MA FAMILLE TOME 1: DILEMME

Lui ou rien !

ROSE

Je ressens ses lèvres sur les miennes et je ne saurai comment exprimer ce qui se passe en ce moment. On dirait mon premier b****r, pourtant Dieu sait combien de fois je suis le prêter à ce jeu. Cette fois c'est particulier... Je n'ai qu'une envie : c'est garder mes yeux fermés et vivre ce moment à tout jamais.

Mais contre toute attente...

Pafff (gifle)

Lui : Mais qu'est-ce qui te prend ?

Moi : Tu m'as prise pour qui au juste ? Pour une fille facile qu'il te suffirait d'amadouer avec tes mots et tout et puis paff, tu l'aurais dans ton lit ?

Lui : Mais non, je...

Je ne le laisse pas terminer que déjà je prends mon sac et me dirige vers la sortie. Non mais il m'a pris pour qui au juste. Oui c'était agréable et tout mais je ne voudrais plus qu'on profite de moi. J'ai décidé de changer et je ne laisserai personne me faire croire que je n'ai pas de valeur. S'il dit que je lui plais, eh bien il n'a qu'à me respecter.

Je m'avance vers l'arrêt taxi lorsqu'il arrive à mon niveau...

Lui : Ne t'en vas pas s'il te plaît !

Moi: Pourquoi ne devrais-je pas ? Pour que tu me manques encore plus de respect c'est ça ?

Lui : Mais noon ! En fait... (Il souffle un moment) Écoute Rose ! Je ne sais vraiment pas ce qui m'arrive avec toi. Ça ne fait même pas encore vingt-quatre heures que je te connais que déjà tu occupes toutes mes pensées. Je n'ai jamais vécu ça auparavant du coup, je ne sais vraiment pas comment m'y prendre. J'ai commis une erreur et je te promets que plus jamais ça ne se répétera. Donne-moi une deuxième chance s'il te plaît.

Je le regarde et ça se voit qu'il est vraiment sincère. C'est bien la première fois que je vois quelqu'un (un homme) autant tenir à moi.

Moi : Ok ! Mais c'est la dernière chance que je te donne.

Lui : Je te promets que je ne la gâcherai pas.

Il a l'air d'un petit garçon qui vient de se faire gronder parce qu'il a fait une bêtise. Il est vraiment trop chou. En plus il est très mignon.

Lui : Tu sais quoi ? Il sera mieux qu'on aille ailleurs.

Moi : Euh oki...

On va jusqu'à la voiture... Il m'ouvre la portière puis monte à son tour et démarre. Pendant qu'il roule il remet cette chanson sur laquelle on a dansé hier soir. Il me regarde et sourit.

Lui : Dès que je suis rentré hier, je l'ai téléchargé et depuis je n'arrête pas de l'écouter en pensant à toi.

Moi : Hummmm ! Incroyable oui !

Lui : Et pourtant c'est vrai ! Ce sera notre chanson pour toujours et peut-être c'est ça qu'on mettra pour l'ouverture de bal de notre mariage.

Moi : Mdr ! T'es trop c*n !

Lui : Pourtant je suis sérieux madame !

Moi : Hmmmm !

Lui : Bien, on est arrivé...

Moi : Euh à la plage à cette heure ?

Il descend et vient m'ouvrir la portière.

Lui (Me tendant la main) : Tu viens ?

Je prends sa main et descends.

Lui : Enlève tes chaussures...

Moi : Euh...

Lui : S'il te plaît...

Moi : Ok.

J'enlève mes chaussures et il en fait de même. Il range les chaussures dans la voiture, me prend par la main et m'entraîne avec lui dans le sable.

Lui : Depuis tout petit, à chaque fois que je me sentais mal ou que j'étais triste, je venais ici... Je ne sais pas, mais le bruit des vagues, la sensation de mes pieds dans le sable, cet air frais suffisaient à m'apaiser. C'est d'ailleurs ici que Alban et moi nous nous sommes rencontrés. Il a été la première personne à me voir tel que j'étais... En apparence, j'étais heureux mais dans le fond ce n'était vraiment pas ça avec mes parents qui se disputaient tous les jours et j'en passe. Il m'a remonté le moral ce jour-là et depuis j'ai toujours pu compter sur lui.

Moi : C'est vraiment une belle personne... Et toi aussi d'ailleurs !

Lui : Je ne sais pas si je le suis... J'ai toujours été très arrogant et suffisant, mais dans le fond, je savais que ce n'était qu'une carapace. J'ai toujours eu l'impression qu'il me manquait quelque chose et à chaque fois, je venais ici pour combler ce vide. Depuis hier que je t'ai vu, tout est différent. En moins de vingt-quatre heures, tu as foutu un beau bordel dans ma vie, mais j'aime ça. Quand je te vois là maintenant, tout ce que j'ai envie, c'est d'être meilleur pour te mériter. Je ne sais pas si je pourrais parler d'amour, mais il est clair que je ressens quelque chose de fort pour toi et je ne veux pas que ça s'arrête.

