Après aujourd'hui, plus rien ne pourra m'empêcher d'arriver !

2213 Words
UNE SEMAINE PLUS TARD ÉLODIE Olivier : prête ? Moi : oui oui !! J'ai un peu le trac mais ça va aller je pense. Lui : si tu te sens trop stressée je ne serai pas loin... Tu n'auras qu'à me regarder et puis depuis quand notre chère maire est une peureuse ? Moi : tu as raison... Je fais un exercice de yoga en agitant mes mains devant mon visage de haut en bas... Paraît que ça détresse. Moi : bon on peut y aller... Lui : et Victor ? Moi : il est déjà là-bas... Lui : ok, on y va alors... Aujourd'hui je passe sur une émission de télé sur la chaîne nationale ce qui voudrait dire que c'est pratiquement tout le pays qui va regarder du coup je suis super stressée. L'émission s'appelle face à face du coup vous imaginez déjà qu'ils ne vont pas me rater avec toutes leurs questions mais bon je crois que je suis prête. Oh mon Dieu ! Ne m'abandonnez pas... Durant le trajet, Olivier essaye de me rassurer du mieux qu'il peut, ça me fait du bien mais n'empêche que je suis toujours autant stressée et c'est bizarre parce que j'ai pourtant l'habitude des caméras et des plateaux télé. Je ne sais pas mais j'ai un pressentiment bizarre. Peut-être je me fais juste des idées. On arrive sur le plateau 15 minutes plus tard, je file au maquillage car ça va bientôt commencer. Victor me donne quelques instructions encore puis je vais sur le plateau retrouver le présentateur. Olivier est assis avec les autres dans le public. Ouf je stresse à mort mais bon, quand faut y aller, faut y aller... : on est en direct dans 5,4,3,2, go ! Présentateur : mesdames et messieurs bonsoir j'espère que la journée a été sinon j'espère que votre soirée sera belle en tout cas la nôtre le sera car nous avons le plaisir de recevoir sur notre plateau ce soir madame le maire et candidate au poste de gouverneur. Bonsoir madame Mbella ! Moi : Bonsoir et bonsoir à tous ceux qui nous regardent. Lui : c'est un plaisir de vous avoir sur notre plateau... Moi : merci à vous de m'avoir invité... Lui : bien, si on entrait dans le vif du sujet. Alors vous voulez devenir notre prochain gouverneur, simple caprice ou alors vous vous sentez vraiment prête pour cela. Enfin, nous aimerions savoir pourquoi ? Qu'est-ce qui vous a poussé à cette décision. Moi : vous allez certainement le trouver drôle mais c'est un rêve de petite fille. Lui : de devenir gouverneur ? Moi : non présidente de la république... Lui : oh la ! Madame le maire serait-elle en train de nous préparer à une future candidature aux présidentielles ? Moi : je parlais de mon rêve... Lui : et si vous nous en disiez plus ? Moi : bien comme je disais tantôt, depuis toute petite, j'ai toujours été obsédé par la politique, je me rappelle que je disais toujours à mes parents qu'un jour je deviendrai présidente de la république. Lui : donc vous voulez devenir présidente de la république si je comprends bien... Moi : peut-être dans le futur pour le moment c'est de ma candidature au poste de gouverneur dont il est question. Enfin pour répondre à votre question, je suis pour le changement et... Lui : excusez-moi de revenir à ce sujet, vous dîtes que c'est un rêve d'enfance faire la politique ? Moi : oui Lui : alors quand vous travailliez dans cette "boite" vous voyez de quoi je parle, c'était parce que vous vouliez devenir présidente de la république ? Ces paroles raisonnent comme une musique de film d'horreur dans ma tête. Comment peut-il savoir ça ? Olivier, Victor et tout le public me regardent sans trop comprendre. Le reste je m'en fous mais Olivier mon Dieu qu'est-ce qu'il pensera de moi. Comme si ça ne suffisait pas, ce journaliste décide d'enfoncer le clou dans la plaie. Lui : madame le maire, dites-nous donc, quand vous vendiez votre corps il y a 12 ans c'était parce que vous aspiriez à devenir notre gouverneur puis notre présidente ? Moi (déstabilisée) : je n'ai jamais vendu mon corps enfin, ce... Ce n'était