PRUDUENCE
Ondo ! Ondo ! C'est le genre de personne avec qui tu ne peux jamais t'ennuyer et avec qui tu ne peux te mettre en colère parce qu'il trouve toujours quelque chose de drôle à dire pour te mettre dans la gaité. C'est d'ailleurs ce qu'il vient de faire il y a un moment quand je l'ai reçu au téléphone. J'ai été très surpris de le voir débarquer avec le bouquet de fleur. J'étais loin de savoir qu'il ferait un arrêt à la boutique des fleurs. C'est un véritable loufoque ce mec.
Avant son appel, j'étais assis dans le salon en train de suivre un documentaire à la télé en présence de ma mère, mais j'écrivais également avec ma désormais nouvelle femme Clara. Même si je n'ai pas encore demandé sa main auprès de ses parents ni payé la dot, je me permets de l'appeler ainsi pour me donner de l'espoir, car je suis déterminé à faire d'elle mienne. C'est pourquoi j'ai été assez direct en envoyant un sévère ultimatum à son soit disant mec. Je lui ai parlé de ma journée et tout. Elle m'a raconté sa soirée ainsi que la visite de sa copine avec laquelle elle s'était disputée sans oublier de mentionner l'objet de leur dispute. Elle serait venue présenter des excuses pour son attitude d'après les explications de Clara. C'est avec grand plaisir que je lis ses messages :
Elle : Elle est avec moi actuellement. Ça fait un moment qu'elle est arrivée. Elle m'a présenté ses excuses et m'a promis de changer. Je lui ai donc proposé qu'on sorte entre filles pour fêter notre réconciliation. Donc je vais devoir te fausser compagnie d'un moment à l'autre. Désolé !
Moi : C'est cool. Ne t'en fais pas. Je ne la savais pas aussi humble que toi ! Elle a fini par comprendre que tu ne voulais que son bien. Mais il faut être sage s'il te plaît Clara. Je n'aime pas savoir que tu es dehors sans moi. Tu n'es plus célibataire n'oublie pas cela.
Elle : Hahaha. Ça alors ! De toute façon je ne l'ai jamais été hein. Donc comme ça monsieur mon prétendant manifeste de la jalousie maintenant quoi !
Moi : C'est bien normal quand on tombe sous le charme de la plus belle fille de la planète comme femme ! Alors n'oublie pas que je fais désormais partie de ta vie. Je suis l'homme de ta vie onong !
Elle : Drôle manière de parler. Tu n'es pas obligé d'imiter ma façon de parler tu sais ! Mieux pour toi de parler normalement sinon tu n'arrêteras pas de me faire rire ! Je ne veux surtout pas avoir mal au ventre.
Moi : Ne crains rien. Le rire est thérapeutique alors je vais toujours continuer à te servir ça.
Elle : Merci en tout cas. Ça me fait un bien fou surtout que ça fait longtemps qu'on ne m'a plus fait rire de la sorte. Bon ne t'en fais pas pour ma sortie d'accord ? Je ne ferai pas de bêtises. Tu as ma parole !
Moi : Je te fais entièrement confiance alors ! Ne te saoule pas la gueule et reste pas longtemps dehors aussi !
Elle : C'est promis mon ange protecteur. Dès que je rentre à la maison je te le ferai savoir. Passe une bonne soirée.
Moi : Merci et amusez-vous bien !
Elle essaie de jouer à la dangereuse avec moi alors qu'au fond d'elle, je l'intéresse sinon elle ne m'aurait pas accordé autant d'attention. En tout cas, je suis en train de gagner de terrain. Je n'arrêterai pas de marquer des points.
C'est après cette conversation par message avec ma dulcinée quOndo est passé à la maison. Pendant qu'il est allé saluer mes parents, je rentre dans ma chambre pour m'apprêter. Quelques minutes plus tard, il démarre son véhicule pour qu'on se rende au club pour noyer l'ennui qui nous occupe. C'est ainsi que j'ai alors accepté son invitation vu que je ne faisais rien à part suivre la télévision, et cela m'ennuyait aussi.
