Chapitre 2

2734 Words
Chapitre 2 À quelques kilomètres de là, en cette belle matinée de juin, le docteur Clément Martin-Déroches descendait la colline de la Vierge Noire, où l’un de ses patients avait été admis à la polyclinique, afin de subir une opération ophtalmologique bénigne. Si cette intervention n’avait aucun rapport avec la spécialité du médecin, en revanche, Martin-Déroches avait jugé préférable de se déplacer pour calmer monsieur Rivoal avant l’anesthésie. Ce client, maniaco-dépressif, souffrait d’une pathologie sévère et quand il était en proie à une crise de panique, nul ne pouvait augurer de ses gestes. Fort heureusement, tout s’était bien passé et monsieur Rivoal avait été conduit au bloc opératoire dans un état de relative sérénité. Parvenu sur les quais, le psychiatre décida de s’offrir une petite pause plaisir avant de regagner son cabinet et gara sa BMW. Il sortit du véhicule et alluma une cigarette. Amateur de peinture, Clément Martin-Déroches s’adonnait aussi parfois à l’aquarelle lorsque sa nombreuse patientèle lui en laissait le loisir. Sans avoir la prétention d’être doué pour cet art fugace et donc difficile, ce violon d’Ingres lui permettait de s’échapper de l’univers quasi carcéral qu’il avait pourtant choisi par passion. Si bon nombre de ses amis, au cours de dîners, le raillaient parfois gentiment sur le métier « pépère » qu’il exerçait, lui demandant par exemple s’il ne s’endormait jamais en écoutant une vieille piquée déblatérer sur sa libido, qu’aurait-il pu répondre à ces gens sains d’esprit ? Que la maladie mentale est la pire souffrance qui soit ? Que si tout le monde est capable d’entendre, très peu de personnes savent écouter ? Que de débusquer au cours d’une séance les non-dits, de décrypter des paroles en apparence anodines relevaient d’un savoir-faire ? Ce n’était sans doute pas l’effet du hasard, pensait le docteur Martin-Déroches en s’appuyant contre le parapet, si beaucoup de ses confrères étaient aussi musiciens. Paul, son jeune associé, se débrouillait fort bien au piano. Clément suivit des yeux la course vagabonde d’une feuille de peuplier, fragile esquif, tombée à l’eau. Elle tournoyait sur elle-même décrivant des ellipses au gré du courant. Par une nébuleuse association d’idées, le souci qu’il tentait d’occulter depuis des semaines, refit surface avec son lancinant cortège de questions sans réponses. Le psychiatre les chassa aussitôt, désireux de donner vacance à son esprit. Il se concentra donc sur le spectacle matinal qu’offrait sa belle ville de Morlaix. La magie n’eût pas opéré sans la présence de la rivière dont le miroir reflétait les hautes façades étroites, surmontées de gigantesques cheminées. Cette image brouillée figurait dans l’eau les grandes orgues cuivrées d’une cité engloutie. Pour le docteur Martin-Déroches, en effet, le centre-ville de Morlaix ressemblait à une cathédrale à ciel ouvert. Agnostique pourtant, il essaya d’analyser cette impression qui ne l’avait pas quitté depuis l’enfance. Serrées les unes contre les autres, les maisons des XVIe et XVIe siècles, au toit très pentu, ne pouvaient prendre leur essor que vers les cieux, comme autant de flèches d’un gothique flamboyant. Une ossature de bois de diverses couleurs sertissait le torchis des façades tels des vitraux. Cet ensemble homogène était dominé par le viaduc à deux étages qui enjambait la vallée de ses pas de géant. Les quatorze arches en plein cintre de la partie supérieure du pont évoquaient les voûtes romanes d’un édifice religieux cyclopéen qui, s’il avait été construit au Moyen Âge, aurait contraint les âmes naïves et timorées à craindre la toute-puissance de Dieu. Sa cigarette consumée, le