La seule personne à pouvoir le sauver c'est moi et ce, au péril de ma vie.

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MADO Je ne peux pas croire que ma fille m'ait surprise, qu'est-ce que je vais bien pourvoir lui dire maintenant... Julie : Enzo, tu as dit quoi ? Face au silence de Enzo, je me tourne vers lui et il semble s'être évanoui. Mon Dieu, non pas ça... Je cours vers lui ainsi que Julie pour vérifier son pouls heureusement il est toujours en vie. Moi : vite Julie, appelle une ambulance s'il te plaît... Elle se précipite vers le téléphone alors que je reste près de Enzo en espérant qu'il n'ait rien. Subitement je me rappelle des paroles de ce... Je secoue ma tête en voulant chasser cette pensée de ma tête. Moi : Enzo s'il te plaît ne t'en vas pas... Julie revient vers moi et Enzo... Elle : ils arrivent... Moi : ok, reste avec lui, je vais rapidement me changer. Elle : ok En arrivant dans ma chambre, je me retrouve de nouveau confrontée à cette pensée. Non mais qu'est-ce que j'ai fait ? FLASH-BACK Raymond : tu devrais arrêter de te plaindre sans arrêt, je fais des efforts. Moi : tu trouves que je me plains ? Tu as vu notre train de vie ? C'est à peine si on arrive encore à manger. Voilà qu'on vient encore de m'appeler à l'école de Olivier pour la pension et tu sais que si on ne paye pas il ne pourra pas composer. Lui : et j'en suis conscient ma chérie... Je vais faire des efforts aujourd'hui pour trouver cet argent. Moi : ok ! En attendant je vais aller à son école voir si on ne peut pas nous accorder un délai. Lui : ok... Reste calme ça va aller. Rester calme ? Ça va aller ? Ok mais quand ? Ça fait des années que j'entends ce refrain. Ça va aller mais entre-temps, tout va de mal en pis. C'est à peine si on arrive à manger dans cette maison. C'est dans ces cas que je déteste mon mariage avec Raymond. J'aurais dû écouter mes parents et épouser un homme riche maintenant me voici aujourd'hui. À 24 ans, je ne ressemble plus à rien pendant que les filles de mon âge sont épanouies dans leur vie. Je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois que j'ai eu à acheter des sous-vêtements neufs. Si je reste ici à penser à cette vie de malheur que je vis je crois que j'y passerai des jours. Je mets mes sandales et me dirige à l'école de Olivier. Il est au CE1 cette année et c'est un enfant brave du coup, je ne ris pas avec son éducation. S’il faut que je m'en roule au sol pour qu'on le laisse finir cette journée et celle de demain je le ferai en espérant que Raymond trouvera vraiment cet argent. C'est toute en sueur que j'arrive à l'école de Olivier. Je prends la peine de souffler un instant avant de rentrer au secrétariat ou je trouve la secrétaire le nez dans son ordinateur. Moi : bonjour je suis la maman de l'élève Simani Olivier Raymond ! Elle : oui, nous vous avons justement appelé par rapport à sa pension. J'imagine que vous êtes venue pour payer. Moi : pas tout à fait... Enfin, je souhaiterai que vous m'accordiez un autre délai. Un dernier s'il vous plaît. Elle : vous nous l'avez dit il y a un mois et jusqu'ici rien. Moi : je sais mais cette fois c'est sûr, je viendrai avec cet argent au plus tard demain matin. Elle : je suis désolée mais vous allez devoir rentrer avec le petit et revenir avec lui une fois dès que vous aurez l'argent. Je me mets à genoux et je commence à pleurer. Au même moment le directeur sort de son bureau avec une très belle femme. Elle est tellement belle et soignée qu'on sent qu'elle vit dans l'aisance. Il n'y a qu'à voir son style vestimentaire et son parfum. Hummmm on dirait que je suis sa grand-mère. Eh seigneur pourquoi moi ? Directeur : il se passe quoi ici ? Toujours à genoux je me tourne vers lui pour le supplier. Moi : s'il vous plaît laissez mon fils faire cours encore cette journée et celle de demain et je vous promets de vous payer demain s'il vous plaît. La belle femme à côté