Une fois arrivée en boîte, je laisse Ondo pour aller passer notre commande auprès d'une serveuse. Pendant ce temps, je le surprends en train de regarder avec insistance deux filles assises au fond de la salle qui font face à notre table. Je semble reconnaître Clara parmi les deux filles. Très rapidement, je me rapproche de Ondo pour lui notifier qu'il s'agit de ma femme, celle à cause de qui je l'ai sollicité l'autre fois lors du dîner après le concours et qu'il n'était pas question qu'il la désire. C'est en ce moment qu'il me fait savoir que c'est plutôt l'amie de Clara qui l'intéresse. Là je me sens soulagé. J'avance en hâtant les pas vers la table de Clara et c'est effectivement ma future femme qui est juste là en face de moi. Tout comme elle, j'étais aussi étonné de la croiser dans la même boîte que moi. Je suis alors resté pour causer avec elle pendant quOndo et l'amie de Clara se sont levés pour aller danser sur la piste :
Moi : Quelle surprise ma déesse, exclamé-je ! Honnêtement je ne m'attendais pas du tout à te voir ici ce soir !
Elle : C'est pour ça que tu ne m'as pas dit que tu sortais tout à l'heure alors que moi je te l'ai dit ?
Moi : Même pas. Ne le prends pas de cette façon s'il te plaît. Je n'avais pas fait le programme de sortir ce soir sinon je te l'aurais dit lorsqu'on faisait du clavardage (tchat). C'est mon ami qui m'a invité pour qu'on sorte sinon je ne serais pas venu ici. Alors, c'est ici que vous êtes donc venues célébrer la fin de cette hache de guerre ! ?
Elle : Eh oui ! C'est un bon coin comme tu peux le voir. Il règne de la bonne ambiance ici. Ça fait toujours du bien de te revoir Prud-Alban.
Moi : Moi aussi d'ailleurs. Alors, est-ce que tu as transmis mon message de la dernière fois à ton mec ?
Elle (Sourire) : Je crois que j'ai oublié de le faire. Et puisque je suis ici dans le cadre d'une réconciliation tu m'excuses aussi. D'ailleurs je ne voudrais pas t'attirer des ennuis. Sinon toi dis-moi comment t'as eu mon numéro. Tu as promis de me le dire. Avec toi c'est toujours des surprises.
Moi : Eh bien j'avais juste faire de la magie pour l'avoir (claquement de doigts). Abracadabra !
Nous éclatons de rire et je poursuis :
Moi : En réalité ça faisait longtemps que je te voyais depuis l'entame du concours. Je voulais me rapprocher de toi pour demander à être ton ami et aussi avoir ton numéro mais je ne sais pas comment tu faisais pour toujours m'échapper à la fin de chaque phase. Dieu merci la dernière fois tu étais mon adversaire. On devrait émarger sur une liste de présence et laisser notre numéro de téléphone. Tu te souviens ! C'est là que j'ai eu le réflexe de voler ton numéro de téléphone.
Elle (Pouffant de rire) : Carrément ! C'est vraiment de la magie. Je ne pouvais jamais imaginer que c'est de cette façon que tu l'as obtenu. Tu es un vrai magicien.
Moi : Les choses sont allées un peu plus vite, mais dans le sens que je voulais en tout cas. J'ai juré de ne pas t'appeler ni t'envoyer de textos sans ton accord, mais comme je l'ai dit, les choses sont allées très vite et voilà où nous en sommes. Je voulais en fait agir en bon gentleman, porter mes couilles et venir vers toi. Tu vois ? Mais c'était sans compter que tu allais m'accorder un dîner si tôt !
Elle : Je comprends tout maintenant.
Nous continuons de causer. Ondo et la copine de ma chérie finisse par nous rejoindre lorsque la musique qui les a emballé est terminée et Clara passe aux présentations. Je fais aussi de même de même avec mon ami et c'est là que je découvre qu'elle s'appelle Rose Élodie.
