus vieille que ma mère.
Je le regarde les yeux presque larmoyants. Comment peut-il parler de moi ainsi ? Il évite mon regard en sachant bien qu'il vient de faire une connerie.
Louis : peut-être mais elle est très belle. Madame sans vouloir vous offenser, vous êtes magnifique et je vous épouse quand vous voulez.
J'éclate de rire alors que Enzo lui, a juste envie d'exploser de colère. Je crois que ça ne va pas tarder vue que Louis ne compte pas s'arrêter aussitôt.
Louis : toi au lieu de jouer les nerveux, tu devrais penser à te trouver une femme !
Enzo : je vois comment toi tu es marié...
Louis : il suffit que ta tante dise oui et je suis un homme comblé. Je l'épouse quand elle veut.
Enzo : pfff tu m'arrêtes ces bêtises. Ma tante t'a dit qu'elle veut se marier ? En plus avec un jeune comme toi ?
Louis : pourquoi pas, je pourrais bien être un bon époux pour elle. En plus je ne serais pas avec elle pour son argent vu que de l'argent j'en ai. Chère Madeleine qu'est-ce que vous en dîtes ?
Seulement voir la tête de Enzo en ce moment me donne envie d'enfoncer le clou dans la plaie.
Moi : ce n'est pas une mauvaise idée hein...
Enzo : quoi ?
Cette fois je crois que nous sommes allés loin...
Moi : arrête on blague juste !
Louis : pas moi... Et toi (à Enzo) si tu avais une femme dans ta vie, tu ne viendrais pas jouer les jaloux sur ta tante. Madeleine vous devriez lui demander de se marier, il exagère.
Moi : euh ok... Et si on entrait, il est 14h. J'ai ma belle-fille qui donne une conférence de presse aujourd'hui.
Enzo : la femme de Olivier ?
Moi : oui...
Louis : allons-y donc !
On entre et à peine on arrive à la salle de séjour, je mets la télé en marche et c'est sur Élodie qu'on tombe... Toujours à se croire supérieure.
Elle : bien mesdames et messieurs, ma campagne continue et n'oublier pas de vous inscrire sur les listes électorales. J'ai hâte d'être votre prochain gouverneur. Que Dieu vous bénisse.
Moi : hummmm
Enzo : il faut dire qu'elle est sacrément courageuse cette fille hummm. Olivier a vraiment bon goût.
Je le fusille du regard, heureusement Louis ne prête pas attention. D'ailleurs, parlant de lui, il a l'air ailleurs...
Moi : Louis, ça va ?
Il semble toujours cogiter sur quelque chose...
Lui : mais oui c'est elle, je m'en souviens bien !!
Moi (intriguée) : d'où tu connais ma belle-fille ?
Il commence à me raconter les circonstances dans lesquelles ils se sont rencontrés et même moi j'ai presque du mal à y croire. Mais il a l'air si sûr de lui.
J'ai juste envie d'éclater de rire... Hummmm je sais déjà à qui cette information va servir...
(...)
Lui : Allô ?
Moi : ça fait plus de 100 fois que je t'appelle.
Lui : désolé, j'ai fait un malaise tout à l'heure... Bref qu'est-ce qu'il y a pour que tu veuilles me joindre aussi urgemment.
Moi : j'ai une info qui pourrait bien t'aider à mettre mon idiote de belle-fille de côté une bonne fois pour toute.
Lui : hummmm intéressant...
Moi : ouvre grand tes oreilles, tu vas être surpris !!