me regarde avec pitié et dit un truc à l'oreille du directeur avant de s'en aller. Lui : levez-vous s'il vous plaît madame Simani. C'est votre jour de chance aujourd'hui apparemment parce que cette femme a dit qu'elle payera la pension de votre fils. Je me lève sans trop comprendre. Pourquoi aurait-elle fait cela ? Je ne sais pas à quand remonte la dernière fois que quelqu'un m'a rendu un service. Moi : eh Dieu le lui rendra oh ! Merci merci ! Je sors en courant en espérant la retrouver dehors et heureusement pour moi, je la vois monter dans une grosse voiture hummmm cette femme a tout simplement la vie de rêve. Je cours jusqu'à elle mais en me maintenant à une bonne distance d'elle. Elle est gentille oui mais je ne devrais pas abuser en lui imposant mon odeur. Moi : madame, je tiens à vous remercier pour ce que vous venez de faire. Elle me regarde juste avant de lancer un : "montez" ! Je regarde autour de moi pour être sûre qu'elle s'adresse bien à moi. Elle se met à rire aux éclats. Elle : non mais vous alors, vous êtes très drôle. Montez, on va vous déposer. Ça se voit que vous êtes fatiguée. Moi : euh merci madame. Je monte en me sentant toujours mal à l'aise. Je me dis que je lui impose presque ma présence. Elle : détendez-vous ce n'est qu'une voiture, elle ne va pas vous manger. Chauffeur : on va où madame ? Je le regarde genre c'est vraiment moi qu'il vient d'appeler madame ? Hummmm MADO toi aussi arrête de faire ta villageoise me dis-je intérieurement. Je lui donne ma destination, il acquiesce puis se retourne pour se concentrer sur la route. La dame : alors, le père de votre enfant est où si ce n'est pas trop indiscret ! Moi : hummmm il est là oh... Elle : ok, vous êtes vraiment une brave femme et votre fils devrait être fier de vous. Moi : vous savez, moi pour mon fils je suis prête à tout. Elle : ah oui, c'est vrai que nous sommes prêtes à tout pour nos petits bouts de choux. Moi : vous avez un enfant ? Je suis tellement étonnée vue sa forme. Poitrine relevée, ventre plat même avec une chirurgie on ne peut pas faire mieux non cette femme c'est le top. Elle : mais bien-sûr hihihihi, qu'est-ce que vous croyez ? J'ai déjà 38 ans quand même. J'écarquille mes yeux d'étonnement Moi : vous ? 38 ans ? Elle : oui, ne me dites pas que je fais plus Moi : non au contraire on dirait que vous en avez 25 Elle : merci de me flatter mais là c'est a***é hahaha 25 ans ? Moi : oui, on dirait que je suis même votre mère alors que je n'ai que 24 ans... Elle me regarde étonnée elle aussi mais je suis sûre qu'elle ne dit rien pour ne pas me blesser. Elle : vous êtes très jolie. Avec un peu d'entretien on vous donnera 15 ans Moi : hahaha mais moi je ne suis pas vous. Elle : vous pourriez le devenir... Moi : euh, c'est là je suis arrivée. Elle : mercii... Elle fait mine de chercher mon nom Moi : Madeleine Elle : Jolie prénom, vous avez le même que ma mère. Moi : c'est gentil de me comparer à votre mère. Lorsqu'elle ressent mon malaise elle ajoute : Elle : elle est également très belle comme vous ! Moi : merci ! Elle : bien... Tenez ! Elle me tend une enveloppe et une carte de visite. Elle : le jour où vous aurez envie de parler ou si vous avez un problème appelez-moi. Moi : ok et encore merci pour tout. Dieu vous le rendra Je sors de sa voiture en étant si heureuse. Cette femme vraiment c'est un don du ciel... En plus elle est si belle. J'arrive à la maison et ferme la porte avant de me décider à ouvrir l'enveloppe qu'elle m'a donnée. Moi : 100.000? Mon Dieu autant d'argent eh soyez bénie madame. Je regarde sur sa carte et je peux lire son nom... Winnie Epallé ! Je crois que le mieux c'est que je garde cet argent pour la prochaine pension de Olivier. Je vais quand même enlever 2000 à l'intérieur pour nous faire un bon plat de couscous avec la sauce gombo. Olivier et Raymond adorent ce met. Je vais leur faire plaisir aujourd'hui. Je crois qu'il y'a