Pas de panique !

2506 Words
RAYAN Après plusieurs années passées loin de ce pays qui m'a vu grandi, je suis enfin de retour tout content. Je suis heureux car, je me sens chez moi, mais je vais pouvoir revoir aussi mes anciens camarades, en particulier une. J'espère juste qu'elle n'est pas allé à l'étranger après mon départ. C'est l'une des raisons de mon retour, car j'avais besoin de lui présenter des excuses. Je devrais aussi revenir parce que j'ai fini ce pourquoi j'avais été entre temps envoyé en Côte d'Ivoire. C'est vrai que j'ai aimé le temps passé là-bas, surtout la gastronomie ivoirienne. Ce beau pays d'Afrique avec ses nombreuses spécialités culinaires et culturelles. C'était vraiment beau mais mon pays avait besoin que je revienne pour mettre à son service mes compétences. Il me faut donc un bon boulot. En parlant de ça, je viens d'être nommé fraîchement DRH au sein d'une grande entreprise de la place. Tout s'est vite et bien passé. Tout ceci grâce à l'intervention de ma mère bien sûr. Je lui dois ce travail. Mais j'ai l'impression que le destin est de mon côté. Le jour de ma présentation aux personnels, j'ai été surpris de me retrouver en face de Clara. Cette même fille que j'ai aimée et pour laquelle je m'étais battu un soir. Ça fait longtemps. Tout ça c'est du passé, mais je n'ai rien oublié à propos de nous deux. La revoir dans cette condition me fait vraiment plaisir même si je ne m'y attendais pas. Nous allons travailler dans la même entreprise et je suis très content. Elle est devenue encore plus grande et surtout très jolie. Je mentirais si je dis que je ne regrette pas de l'avoir perdu. Elle est si attirante et magnifique que je n'ai pas manqué d'observer chaque partie de son corps au moment où j'étais allé dans son bureau. J'ai lu à quel point elle était gênée quand j'ai évoqué le sujet à propos d'elle et moi. J'ai compris l'excuse qu'elle a avancée pour mettre fin à notre conversation, mais c'est déjà bien de savoir qu'elle m'ait pardonné. Dès mon retour du boulot à la maison le soir, ma mère n'a pas manqué de me demander comment s'est déroulé ma première journée au travail. Bien évidemment, je n'ai pas manqué de tout lui raconter, surtout cette rencontre avec Clara : Moi : Je ne t'ai pas tout raconté maman ! Ma mère : Qu'est-ce que tu attends donc ? Vas-y je t'écoute ! Moi : Tu ne vas pas me croire mais c'est vrai. Je travaille dans la même entreprise que Clara. La fille de ton amie Angela ! Je ne sais pas si tu vas encore la reconnaître mais elle est devenue une femme maintenant et toute belle. Ma mère : Mais c'est une très bonne nouvelle ça Rayan. Elle t'a reconnu au moins ? Vous vous êtes parlé ? Moi : Bien sûr. C'est la moindre des choses. Nous avons échangé et elle m'a même pardonné maman. C'est tout ce que je voulais d'elle. J'ai beaucoup prié pour qu'elle me pardonne le jour que je vais la croiser, et maintenant que c'est fait, je suis soulagé. Ma mère : Mon fils ! Je suis très content pour toi. Ta réussite fait ma fierté. Je suis content de cette nouvelle personne que tu es devenu. Tu es désormais un grand garçon. Tu as un travail et tout. Tu ne manques de rien. Tu as tout fait pour ta mère, mais il reste une chose. La seule chose qu'il te reste à faire, c'est de venir me présenter prochainement cette femme qui sera ton épouse. Tu es en âge de te marier et d'avoir des enfants. Mais de grâce, ne me ramène pas une fille des quartiers populaires dans ma maison. Trouve-toi une épouse de ta classe. Moi : Ne t'en fais pas maman. Cela ne saurait pas tarder. J'y pense fort. Toute la soirée, je n'ai pas arrêté de penser à ma rencontre avec Clara. Je repense sans cesse à notre conversation jusqu'à ce que le sommeil m'emporte. Le jour suivant, je me rends au travail très tôt pour éviter d'être en retard. Dès que je sors de mon véhicule, je me retrouve en face de Clara qui vient aussi de sortir de sa voiture. Je la salue en premier : Moi : Bonjour Clara. Elle : Bonjour patron ! Moi : Oh tu ne vas pas commencer à m'appeler comme ça voyons. Elle (Souriante) : Je te taquine juste. Alors et ce matin ? Comment tu vas ? Moi : Très bien Clara. Toi aussi j'espère ! Elle : Je me porte très bien comme tu peux le voir. On monte ? Moi : Bien sûr. Après toi s'il te plaît. Elle se met devant et je la suis. Je n'ai pas arrêté de la dévorer des yeux. Elle marchait avec assurance et classe. Tout mon regard est concentré sur son postérieur