pas exactement ça. Lui : ce n'était pas exactement ça ? Qu’était-ce donc ? Je ressens le regard d’Olivier sur moi, il a l'air si déçu... Puis il se lève et part. Moi : Oli... Présentateur : madame le maire ? Je ne le gère pas et préfère suivre mon mari. Pour le moment il n'y a que lui. Je m'arrête devant Victor avant que je n'ouvre la bouche il prend les devants. Lui : allez-y je vais les gérer. Moi : merci Victor. J'arrive net au moment où il s’apprête à monter dans sa voiture... Moi : Olivier écoute moi stp ! Lui : écouter quoi au juste dis-moi !! Moi : je peux tout t'expliquer... Lui : si tu n'as pas pu le faire toutes ces années c'est aujourd'hui que tu vas le faire ? Moi : stp, sniff Lui : désolé Élodie mais là je n'ai vraiment pas envie d'écouter ton explication. Il monte dans sa voiture et démarre en me laissant planté là comme une folle pendant que ces journalistes sont déjà là pour m'harceler de questions. Heureusement Victor arrive au même moment. Lui : venez avec moi madame, ne restez pas là ! Il me prend par la main et m'emmène dans sa voiture. Je ne peux pas décrire la douleur que je ressens en ce moment. Non c'est trop difficile !! Sniff seigneur pourquoi les as-tu laissé m'humilier ainsi hein. Sniff et moi qui pensait que j'en avais fini avec ce passé mais non, voilà qu'il me rattrape. Juste au moment où tout commençait à aller mieux dans ma vie. Victor : madame vous ne devez pas vous laisser abattre. C'est normal, ils utiliseront tous les moyens pour vous écarter... Moi : je crois que c'est réussi. Il freine brutalement. Moi : mon Dieu Victor ? Lui : ils ont failli vous tuer, vous n'avez pas abandonné mais vous allez abandonner pour ça ? Je dis non ! Je vous connais bien et je sais que si vous en êtes arrivé à cet extrême c'était pour une bonne raison et bientôt votre mari s'en rendra compte. La seule erreur que vous ayez faîtes c'est de ne pas lui en parler à temps et je vous comprends comment avouer une telle chose à la personne qu'on aime ? On a sans cesse peur qu'elle nous rejette mais sachez que si quelqu'un n'est pas capable de vous accepter malgré votre passé il ne vous aime pas mais moi je suis convaincu que votre mari vous aime et qu'il reviendra vers vous mais il n'est pas question que vous abandonniez. Depuis que je vous connais, je suis devenu une meilleure personne et c'est de ce genre de personne que notre ville, notre pays a besoin. N'était-ce pas ça votre objectif, changer les choses ? Vous allez donc les laisser se moquer de vous et jubiler parce qu'ils vous ont vaincu ? Moi je dis non, vous allez vous battre. Vous avez donné votre parole... (Triste) nous avons besoin de vous madame. Je sais que c'est difficile mais ne les laissez pas gagner. Aujourd'hui pour la première fois j'ai vu vos larmes, tout le monde a vu vos larmes, ils vous ont vaincu aujourd'hui mais ce n'est que la bataille qu'ils ont gagnée. Le plus dur reste à venir et nous allons gagner car on a ce qu'ils n'ont pas : DIEU ! Vous dîtes quoi souvent déjà ? Ah voilà "Mon Dieu combattra pour moi" alors aujourd'hui je dis, notre Dieu combattra pour nous et les prochaines larmes que ces gens verront de vous seront des larmes de joie parce que vous serez devenue le nouveau gouverneur. Je le regarde tellement dépassée par ses paroles. Je n'en reviens presque pas... Je descends de la voiture et il ne comprend pas trop mon geste. Je vais vers sa portière et lui demande de sortir... Lui : mais pourquoi ? Moi : s'il vous plaît ! Il sort... Moi : maintenant serrez-moi très fort dans vos bras ! Il me regarde sans trop comprendre Moi : s'il vous plaît... Il me serre dans ses bras et je me sens si bien... Moi : merci pour tout Victor. Aujourd'hui en toi, j'ai trouvé un ami et je rends grâce à Dieu. Merci pour tout. Lui : c'est normal madame ! Moi : Appelle moi Didi ! Lui : euh ok ! Moi : bien, maintenant ramène-moi chez moi ! Je remonte et il redémarre. Pendant le trajet, je n'arrête pas