MA FAMILLE TOME 1: DILEMME

Piégé !

ONDO

Surpris de me voir débarquer en singleton en demandant leur fille, les parents de Rose se mettent à m'interroger prétextant qu'elle est supposée être avec moi chez moi. C'est ce qui devrait être oui, sauf que j'ignore où elle est. Je trouve alors un alibi afin de les calmer pour qu'ils ne s'affolent pas.

Où est-ce qu'elle a bien pu se rendre pour que son numéro soit inaccessible depuis tout ce temps qu'elle est partie de chez moi ? Se rendait-elle réellement à la maison comme me l'avait rapporté mon père il y a un moment ? Où c'est mon père qui n'a pas prêté attention à qu'elle disait lorsqu'elle s'en allait ? Est-ce qu'il lui est arrivé un malheur en chemin ? Où est-ce qu'elle se trouve finalement ma belle fleur ?

Autant de questions que je me pose tout seul dans ma tête sans vraiment trouver une quelconque réponse.

Las d'attendre sans voir le retour de Rose, je quitte ses parents pour me rendre chez Clara. Peut-être qu'elle s'est rendue chez cette dernière.

J'arrive là-bas et je ne trouve personne. Là, mes doutes se renforcent plus. J'appelle cette dernière mais ça sonne ligne occupée. Décidément je ne comprends plus rien. Ma tête commence par se chauffer parce que je ne connais plus personne chez qui elle peut se rendre à part chez Clara.

Il faut que j'en parle à Alban pendant qu'on y est pour savoir s'il a des informations au sujet de la position actuelle de Rose. C'est tout pensif et triste que je démarre pour la maison de Prudy.

CLARA

Moi (Souriante) : Depuis un moment tu es très présent dans ma vie et ça me fait tellement plaisir. Je vais profiter autant que je le peux de ces moments passés avec toi. Merci pour les cadeaux de ce midi.

Lui : Tu ne vas quand même pas me remercier toute l'année ma puce. Tu sais que je t'aime beaucoup et que si ce n'est pas ma situation...

Je l'arrête aussitôt qu'il entame le débat au sujet de sa situation ''sans emploi''

Moi (Mettant mon index droit sur sa bouche) : Oh ooooh ! Tu vas éviter de mentionner ce problème. Je le sais déjà et je fais mon possible pour t'aider également, mais on ne va pas passer non plus toute l'année à parler de ça bébé. Oublie ce débat.

Lui : Ok chérie. Merci d'être là et de me soutenir. Tu ne sais à quel point tu me combles de bonheur ma chérie.

Moi : Si tu dis ça qu'est-ce que moi je vais dire alors ? En tout cas je peux te jurer qu'en ta présence j'oublie tout et je ne pense qu'à toi et moi, à notre avenir. Sans même verser la dot, tu peux déjà commencer par me considérer comme ta femme. Le reste viendra après.

Moi : Merci alors ma femme (sourire). Tu es si merveilleuse et unique qu'au final, je ne vois pas ma vie sans toi à mes côtés. Tu es mon tout. Trinquons une fois encore pour le triomphe de notre amour.

Dès que j'envoie mon verre à la bouche, mon téléphone se met à vibrer. Je regarde et il s'agit d'un numéro qui n'est pas dans mon téléphone. Je laisse vibrer mais dès que ça coupe, la personne appelle à nouveau. Je suis sur le point d'éteindre mon téléphone mais Prudence me l'empêche :

Lui : Mais décroche. Ça ne me dérange pas tu sais ! Tu ne sais pas ce que cette personne veut te dire pour insister autant. Vas-y répond lui.

Moi : Mais c'est un numéro que je ne connais pas Prudy.

Lui : Ok mais décroche et attend que l'appelant parle d'abord.

Je fais comme me l'a demandé Prudence et c'est Rose qui me répond en pleur :

Elle : Clara je suis f****e. Il faut que tu viennes me chercher. Si tu es avec Prudy éloigne-toi un peu.

J'ai besoin de te parler.

Moi : Ok. Un instant !

Je m'excuse auprès de mon chéri puis je fais comme elle m'a dit.

Moi : Maintenant parle-moi. Qu'est-ce qu'il y a et tu es en larme Rose ? Quelqu'un est mort ?

Elle : Il ne s'agit pas d'un décès Clara mais de ma vie sentimentale. Toutes ces années de sacrifices sont entrain de partir en fumée et je ne peux rien. Je perds tout espoir Clara.