rebondi. Je me rappelle qu'elle m'avait dit qu'elle est en couple et je me refuse de faire des idées à son sujet. Arrivé devant son bureau elle me souhaite de passer une bonne journée, mais au moment de fermer la porte son bureau, je l'appelle par son prénom : Moi : Clara ? Elle : Oui ! Tu as oublié de me dire quelque chose ? Moi : Tu es très ravissante ce matin. Ton copain a de la chance. Elle me gratifie d'un sourire et d'un simple ''merci c'est gentil'' dont je me contente sans rien dire d'autre à part lui rendre son sourire puis elle s'enferme dans son bureau et je fais de même. J'ai du travail qui m'attend alors il faut que je me montre très professionnel pour atteindre les objectifs qui les miens. Quelques jours plus tard, Clara et moi sommes devenus très proches à force de se voir sur le parking ainsi que dans les couloirs de l'entreprise. J'évite à chaque fois de lui parler de notre relation passée et d'une quelconque reconquête. Je fais tout pour que notre relation soit purement amicale et professionnelle. Pas plus. Je lui voue respect et considération, de même qu'à son copain actuel. J'ai perdu son amour par le passé et gagné son amitié à présent. Je ne voudrais pas tout perdre d'elle. C'est la pause et je descends manger. Je passe par le bureau de Clara pour lui proposer qu'on aille au centre commercial ensemble : Moi : Salut Clara. Elle : Coucou ! Et ta journée ? Moi : Chargée elle a été, mais je tiens le coup. C'est la pause. Je suis venu t'inviter pour qu'on descende prendre quelque chose. Elle : C'est très gentil de ta part. Je veux bien venir mais là j'ai un travail que je dois rendre. La prochaine fois je viendrai avec toi. Moi : Très bien. Je te laisse travailler alors. Elle : Merci beaucoup. Bon appétit à toi et ne sois pas en retard au retour. Ne mange pas beaucoup aussi pour venir dormir au poste. Moi (Sourire) : Promis. À plus. Une fois de plus, elle vient d'éviter un long contact avec moi en disant non à mon invitation. Elle a vraiment un travail à rendre peut-être. Nous sommes proches, mais elle évite qu'on le soit en dehors de l'entreprise. Quoi qu'il arrive, Clara est une très bonne femme que j'ai perdue définitivement. Après le boulot, je suis passé voir Caleb dans un restaurant pour discuter avec lui. Depuis mon retour au pays, c'est la première fois qu'on se voit. Je suis pressé de voir sa tête et à quoi il ressemble aujourd'hui. Une fois devant le restaurant, je le repère sans grande difficulté. Il a pris de l'âge, mais il n'a pas beaucoup changé. Il est resté toujours noir comme il y a des années en arrière. Moi : Eh ! Mon frère Caleb ! Lui : Boss Rayan ! Qu'est-ce que tu as changé ! Mais tu es devenu potelé on dirait une femme ! Moi : Ne fais pas dans l'exagération champion. Je n'ai pas autant grossi. Et si on allait prendre place à l'intérieur ? Ou tu préfères qu'on reste en plein air ? Lui : Allons à l'intérieur c'est mieux. J'espère que tu n'as pas un pistolet caché quelque part sur toi ? Moi : Haha ! Tout le monde me parle de ça. J'ai arrêté de me promener avec une arme à feu. Sois rassuré. Je le suis puisque c'est lui qui m'invite. Nous trouvons place autour d'une table vide et passons notre commande qui ne tarde pas à être servie. Lui : Tu es parti depuis plus de cinq ans et tu n'as plus donné signe de vie. Ce nest pas gentil ça Rayan. Tu as trouvé de nouveaux amis et tu as oublié ceux avec qui tu as grandi. Moi (Riant) : Ce n'est pas du tout le cas. Ma première semaine là-bas, je l'ai passé en compagnie d'un groupe de jeune qui ma piqué mon téléphone. Tu comprends donc. La dernière fois que tu m'as vu à la station c'était par hasard on s'était vu. On na pas eu le temps de bien parler à part échanger les contacts. Alors qu'est-ce que tu deviens toi ? Lui : Je travaille en tant que topographe dans une structure du bled. Je ne me plains pas vraiment. Et toi ? Pourquoi tu es rentré au lieu de rester là-bas ? Moi qui croyais que la vie est moins chère là-bas ! Moi : Ce n'est pas tout à fait exact. En tout cas je ne manque pas de quoi m'offrir une belle vie à Abidjan ou Yamoussoukro, mais c'est juste que j'ai préféré rentrer chez moi pour travailler pour ma patrie. Lui : Un vrai patriote dis donc ! (Nous éclatons de rire). Tu es dans la fonction publique désormais c'est ça ? Moi : Pas du tout. Je suis dans le privé. Ce n'est pas forcément dans le public qu'il faut travailler avant de rendre service à sa nation. L'essentiel