médecin reprit le volant. Il habitait non loin de la place des Otages. Enfant, même dans ses rêves les plus fous, il n’aurait jamais pensé acquérir un jour l’une de ces somptueuses demeures à « pondalez ». Le salaire de son père et de sa mère, respectivement contremaître et cigarière à la « Manu », assagissait les fantasmes. Il ne devait son actuelle aisance financière qu’à l’ascenseur social et au travail. Parvenu près de l’Hôtel de Ville où il cherchait une place de stationnement, un jeune couple enlacé sous le kiosque à musique lui arracha un murmure de mécontentement… * — Tu n’étais pas au lycée ce matin ? Le jeune homme qui venait de rejoindre la table autour du déjeuner servi, nota une pointe d’agacement dans la voix de son père. — Si, jusqu’à dix heures. Ensuite, on est sortis avec des potes. Le prof de physique était absent. Pourquoi ? — Je te rappelle que dans quelques jours tu passes ton bac. Tu pourrais mettre à profit ces quelques heures de liberté pour réviser, non ? Plutôt que de draguer tes « potes »… ajouta-t-il mine de rien. Pris à défaut, David Martin-Déroches rosit légèrement. Il s’essuya la bouche pour masquer sa gêne. — Dis tout de suite que tu m’as vu avec Anne-Lise, papa. Ce serait plus simple, tu ne crois pas ? — Oui, c’est vrai… admit son père. Mais je n’aime pas beaucoup te voir fréquenter cette fille, aussi jolie soit-elle, reprit le médecin d’une voix lente, comme s’il cherchait les mots adéquats pour exprimer sa pensée. Carole Martin-Déroches posa la main sur l’avant-bras de son mari. — Tu ne crois pas, mon chéri, que c’est l’affaire de David et non la nôtre ? — Qu’est-ce que tu reproches au juste à Anne-Lise ? renchérit le garçon en enfournant un gros morceau de pain. Elle est super-canon ! Tous mes copains sont fous amoureux d’elle ! — Sans doute… sans doute, soupira son père. Mais je pense aussi qu’elle est émotionnellement très fragile… — Tu dis ça parce qu’elle est déjà venue te consulter ? demanda son fils, la bouche pleine. Clément Martin-Déroches sursauta. — Jamais de la vie, voyons ! — Ne t’inquiète pas, papa ! déclara David d’un ton neutre. Tu n’as pas failli au secret professionnel. C’est elle-même qui me l’a avoué le mois dernier. Les crises d’adolescence, ça arrive à tout le monde, non ? Pas de quoi en faire un plat ! — Il semble que tu aies échappé à cette règle commune, mon fils, décréta le psychiatre en découpant son aile de poulet aux citrons confits. — C’est ce que tu voudrais ? lança-t-il sous l’œil amusé de Carole, sa belle-mère. Si cela te faire plaisir, je peux dès aujourd’hui te bassiner les oreilles avec du heavy metal, m’habiller en noir, décréter que tout est nul dans la vie, me faire poser un piercing sur la langue et adhérer à un groupuscule révolutionnaire… — N’en jette plus, pitié ! l’arrêta son père en riant. C’est bon, je me rends à tes arguments ! Fameux, ton poulet, Carole ! s’adressa-t-il à sa jeune femme. Puis le médecin se tourna vers leur petite fille de cinq ans qui, manifestement, attendait que l’on s’occupât d’elle pour montrer qu’elle boudait devant son assiette. Cela ne sert à rien, Lou, d’avoir fait plusieurs tas - artistiques d’ailleurs - avec tes haricots verts. De toute façon, il faudra bien que tu te décides à les manger. — C’est pas bon ! fulmina l’enfant. J’aime pas les légumes ! Que les nouilles et les frites ! — Si tu ne veux pas devenir obèse un jour, Lou, décréta son grand frère, aussi raisonnable que d’ordinaire, tu dois goûter à tout. Le médecin observait cette scène familiale avec indulgence et amour. Lou, petite fille gaie, attachante mais cabocharde… Carole, sa seconde épouse, si jolie, si tendre mais si peu sûre d’elle-même… David, né d’un