Moi : Sèche tes larmes et parle-moi bien ma sur. Tu as un problème avec Angel ? Qu'est-ce qui se passe ?

Elle : Ce n'est pas exactement ça mais ça le touche. Je suis allée chez toi mais tu n'es pas à la maison. Il faut que tu passes me chercher chez ma collègue Miness. C'est avec son numéro que je t'appelle. Sniff. J'ai besoin de te voir pour me confier.

Moi : Ok Indique-moi !

Elle : Viens en face de l'église catholique Saint Moïse et appelle-moi sur ce numéro. Je suis hors zone.

Moi : Je te rejoins dans peu de temps. Attends-moi et arrête les larmes comme ça.

AU MÊME MOMENT DE L'AUTRE CÔTÉ AVEC PRUDENCE

PRUDUENCE

Moi : Hey le bro Ondo ! Je suis à un rendez-vous galant là. Ça ne peut pas attendre cet appel ?

Lui : Je t'appelle pour une situation embarrassante et tout ce que tu trouves à me dire c'est rendez-vous galant.

Moi : Mais calme-toi pour me parler Ondo !

Lui : De me calmer comment alors que je ne sais pas où se trouve Rose en ce moment ? Je suis passé chez toi et tu n'y étais pas. Il faut que je te retrouve là où tu es.

Moi : C'est encore quoi cette histoire que tu ramènes Ondo ? Dis-moi que c'est encore l'une de tes nombreuses farces s'il te plaît. Tu me fous la trouille mec.

Lui : Tu m'énerves à la fin. Je ne blague pas là bon sang. Je ne peux rien t'expliquer au téléphone. Là où je suis, j'ai besoin de te parler en face. Il faut que tu me donnes donc ta position pour que je passe frère. Vite !

Moi : Ok ok. Je ne suis pas loin. Je suis avec Clara à Karim 24. Je vais t'attendre, mais roule prudemment en venant.

Quelle est cette situation encore ? Elle est passée où pour qu'il soit aussi inquiet ? Ça doit être très sérieux.

Un moment après, Clara revient vers moi avec la mine dépitée et je lis de l'angoisse sur son visage. Je n'hésite pas à lui demander :

Moi : Qui était-ce et qu'est-ce qui te rend dans cet état ? Tu as l'air de ne pas aller bien après cet appel. C'était qui déjà ?

Elle : Je ne devrais pas t'en parler, mais si tu me promets de ne rien dire à Ondo, je peux te dire qui c'était. Mais il faudra que tu tiennes à ta promesse.

Moi : C'est promis juré craché mon amour.

Elle : Voilà ! Bien. C'était Rose qui m'avait appelé en larme pour demander à ce que je passe la voir. C'est tout ce que je peux dire.

Moi : C'est étrange. Au moment où tu parlais il y a Ondo qui m'a aussi appelé pour me dire qu'il n'a pas trouvé Rose. Ce n'est pas bizarre ça ? Elle t'a demandé de la rejoindre où déjà ?

Elle : Tu es trop curieux. Je ne peux malheureusement pas t'en dire plus. Il faut que j'aille la voir parce qu'elle pleurait à chaudes larmes. Je suis désolée qu'on puisse se quitter ainsi chéri. Ne te fâche pas s'il te plaît ! (Joignant les deux mains en signe d'excuse)

Moi : Bien que je ne le suis pas mon amour. Tu peux y aller sans problème. Ne t'en fais pas. Je peux rentrer.

Elle : Pas question. Je te dépose vite faire d'abord puis je passe la voir ensuite.

Moi : Non. Il faut que tu ailles la retrouver le plutôt. Tel que Ondo m'a parlé elle doit être coincée dans un trou quelque part. C'est ce qu'il m'a dit. Il serait déjà aussi en route pour venir me chercher d'un moment à l'autre donc ne t'inquiète pas trop. Retrouve-là vite. C'est déjà bien que tu saches où elle est.

Elle : Je ne sais rien. N'oublie pas. Il ne faut rien dire à Ondo. Sois sage. Je vais t'appeler plus tard. Bye !

Moi : Quelle est cette façon de dire au revoir à son amoureux Tu t'en vas comme si c'est de ton ami de classe tu te sépares. Mon bisou il est où ? Reviens le placer ici.

Elle : Son excellence monsieur mon mari je suis désolée. Je m'excuse sincèrement.

Nous éclatons de rire et elle me fait la bise avant de partir.