Fallait voir comment Ondo s'est levé précipitamment pour rejoindre à nouveau Rose Élodie lorsqu'un autre mec a essayé de lui voler cette dernière pour comprendre qu'il s'est fait prendre par Cupidon. Je n'arrête pas de rire avec Clara. Mais Rose Élodie ne semble pas du tout intéressée par ce ressentiment éprouvé par mon ami à son égard. C'est clair qu'elle ne supporte pas cette façon qu'a Ondo de l'aborder. J'espère bien qu'ils finiront par se comprendre ces deux-là. Dans tous les cas, nous attendons bien de voir où ça va finir cette affaire. Je lance à Clara :
Moi : Elle n'a pas un copain ta copine d'après ce que tu m'as dit il y a un moment hein, pourtant ça se voit qu'elle essaie de repousser Ondo ! Tu es sûre qu'elle ne te cache rien ?
Elle : Très sûre même. Il suffit de bien les observer pour comprendre que c'est le début d'une nouvelle histoire d'amour qui est en cours. Elle fait d'abord la désintéressée pour ne pas paraître facile c'est tout. Il faut être une fille pour comprendre cette attitude. Alors ne t'y mêle pas. Occupe-toi de moi.
Moi : Akieuh ! Jalouse !
Nous éclatons de rire une fois de plus et je lui fais boire la boisson dans mon verre.
RAYAN
Ça fait un moment que j'appelle Clara et elle ne répond toujours pas, et ceci depuis quelques jours. Serait-elle en train de m'éviter par hasard sans que je ne le sache ? Cela m'inquiète parce que ce n'est pas de son habitude de ne pas décrocher mes appels. Lorsqu'il s'agit de moi elle répond toujours, même si c'est à des heures tardives. Je sais que ça ne va pas vraiment entre nous depuis la dernière fois qu'elle a réussi à faire gagner son équipe à ce fameux concours. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Serait-ce possible qu'elle soit déjà endormie ? Non ! Je la connais et je ne pense pas que c'est la raison pour laquelle elle ne répond pas. Je vais peut-être me rendre à son domicile pour chercher à discuter avec elle.
Clara est une fille que beaucoup d'hommes voudraient avoir dans leur vie, sauf que moi j'ai déjà la chance de l'avoir pour moi tout seul. Je suis l'homme qu'il lui faut et elle est la femme qui m'est destinée. Je ne voudrais donc pour rien la perdre. Je n'accepterai pas d'ailleurs de voir quelqu'un lui tourner autour, peu importe cette personne ; car cette fille est tout ce que j'ai de cher. Si j'ai insisté pour être dans la même école quelle, c'est bien sûr pour avoir mes yeux sur elle.
Fatigué de ne pas avoir de réponse à mes inquiétudes, je prends la clé de mon véhicule pour me rendre au domicile de ma chérie afin de comprendre tout ce qui se passe. Ça commence par m'énerver déjà. Je démarre la voiture et dès que je sors, je descends pour fermer le portail vu que le gardien n'est pas là. Mon téléphone sonne et c'est l'un de mes gars qui surveille Clara qui m'appelle. Qu'est-ce qu'il me veut celui-là encore ?
Moi : Oui qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne vois pas que je suis en train de sortir ? Si c'est pour me parler d'argent, sache que je n'ai rien à te donner Caleb.
Lui : Calme-toi et écoute-moi Rayan. Je viens de voir Clara en compagnie d'un mec au Club des Rois de Tôgbin. Viens vite avant qu'ils ne s'en aillent. En ce moment le gars est en train de lui caresser les cheveux.
Quoi ? Clara en boîte de nuit en train de se faire caresser les cheveux par un gars ? La couleur de mes yeux virent du blanc noir au rouge pur. Le sang me monte jusqu'au cerveau et je monte rapidement dans ma chambre prendre mon pistolet puis je démarre avec fureur pour les rejoindre.
Après trente minutes de route, j'arrive à l'endroit. Je vois Caleb ainsi que trois autres de mes éléments. Ensemble nous faisons notre intrusion dans la boîte de nuit et je peux voir la réalité en face de moi. Alors c'était ici elle se trouve et je l'appelle depuis tout ce temps pour qu'elle ne décroche pas !