premier mariage, beau et brillant… Trop orgueilleux peut-être. Il renonçait facilement aux domaines dans lesquels il n’excellait pas. Il les embrassa tous les trois du regard, peu enclin à manifester ses émotions. Il sentit brusquement remonter la boule d’angoisse qui l’avait étreint au cours de la matinée. Le bonheur est simple mais fragile. Pourvu que rien ne défasse les liens qu’il avait noués avec ces trois êtres ! Pourvu qu’Isabelle ait eu tort… — Qu’en penses-tu, Clément ? — Hein ? Quoi ? tressaillit le psychiatre. Excuse-moi, chérie, je rêvassais. Je ne t’ai pas écoutée. Que disais-tu ? Il s’ébroua pour chasser ses idées noires. — À propos des parents d’Anne-Lise, répéta Carole Martin-Déroches sans faire montre d’une once d’impatience. Je pensais qu’il serait bien de rendre leur invitation à dîner… — Oui, mais pas tout de suite. J’ai beaucoup de boulot en ce moment. Attendons d’être installés à Carantec, si tu le veux bien. — On pourrait aussi dire aux Belin de venir ? Ce serait sympa… — Excellente idée, approuva le médecin. — Sans vouloir vous vexer tous les deux, intervint alors David, je ne trouve pas votre idée du tout géniale. Mettez-vous un peu à la place des parents de Maxence. On va tous se trouver réunis… mais sans lui. Et en plus, à Carantec ! Vous ne pensez pas qu’ils vont avoir de la peine ? Ça ne fait que deux ans que Max est mort, ajouta-t-il d’une voix sombre. Clément Martin-Déroches serra les épaules de son fils, assis à côté de lui. — Tu as plus de jugeote et de sensibilité que nous tous, fiston. Où avais-je la tête ! Pas très folichon pour un psy… Évidemment, tu as raison ! — C’est de ma faute, bredouilla Carole en se levant de table. Je suis vraiment trop bête. David suivit sa belle-mère qui se rendait vers la cuisine, les yeux humides. Il la prit un instant dans les bras pour lac consoler. — Mais non, Carole ! Tu es tout sauf bête ! Allez… Calme-toi, voyons ! Ça n’a aucune importance. Rasséréné pour la journée, Clément regardait sa femme et son fils tandis que Lou, profitant de cet intermède, essayait de faire goûter au chat installé sous la table un fagot de haricots verts. Au moins, pensait le médecin, avait-il réussi à restructurer un véritable noyau familial. Fils et belle-mère s’entendaient à merveille. La vie n’avait pas dû être facile pour David. Se remet-on un jour de l’abandon de sa maman ? Il n’avait que dix ans à l’époque. La première épouse de Clément, sur un coup de tête, avait décidé de tout quitter du jour au lendemain : mari, enfant, maison, travail… Elle s’était installée dans sa région d’origine, le Pays Basque, où elle vivait encore. Au cours de ce temps, Clément ne l’avait revue que deux fois, et ce, au tribunal : le jour de la conciliation et celui du divorce. Elle lui avait laissé sans difficulté la garde de leur fils et pas une seule fois, en sept années, elle n’avait exercé son droit de visite. Cette attitude était-elle concevable ? La passion peut-elle tout excuser ? À l’évocation de ce souvenir amer, Clément hocha la tête. S’il était psychiatre, il n’en était pas moins homme. Peut-être résidait-il au fond de lui des relents de machisme, mais s’il n’ignorait pas que bien des pères agissaient ainsi et reconstruisaient une vie ailleurs comme s’ils étaient atteints d’amnésie, il comprenait mal qu’une mère pût en faire autant : Cela dit, en apparence du moins, David ne semblait pas trop souffrir de la situation. Il savait que sa mère était partie avec un autre homme mais jamais il ne l’évoquait au détour d’une conversation. Pour remplacer l’absente, il avait adopté Carole qui, du reste, ne faisait aucune différence entre les deux enfants. Sa femme revenait vers la table, apportant