vraiment de quoi fêter. (...) Le soir alors que nous sommes tous à table, Raymond m'annonce qu'il est désolé parce qu'il n'a pas pu avoir l'argent et qu'on lui réclame même déjà de l'argent qu'il a emprunté du coup, plus personne ne veut lui prêter de l'argent. Moi : mais le travail que tu sors ici tous les matins que tu dis que tu pars faire là c'est pourquoi alors ? Je ne comprends pas Lui : parce que quand tu manges ici tous les jours qui rationne ? Moi : 500 ? Hummmm Raymond... En tout cas ! Lui : c'est tout ? Tu ne vas pas me faire une crise ? Moi : je suis fatiguée... (A Olivier) viens on va regarder tes devoirs puis tu iras te coucher. Olivier : je vais aller en cours demain maman ? Moi : oui mon cœur ! Allez, on y va... Lui : cool Raymond : hummmm (...) Aujourd'hui on m'a appelée pour me dire que Olivier a eu un malaise. Il est à l'infirmerie de l'école. Je n'ai pas d'autres choix que d'entrer dans les 98000 FCFA que j'ai gardé. De toutes les façons, la pension de Olivier s'élève à 50000 du coup, je crois que si j'enlève 10000 dans cet argent pour l'emmener à l'hôpital, ça ne va pas poser problème. Je vais à l'endroit où j'ai gardé l'argent et j'ai l'impression d'être dans un mauvais rêve oui c'est ça, je rêve !! Comment il n'y a plus rien. J'ai pourtant gardé cet argent ici. Je crois que je vais faire une attaque... Ehhhh Simani tu m'as tué. Comment Raymond a-t-il pu prendre cet argent ? Je n'ai même pas besoin d'avoir une boule de cristal pour savoir que c'est lui. Eh seigneur, je vais faire comment maintenant pour Olivier ? Je regarde autour de moi et tombe sur la carte de Madame Winnie. Je l'ai appelé il y a deux jours pour prendre de ses nouvelles et voilà que maintenant je vais devoir la déranger avec mes problèmes. Mais que ne ferions-nous pas pour nos enfants ? Je cours à la cabine téléphonique du quartier avec les 500 que Raymond m'a laissée. Quand je pense à ça j'ai même envie d'éclater de rire. Il prend mes 98000 et me donne 500 dedans, eh Dieu, je t'ai fait quoi même ! Pour le moment le plus important c'est Olivier. J'appelle et heureusement elle décroche. Elle me demande où je suis, puis me dit de l'attendre. Elle arrive et on va chercher Olivier pour se rendre à l'hôpital. Pendant qu'on attend les résultats des examens, je finis par craquer en repensant à cette situation... Winnie : Madeleine pourquoi tu pleures ? Moi : ce n'est pas cette vie que j'ai demandé à Dieu, ce n'est pas cette vie que j'ai voulu pour mon fils avec mon bon à rien de mari. Aujourd'hui j'ai découvert qu'il a pris l'argent que vous m'aviez remis alors que je gardais cet argent pour la rentrée prochaine de l'enfant. Elle : tu avais encore cet argent ? Moi : mais oui, j'ai juste enlevé 2000 dedans pour la cuisine et voilà que Raymond a pris les autres 98000. Cette fois c'est trop je n'en peux plus de cette situation. Elle me regarde droit dans les yeux et me lance Elle : tu es sûre que tu ne veux plus de cette situation ? Moi : oui... Si seulement je savais où mon oui allait me mener. Nous voici deux jours plus tard dans cette grande maison. Elle : tu es prête ? Moi : je crois... Elle : écoute attentivement ce qu'on te dira et avant de refuser quoi que ce soit rappelle-toi de ta situation et dis-toi que tu mérites mieux... Moi : ok... Lorsqu'on arrive dans le salon, nous sommes reçues par une dame de je dirais la quarantaine qui nous conduit jusqu'à un bureau. Elle : vous pouvez entrer ! Winnie : merci maman ! Je la regarde surprise... Elle se contente juste de sourire. Lorsqu'on entre dans le bureau je me retrouve face à un homme influent il doit avoir cinquante ans et plus... Lui : bonjour ! Moi : bonjour monsieur... Winnie : bonjour papa ! Lui : Winnie laisse-nous seuls stp Elle : ok Moi je commence à avoir vraiment peur. Je ne sais pas mais je trouve tout ça très bizarre. Et moi qui pensait que je venais pour un boulot. Lui : je vais être