Caleb et les autres prennent le gars au dépourvu et l'immobilise. Je me jette sur lui et le roue de violents coups de pieds dans le ventre et dans le dos pour lui casser les côtes.
Moi : Qu'est-ce qui t'a pris de toucher à ma meuf sale idiot ? Je vais te faire regretter d'avoir posé tes gros yeux sur ma Clara. Personne ne la touche. Comment tu as osé la toucher un pauvre type comme toi ?
Clara : Rayan arrête de le tabasser je t'en prie. Ne fais pas ça. Il n'a rien fait. Tout est de ma faute. Laisse-le. Je peux tout t'expliquer si tu veux.
Moi (Hurlant) : Toi tu la fermes. Je ne veux rien écouter femme infidèle. Je vais te régler ton compte à toi après celui de cet imbécile voleur de femme d'autrui. Je vais t'envoyer dans le séjour des morts en te tirant une balle dans la tête pour t'apprendre que la femme qui n'est pas pour soi ne doit pas être convoitée.
J'envoie ma main dans mon pantalon à l'arrière pour faire sortir mon pistolet, mais il n'est plus sur moi. Cette affaire ne finira pas comme ça. Je l'assomme donc de coups de poing qu'il évite sans succès, mais réussit à se dégager pour venir se battre avec moi.
Pendant la bagarre, un individu que je ne sais d'où il sort surgit pour combattre avec celui qui était avec Clara à mon arrivée dans la boîte, mais mes éléments se sont chargés de tenir solidement ce deuxième enfoiré de sorte à ce qu'il ne puisse bouger. La bagarre se passe donc entre nous deux seulement. L'envie de commettre un meurtre me monte à la tête mais je suis sans mon arme à feu. Fatigué de le battre et dans la colère qui m'anime, je saisis une bouteille que je réussis à casser sur la tête de ce briseur de couple pour le blesser. Je le déteste.
Moi (À mes hommes de main) : Terminez ce que j'ai commencé les gars. Occupez-vous d'eux et bien. Faites vite. Je rattrape Clara avant qu'elle ne s'en aille.
Je sors précipitamment de la boîte pour rattraper Clara qui avait pris entre temps le chemin de sortie. Celle-là va m'entendre. Je vais lui apprendre qu'on ne se fout pas de ma gueule sans payer cher.
CLARA
Je veux calmer Rayan mais c'est peine perdue. Il me fait des menaces et je commence par couler les larmes. Je ne sais pas d'où il est sorti pour se retrouver ici. Prudence non plus ne m'écoute pas et va affronter Rayan. J'ai peur qu'un incident se produise. Aucun agent de sécurité n'intervient pour les séparer. Ils préfèrent rester en retrait et les laisser faire. Dans la foulée, je remarque les amis de Rayan qui retiennent Ondo pour laisser Prudence et ce dernier se battre.
Comme personne ne veut m'écouter, il faut que je me tire de cet endroit avec Rose Élodie avant que ce fou de Rayan ne commette un meurtre. Il ne sort jamais sans son revolver. Une fois à l'extérieur du club, j'aperçois de loin le revolver de Rayan près de sa voiture. Je cours pour aller le prendre avant qu'il ne revienne le chercher.
Rose Élodie (Prise de peur) : Mais qu'est-ce que tu fais avec une arme à feu Clara ? S'il te plaît ne déconne pas. Laisse tomber ce pistolet là où tu l'as trouvé et tirons-nous vite d'ici.
Moi : Il est hors de question que je quitte ici sans Prudence. J'ai une idée Rose. Fais-moi confiance. Je ne peux rester sans rien faire pour défendre Prudy. Laisse-moi faire et tu verras.
Je me dirige à l'intérieur de la boîte et au même moment, je vois Rayan sortir suivi de Prudence. Lorsque Rayan l'aperçoit, il l'attaque à nouveau. Je tiens le revolver pointé sur Rayan et je lui lance :
Moi : Maintenant laisse-le et dégage d'ici Rayan ! Si tu oses le toucher encore, je te descends sans hésiter...