la coupe de fruits. Comme elle passait dans la lumière de la fenêtre ouverte, sa chevelure, d’un blond vénitien, se cuivra davantage. Le soleil la parait mieux que tout bijou et il ressentit, à cet instant-là, une onde de plaisir métissé d’amour. Carole était si jolie ! Dire qu’il avait failli renoncer à cette relation du fait de leur grande différence d’âge ! Vingt-deux ans les séparaient. Quand elle était entrée dans son cabinet, huit ans auparavant, il avait aussitôt été séduit - et ce, malgré lui - par son charme. Fragile et forte à la fois, elle tentait courageusement de surmonter les bouffées d’angoisse qui, parfois, la paralysaient tout entière. Si le transfert amoureux d’un patient pour. son analyste existe, la situation inverse, quoique plus rare, peut également s’établir. Évidemment, durant l’année qu’avait duré la psychothérapie de Carole, il avait étouffé le feu qui couvait en lui, n’avait jamais prononcé un mot ambigu ni, bien entendu, esquissé le moindre geste vis-à-vis d’elle. Pour l’aider de façon efficace, il s’était cantonné dans son rôle de thérapeute. Toutefois, la petite flamme qui dansait au fond de ses prunelles l’avait, lui aussi, aidé à franchir le cap difficile qui se jouait chez lui, tel un phare dans la tourmente. Les dictons populaires sont toujours pleins de bon sens et il avait testé l’adage : « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. » C’était l’époque où sa première épouse usait et abusait de prétextes fallacieux pour se rabibocher avec sa conscience et pouvoir s’enfuir, la tête haute, avec son amant, un ami commun du couple. Trois mois après son départ, il tombait sur Carole, au hasard d’une rue, en faisant ses courses. C’était elle qui l’avait invité à venir boire un café au premier bistrot du coin. Depuis lors, ils ne s’étaient plus quittés. Comme ses enfants s’attardaient à table plus que d’ordinaire, Clément Martin-Déroches s’en inquiéta : — Dites donc, vous avez vu l’heure ? Je te dépose au lycée, David ? Et toi aussi, ma choupette, ajouta-t-il en caressant la tête blonde de sa fille. Je t’amène à l’université ? — Mais on est mercredi, papa ! Et je te signale que mon scooter est réparé depuis quatre jours. — C’est quoi l’université, maman ? piaula la fillette. Moi, je veux rester dans la classe à Mélanie ! — « De » Mélanie, corrigea sa mère. Papa plaisante. Allez, oust, les enfants ! Débarrassez vos assiettes ! — Ma main est trop petite… tenta de plaider Lou en roulant des yeux de façon théâtrale. — Raison de plus pour te servir des deux, mon Loulou, lui répondit son père. Allez, va ! Obéis à maman. Restée seule avec son mari, Carole lui effleura la main. — Je te sens préoccupé, mon chéri. Quelque chose ne va pas ? — Oh ! soupira Clément. J’ai un cas difficile cet après-midi et je me sens un peu fatigué en ce moment… Ne t’inquiète pas, ajouta-t-il en déposant un b****r papillon au coin de ses lèvres. Tout va bien. — Tu vois un énervé ? insista malgré tout sa femme, légèrement anxieuse. — Une énervée, plutôt… Mais c’est bon. Je gère… Carole n’en saurait pas plus et elle ne l’ignorait pas. — Au cas où cela se passerait mal, n’oublie pas que tu as… heu, dans le troisième tiroir. Devant l’air si sérieux de sa femme, Clément éclata de rire. — Je t’assure, ma chérie, que je n’ai pas besoin d’un revolver pour régler ce problème ! Et puis, Paul est à côté, en cas de souci. Il s’imagina brandissant son arme devant sa patiente et cette perspective le réjouit tant qu’il rit encore. La symbolique était trop belle ! Il ne pouvait pas partager son hilarité, hélas, avec Carole. Madame X… était hystérique. Lors de sa dernière séance, elle s’était brusquement levée de son fauteuil, au