direct avec toi Madeleine. Tu veux une vie digne et décente, tu veux être comme ma fille. Je peux le faire mais ce n'est pas gratuit... J'espère qu'il n'a pas l'intention de me donner à lui... Lui : avant j'aimerais savoir pourquoi veux-tu que ta situation change ? Je commence à lui raconter tout ce que j'endure.... Lui : je te comprends et je suis vraiment désolé pour toi. Je suis prêt à t'aider mais comme je te l'ai dit ce n'est pas gratuit. Je te donnerai la gloire, la richesse et le pouvoir en échange, j'aurais besoin d'une vie. Une vie fraiche Je le regarde sans trop comprendre… Lui : vous allez concevoir et je veux cet enfant ? Moi : comment ? Je ne suis même pas enceinte et vous voulez cet enfant comment ? Lui : rentrez chez vous, faîtes l'amour avec votre mari et concevez et puis cet enfant me reviendra. Vous avez un mois. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il me disait mais j'ai fait ce qu'il me demandait. J'ai couché avec Raymond malgré toute la haine que je ressentais pour lui mais au final, en allant faire les examens rien, il n'y avait rien pas d'enfants et les un mois s'étaient écroulé. Alors la nuit suivante pendant que je dormais, j'ai senti une présence bizarre sur moi. En ouvrant les yeux je me suis retrouvée avec un gros serpent sur moi. Je n'ai jamais eu autant peur de toute ma vie. J'étais toute nue et lui était enroulé sur moi ; on aurait dit qu'il me faisait l'amour et bizarrement j'aimais ça. Subitement je me suis réveillée en sursaut toute transpirante. Ouffff merci mon Dieu ce n'était qu'un rêve. Lorsque je jette un coup d'œil vers la fenêtre qui semble ouverte j'aperçois le père de Winnie. Lui : le délai est passé mais t'inquiète tu n'auras plus besoin de nous donner un enfant. Le serpent a aimé ce moment avec toi. Je le regarde surpris c'est à ce moment que je constate son apparence de serpent en bas. On dirait un serpent mais avec une tête humaine. Lui : bien, dès aujourd'hui tu seras sa femme et félicitations car tu viens d'entrer dans le monde de la gloire. Il a aussitôt disparu. Je croyais toujours rêver jusqu'à ce que je voie ce sac près du lit. Lorsque je me dirige vers le sac et l'ouvre, il est plein d'argent. Je n'en revenais pas... Le lendemain, Raymond s'est fait écraser par une voiture et ce n'est que plus tard que j'ai compris que c'était ce serpent. Il disait que j'étais sa femme et qu'il ne pouvait pas me partager. Je commençais à me demander dans quoi je m'étais embarquée. Quelques temps plus tard tout le monde avait remarqué mon ascension, j'ai dû leur faire croire que Raymond avait souscrit à une assurance et que ce sont eux qui m'avaient donné tout cet argent. Trois mois plus tard, des examens ont montré que j'étais enceinte de quatre mois mais je ne comprenais pas vu que j'avais fait des examens quatre mois avant mais il n'y avait rien. Voilà comment Julie est venue au monde. J'ai dû ouvrir des boutiques un peu partout pour justifier tout l'argent que j'avais par la suite c'est comme ça que Enzo est venu vivre chez moi quelques années plus tard. Il avait quelque chose de spécial et bizarrement c'est le seul homme avec qui le serpent acceptait que je couche. Il avait alors à l'époque 15 ans. C'est ainsi qu'il est devenu mon amant pas de son propre gré car il ne sait même pas lui-même ce qu'il fait. Mais comme dans ce monde rien n'est gratuit, il y avait bien évidemment une condition. Le jour où on nous surprendrait, il mourrait ou sinon je devrais tout avouer et dans ce cas, c'est moi qui mourrais. FIN DU FLASH-BACK Me voici donc face à ce dilemme comment me sortir de cette situation ? Julie : maman ? Je pensais que tu venais te changer... L'ambulance est là Moi : euh ok, j'arrive. Même si je suis bien consciente qu'ils ne feront rien pour lui. La seule personne à pouvoir le sauver c'est moi et ce, au péril de ma vie.
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