Clara s'en va et je viens attendre Ondo devant le restaurant. Quinze minutes après, je vois sa voiture venir et je me dirige vers lui. Il sort tout nerveux :

Moi : Tu ne vas quand même pas te donner en spectacle ici devant toutes ces nombreuses personnes Ondo. Calme-toi et raconte-moi ce qui ne tourne pas rond entre Rose et toi. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Il baisse la tête et des larmes inondent ses yeux.

Moi : Un homme ne pleure pas face aux difficultés. Il réfléchir à comment les solutionner et le faire. Nettoie tes yeux.

Il se calme et je lui propose de s'assoir pour mieux discuter de ce qui ne va pas.

Moi : Maintenant je t'écoute !

Lui : Je devrais dîner avec Clara ce soir, mais tu ne vas pas croire en ce qui s'est passé.

Moi : Tu viens de dire que tu devrais dîner avec Clara c'est ça ?

Lui : Mais non qu'est-ce que tu racontes Alban ? Je viens de te dire Clara, euh pardon Rose.

Il vient de répéter la même chose, mais s'est corrigé. J'évite de pouffer de rire pour ne pas le contrarier. Je comprends ce qui lui arrive.

Moi : Je vois que tu es vraiment déboussolé mon frère, mais ne te décourage pas. Respire profondément et raconte-moi le ndem.

Lui (Faisant l'effort de sourire) : En fait, j'ai prévu dîner en famille ce soir avec Rose pour la présenter aux parents. J'ai prévu profiter de l'occasion pour la demander en mariage en même temps. C'était ça le plan. Je l'ai donc amené à la maison puis après les présentations, je l'ai laissé dans le salon avec mon père, pour suivre ma mère qui m'a appelé pour l'aider à apporter les repas à table, mais à notre retour elle n'était plus dans le salon. Quand j'ai interrogé mon père, il me dit qu'elle est rentrée parce que son père serait très malade. Pris de panique, je prends mon véhicule pour me rendre chez elle et tout le monde se porte bien, mais elle n'était pas à la maison. Son est également injoignable. Elle est passée où ? J'ai été chez Clara et elle n'était pas là. C'est comme ça que je t'ai appelé. Je m'inquiète beaucoup pour elle. Qu'est-ce qui s'est passé ? Où est Clara ?

Moi : Tout sera résolu mais avant ça, calme-toi. Je n'ai pas arrêté de te dire ça. Il ne va rien lui arriver de grave. Clara est partie peu avant ton arrivée à cause d'un appel urgent. Tu vas devoir te montrer assez fort pour affronter cette épreuve jusqu'à la fin. Je te promets de me rapprocher de Clara pour discuter avec elle et si j'ai des nouvelles, je vais me charger de t'annoncer cela. Compte sur moi.

Lui : Je vais compter sur toi pour la retrouver. Je l'aime Prudence. Je l'aime énormément.

Moi : Je sais. Je peux te certifier qu'elle se trouve en lieu sûr, mais garde ton sang-froid s'il te plaît.

Lui : Très bien. Je vais espérer ton coup de fil dans pas longtemps.

Moi : Promis. Et ne m'en veux pas si je ne t'ai pas invité à prendre un pot. Je ne veux pas te troubler avec l'alcool plus que tu l'es déjà. Désolé.

Lui : Ne t'en fais pas. C'est mieux ainsi. Je n'ai vraiment pas la tête à ça en ce moment. Je vais rentrer pour penser à tout ça.

Je le suis jusqu'à son domicile pour m'assurer qu'il est bien rentré et pour, aussi éviter qu'il ne fasse une bêtise en chemin puis je prends un taxi pour me déposer à la maison. Vraiment, il vit dans un mauvais pas mon cher Ondo.

Ça fait maintenant cinq heures de temps que Clara s'était rendue à la rencontre de Rose, mais elle ne m'a toujours pas appelé. J'appelle alors moi-même dès que je m'apprête à mettre au lit pour savoir si elle a réussi à entrer en contact avec Rose :

Elle : Allô chérie ! Ça va ?

Moi : Oui mais je m'inquiétais pour toi. Tu as promis m'appeler, mais depuis rien jusqu'à cette heure. Tu ne l'as pas retrouvé ?

Elle : Bien sûr que je l'ai retrouvé. Elle me racontait ce qui lui est arrivé, mais ce n'était rien d'assez grave. J'ai essayé de la calmer même si cela n'a pas été chose aisée et elle dort déjà. J'ai pris le soin d'informer ses parents qu'elle est avec moi pour qu'ils ne s'inquiètent de rien.