de penser à ce qu'il m'a dit... Oui je sers le seigneur mais j'ai menti, j'ai caché la vérité et c'est un péché. J'ai voulu effacer mon passé et je crois que le seigneur a permis cette situation pour me remettre sur les rails. Je vous demande pardon mon Dieu, je sais que j'ai pêché contre vous et que je ne suis plus digne de vous mais n'avez-vous pas envoyé votre fils sur la croix pour que les gens comme moi sois sauvé ? Comment puis-je prétendre guider les gens en étant moi-même dans le mensonge ? Pardonne-moi seigneur !! Victor : nous sommes arrivés... Moi : merci encore Victor Lui : vous pou... Enfin tu peux te reposer demain pour être prête pour le face à face âpres demain avec le gouverneur. Je me charge de tout au bureau. Moi : je crois que je vais faire ça... Merci encore ! Lui : merci à toi d'être qui tu es et je ne m'inquiète pas pour ton mari. Je suis sûr que ça va aller. Bonne soirée Moi : merci, bonne soirée. Je prends congé de lui et sonne pour que le gardien vienne m'ouvrir. Je suis surprise en entrant de voir la voiture de Olivier. Je suis rassurée mais un peu stressée car je ne sais pas comment il va m'accueillir. J'entre et le trouve devant la télé en train de boire une tasse de thé. Moi : salut... Lui : je voulais aller loin, très loin, mais bizarrement je me suis retrouvé sur le chemin de la maison, alors je me suis fait cette tasse de thé et je me suis assis là en pensant à je ne sais trop quoi... Moi : Oli... Lui : explique-moi, je veux savoir. Et cette fois je veux tout savoir... Moi (contente) : ok Je jette mon sac par terre et vais le retrouver... Je suis tellement contente qu'il m'accorde cette opportunité de tout lui expliquer. Moi : eh bien voilà, il y a 17 ans, j'ai perdu mon père dans un accident. Ma mère s'est battue pour qu'on puisse mener un train de vie décent mais à un moment la maladie a eu raison d'elle... Je commence à lui raconter toute mon histoire sans sauter une virgule sans oublier le don du cœur, mon adoption, bref je lui dis tout et ça me fait un bien fou. Contre toute attente il me prend dans ses bras et me serre très fort. Lui : je ne peux même pas imaginer tout ce par quoi tu es passé et je t'en veux encore plus de ne pas m'avoir raconté tout ça, je comprends mieux ta douleur par rapport à Samuel... Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Moi : j'avais peur que tu me rejette. Lui : moi ? Mais non, jamais je n'aurais fait ça... Maintenant que je le sais, je t'admire bien plus encore. Malgré tout ce que tu as vécu regarde la femme forte que tu es devenue... Moi : bah pas si forte que car, j'ai pleuré devant les gens aujourd'hui Lui : parce que tu es humaine dame de fer... Moi : hahaha mais c'est Victor qui m'appelle comme ça Lui : parce que c'est vrai... Moi : tu sais j'ai été à deux doigts de tout abandonner tout à l'heure... Lui : pardon ? Tu rêves madame tu as raté la mort, tu n'as pas abandonné à cause de ce petit journaliste présentateur de pacotille tu vas abandonner ? Moi : mdr journaliste de pacotille hein... Hahaha arrête il n'a fait que son boulot. Lui : eh bien si c'est ça son boulot, il devrait revoir ses ambitions pfff bref madame tu vas continuer, il n'est pas question que tu abandonnes. Moi : hummm, on dirait Victor... Ok le peuple a parlé. Pour le moment j'aimerais bien profiter de mon mari, la politique peut attendre demain. Lui : c'est tout ce que je voulais entendre. Viens je t'emmène prendre un bon bain et après je vais te faire un massage que tu n'es pas prête d'oublier. Moi : hmmm j'ai hâte... Je suis si heureuse de comment les choses se sont arrangés. Merci une fois de plus seigneur et pardonne moi d'avoir voulu abandonner en remettant en cause tes promesses. Aujourd'hui plus que jamais je sais que tu te bâts à mes côtés. Après aujourd'hui, plus rien ne pourra m'empêcher d'arriver à mon objectif parole de Élodie Akamba Mbella épouse Simani.
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