est que le travail que tu fais contribue à son développement dans un secteur d'activité donné. Lui : Tu as raison. Tu dois alors occuper un poste de responsabilité. Moi : Pas grand-chose vraiment hein. Je suis qu'un petit DRH au sein de l'entreprise. Lui : Mais tu es fou pour parler de la sorte ? DRH c'est DRH. Tu commences par le plus haut niveau pour un début et tu oses parler ainsi ? Sois reconnaissant. Moi : Je le suis. Mais je vise encore loin à l'avenir. Nous parlons de nos délires du passé surtout le dernier qu'on a fait au Club des Rois. Nous en rigolons à gorge déployée sans faire attention aux personnes autour de nous. Caleb règle l'addition et au moment de quitter notre table pour rentrer, une présence humaine attire mon attention. ROSE Avec ma situation professionnelle, je passe plus de temps devant des dossiers qu'avec Clara. On a juste le week-end pour se voir désormais. Son travailler l'occupe beaucoup également. C'est pareil pour Ondo mon chéri. On se soutient beaucoup et il est même prêt pour passer à une autre étape avec moi, mais je ne voudrais pas qu'on se précipite du moment où nous avons tous le temps. Finalement j'ai tort d'avoir dit par le passé que je ne mérite pas d'être aimée. Tout le monde a droit à l'amour sans exception. Si malgré tous les efforts fait ça ne marche pas, c'est que ce n'est pas encore le bon moment pour vivre cela soit on na pas encore croisé cette personne qui sera notre âme frère ou sur. J'ai eu de la chance je pense. Je dois tout ceci à Clara sans qui, je ne serai la personne que je suis devenue. Tout n'est pas parfait entre Ondo et moi mais je fais avec car tout comme moi, il a ses défauts, mais aussi et surtout des qualités. Je suis heureuse avec lui et c'est le plus important. J'ai fait un arrêt à Karim 24 après à la sortie pour prendre quelque chose de léger avant de continuer pour la maison. Je suis fatiguée après cette longue journée. Ce soir, j'ai envie de manger un plat fait dehors. C'est pourquoi j'ai fait d'escale ici. Je m'assois confortablement pour déguster mon plat lorsque je sens une présence humaine dans mon dos. Je me retourne pour voir et c'est bien la personne que j'étais loin de voir ici. Surpris, je l'interroge après avoir salué son ami : Moi : Bonsoir monsieur ! Lui : Bonsoir madame ! Moi : Alors comme ça je ne rêve pas ? C'est bien toi Rayan ? Lui : Oui c'est bien moi. Je vois que vous me connaissez très bien sauf que je ne me rappelle plus avec exactitude de là où je vous connais, mais mon intuition me dit qu'on s'est déjà vu plusieurs fois par le passé. Moi : Tu peux me tutoyer s'il te plaît ? Lui : Très bien. Tu me connais où toi ? Moi : Le temps t'a fait oublier tout on dirait. Je suis Rose Élodie moi. L'amie à Clara, ton ex Clara. J'ai employé exprès le mot ex pour lui rappeler juste qu'il a perdu Clara et donc de ne plus avoir des yeux pour elle, mais dans le même dans je veux voir sa réaction, mais il n'a pas faire de façon. Lui : Je me souviens maintenant. Mais qu'est-ce que vous avez toutes changés. Tu es vraiment très belle. Je peux ? Moi : Sauf si tu n'as pas de flingue sur toi. Si tu me rassures alors ça ne me dérange pas vraiment. Lui : Hahahaha. Personne n'a donc oublié cette histoire depuis tout ce temps ? Moi : Comment on peut oublier un truc pareil ? C'est impossible. Lui : D'accord, je peux t'assurer que j'ai changé. Je ne sais même plus comment tirer. Donc ne t'inquiète pas Rose. Moi : Alors viens là ! Au départ je ne voulais pas lui accorder cette faveur. Pour l'avoir connu par le passé pour son comportement, je ne voudrais pas prendre le risque de me jeter dans ses bras pour qu'il se venge de moi. La chance qu'il a, c'est que les gens nous regardait et je ne voulais pas le honni, en plus il m'a rassuré. Il avait déjà les bras ouverts. Je fais de même et on se fait des accolades. Lorsqu'il m'entoure complètement le corps avec ses bras, mon regard fixé vers la sortie se plonge dans ceux de Ondo et Prudence. Je ne sais plus comment me détacher de Rayan. Qu'est-ce qu'il ne va pas penser sur le champ ? Je viens de chercher palabre avec Ondo comme ça. De toute façon ils le connaissent, sauf que je ne m'attendais pas à les voir ici. Depuis quand eux, ils font des plans sans nous inviter ? Je ne panique pas vraiment mais j'espère qu'il ne va pas dramatiser les choses à cause de cette simple accolade.
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