Moi : Tu as bien fait ma belle femme. Mais tu ne m'as toujours pas dit ce qu'elle a Rose pour quitter chez ses beaux-parents de la sorte ?

Elle : Qu'est-ce que tu en sais toi ? C'est une affaire de femme et non une affaire de boy.

Moi : Ondo m'a tout raconté je t'informe.

Elle : Alors contente-toi juste de ce qu'il t'a dit. Moi je ne voudrais pas savoir ce qu'il t'a raconté. (Rire)

Moi : Eh bien je sais qu'elle est avec toi. C'est déjà assez. Ondo peut facilement la retrouver.

Elle : Si c'est ce que tu comptes faire, je te te le déconseille. Rose veut être un moment éloignée de lui. Ne t'immisce pas dans cette affaire, je t'ai prévenu.

Moi : Très bien. Je ferai comme tu l'as dit. Tu peux compter sur moi, mais je ne veux non plus trop laisser Ondo dans la dépression. Il a besoin d'être rassuré pour avancer lui aussi. Alors quel que soit la situation, essaie de faire retrouver la raison à Rose avant que cela ne soit trop tard. Agréable nuit à toi.

Elle : Merci mon amour. À toi également. Je ferai comme tu as dit t'en fais pas.

Du jour au lendemain, je verrai clair dans cette histoire. Tout allait pourtant si bien entre ces deux. Qu'est-ce qui prend Rose pour qu'elle adopte cette position ?

UNE SEMAINE PLUS TARD

RAYAN

Elle m'a pendant longtemps éviter à cause de ce Prudence, mais aujourd'hui est mon jour de chance. Au final, je comprends enfin pourquoi les deux vivent toujours en copinage. Mais j'ai besoin de la version de Clara :

Moi : Tu aimes le plat ?

Elle : Bien sûr. Merci pour l'invitation.

Moi : C'est rien. J'ai fouillé partout et il n'y a qu'ici que je puisse t'inviter vu ta valeur.

Elle : Je ne suis qu'un simple humain comme tout le monde. Ici ou ailleurs, c'est le geste qui compte pour moi. Déjà, tu as bien fait de respecter tout ce que je t'avais dit. Si ce n'est que pour rester de simple ami, je suis d'accord, mais ce ne sera pas une raison pour m'inviter tout le temps. Je t'ai bien fait comprendre que je sais ce que je veux déjà. Tu dois donc garder en tête que je ne suis pas une femme libre. Ok ?

Moi : C'est ok. Mais je peux comprendre pourquoi depuis ce temps, il n'est pas encore passé verser ta dot pour te changer totalement de statut ?

Elle : Où est-ce que tu as appris cette information et de qui tu l'as apprise Rayan ? Qui t'a raconté tout ceci ?

Moi : Non mais calme-toi. Je l'ai juste dire pour savoir là où vous en êtes. Je m'inquiète pour toi. Tu es belle et intelligente. Tu as alors besoin de quelqu'un capable de s'occuper convenablement de toi.

Elle : Tu sais quoi ? Je n'ai pas des leçons à recevoir de ta part sur ce point. Mes choix, je les assume. Finalement, j'ai compris que tu as trouvé un moyen de te rapprocher de moi pour tourner les choses en ta faveur, mais je suis assez mûre pour ça. Ça ne va pas marcher. De ton repas, je n'en veux plus. Merci, mais je dois m'en aller. Salut !

: Salut Monsieur Rayan ! Regardez les captures prises ! Qu'est-ce que vous en dites ?

Moi : Tu as été tout simplement professionnel.

: Merci monsieur. Pour ce que vous avez payé, je me dois de tirer de très belles images de vous et de madame.

Moi : Bon ! Tu multiplies tout ce que tu as fait en trois exemplaires. Tu m'en donneras deux, un pour toi et le dernier, je vais t'envoyer en mission commandée avec dans quelques jours. J'attends que tu réussisses la mission. Maintenant tu peux disposer.

: D'accord monsieur. Je serai à l'écoute.

Je regarde Clara partir tout en souriant. Ce déjeuner restera immortel. J'ai tellement refoulé cet amour, mais il insiste pour demeurer en moi. D'ailleurs, j'enverrai des clichés à cet homme qui se croit être le seul dans la vie de Clara pour lui rappeler que je suis un mauvais perdant moi...