milieu d’une phrase, et avait ôté sa robe. Elle ne portait aucun sous-vêtement… Le médecin avait aussitôt sonné Paul dont le bureau était contigu au sien. Les deux hommes avaient finalement réussi à raisonner la dame en question. — Quoi qu’il en soit, décréta Carole, je suis plus rassurée depuis que tu possèdes ce revolver. — Pas moi ! répondit son mari. C’est tout de même dangereux. D’ailleurs, il n’est pas chargé. La boîte de balles est intacte. Si quelqu’un, trois années auparavant, avait dit à Clément qu’il garderait une arme à feu dans son bureau, il lui aurait ri au nez. C’était sans compter l’accident, un 8 octobre, jour où il avait failli perdre la vie. Comme souvent, ce ne sont pas les malades qui viennent consulter un psy mais leur proche entourage. Il recevait ce matin-là une femme régulièrement battue par son mari. Malgré ses conseils, elle ne se résolvait pas à porter plainte contre lui ni à le quitter, faute de moyens pécuniaires. Or, depuis trois ou quatre séances, il avait noté chez cette dame quelques progrès dans sa démarche. Elle commençait à se rebeller, donc à retrouver un peu l’estime de soi… La femme parvenait à présent à analyser le processus de la violence, un véritable « travail » au sens étymologique du terme : le dénigrement de l’autre, d’abord fait avec humour, puis avec férocité. « Cette mise en bouche », d’après le propos de la femme - le couple tenait un restaurant - avait duré un peu plus de deux ans. Ensuite, « l’Ogre », toujours selon ses termes, ayant « attendri la viande », était passé au hors-d’œuvre. Une fois par mois, puis deux, puis trois, après la fermeture de l’établissement, dans des accès de colère - les légumes étaient trop cuits, décidément, même cette simple préparation, elle était incapable de l’accomplir - il s’en était pris aux verres ou aux assiettes qu’il fracassait contre le mur. Fin de la phase deux. La phase trois pouvait débuter. L’Ogre apportait les plats de résistance, fades au début : simples bousculades - « Mais dégage de là, tu me bloques le passage ! » - puis des mets plus épicés, une gifle, pour terminer par les plus corsés, ainsi une chaise brisée contre son dos. Bref, ce matin-là, alors que cette dame venait de lui dire, à juste titre, que si la violence de son mari avait commencé par une paire de claques, elle serait déjà partie depuis belle lurette, le drame était survenu. Sans crier gare, l’homme en question avait fait irruption dans son bureau. Tout en vociférant, il avait négligé son épouse et avait bondi sur lui, le traitant de briseur de couple. Clément n’avait pas eu le temps de réagir. Le premier coup de poing venait de lui casser le nez. Ensuite, alors qu’il était à terre, le fou furieux s’était acharné sur lui. Le médecin ne devait la vie sauve qu’au courage et à la présence d’esprit de l’épouse qui avait ouvert la fenêtre et appelé au secours les passants. L’homme était si aveuglé par sa rage qu’il ne semblait pas l’entendre. Cette séance musclée avait valu à Clément trois semaines d’hospitalisation dont cinq jours en service de réanimation. Au menu : traumatisme crânien, deux côtes fêlées, nez cassé et diverses ecchymoses. À la suite de ce mauvais feuilleton, Clément avait obtenu un permis de port d’arme. Le nerveux était passé en jugement et avait écopé de quatre ans de prison. Son divorce avait été prononcé et l’individu n’avait plus l’autorisation d’approcher son ex-épouse. Tout en souriant à Carole pour la rassurer, Clément Martin-Déroches se surprit à penser qu’avec le jeu des remises de peines, son agresseur ne tarderait plus à sortir de prison. Du reste, peut-être était-il déjà libéré…
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