Moi : Euh ! Je ne sais vraiment pas quoi dire Ondo...

Lui : Tu peux m'appeler Angel !

Moi : C'est ton prénom ?

Lui : Oui... Ondo c'est mon nom de famille et Angel mon prénom. J'ai toujours trouvé que Angel faisait trop nunuche ; tu vois le truc quoi, alors je préfère que mes potes m'appellent par mon nom.

Moi : J'aime bien Angel moi...

Je souris et il en fait de même.

Moi : Écoute Angel, je ne sais pas si je mérite toutes ces belles paroles... Tu sais ? Je n'ai pas toujours été cette fille...

Lui : Ça m'est égal ! Qui pourrait sur cette terre dire qu'il est parfait ? Ton passé ne m'intéresse pas. C'est la fille que j'ai vu hier et dont je suis tombé amoureux qui me préoccupe et pas son passé. En plus, comme son nom l'indique, c'est le passé. Ça n'a rien à voir avec qui tu es aujourd'hui.

Sans que je ne m'en rende compte, une goutte de larmes commence son chemin et perle toute seule sur ma joue.

Lui : Eh ma belle pourquoi tu pleures ?

Moi : Tu... Enfin... Snif ! Merci !

Il me prend dans ses bras et je m'y sens tellement bien.

Lui : Je veux que tu nous donnes une chance... S'il te plaît !

J'acquiesce de la tête !

Il sort son téléphone, le manipule puis met un côté de ses écouteurs dans son oreille gauche et l'autre côté dans mon oreille droite. Je souris lorsque j'écoute encore cette chanson !

Lui : Et si on s'entraînait pour cette ouverture de bal.

On commence à danser mais cette fois, c'est différent d'hier. Je ne saurai l'expliquer mais c'est encore mieux. Il saisit mes lèvres et je me laisse aller dans ce doux b****r.

CLARA

Je la regarde toute enthousiaste lorsqu'elle me raconte sa soirée et je ne peux qu'être contente pour elle.

Rose : je te jure c'était trop beau, je n'avais qu'une seule envie... Que jamais ça ne s'arrête.

Moi : je suis trop contente pour toi, tu le mérites.

Elle devient triste tout à coup et ça m'inquiète un peu.

Moi : Qu'est-ce qui t'arrive Rose ?

Elle : Je ne sais pas si je mérite tout ce bonheur compte tenu de ce que j'ai eu à faire. Et si il l'apprend un jour et que après il ne veut plus de moi.

Moi : Toi-même tu m'as dit qu'il ne voulait rien savoir de son passé et que tout ce qui compte pour lui c'est qui tu es à présent. Alors de quoi as-tu peur ? Sil l'apprend un jour, il n'aura qu'à tenir sa promesse. Je te rappelle que tu ne lui as pas menti c'est lui qui n'a rien voulu savoir. Tu devrais arrêter de t'inquiéter pour rien et juste profiter de ces beaux moments qui s'offrent à toi.

Elle : Tu as raison...

Moi : J'ai toujours raison !

RIRE

Elle : Et toi avec Prudence ça se passe bien ?

Moi : Oui on est là... Je crois que je vais finalement lui laisser une chance.

Elle : Je suis d'accord. Vu comment Angel m'a parlé de lui, il doit vraiment être quelqu'un de bien. Du moins lui au moins on ne le verra pas débarquer avec une arme.

On éclate toutes les deux de rire.

Moi : Pas faux ! Rire. Sinon pour le rendez-vous avec tes parents on va faire comment ? Tu leur en as déjà parlé ?

Elle : Oui je les ai appelés ce matin pour leur informer. Ils attendent juste la date. Ils viendront ici ou on ira là-bas ?

Moi : Papa a dit que c'est mieux qu'on y aille. Pour qu'ils sentent qu'on est vraiment impliqué. Il disait que ce ne serait pas poli de les déplacer.

Elle : Tes parents sont vraiment super. Merci encore !

Moi : Ouais quand ils veulent ! On devrait aller prévenir papa et maman.

Elle : Ok !

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La visite chez les parents de Rose s'est très bien passée. Ses parents nous ont bien accueillies et ils étaient émus du fait que papa et maman veuillent aider Rose. Ils ont juste rappelé à Rose de ne jamais oublié d'où elle vient et je crois que c'est assez clair.

Pour moi, la journée a vraiment été épuisante. Tout ce que je veux actuellement c'est me reposer. On a commencé les séances de travaux dirigés du coup j'ai à peine du temps pour moi.

Je regarde mon téléphone et il y a des appels en absence de Prudy. Je vais le rappeler plus tard. Je vais prendre ma douche d'abord.

Pendant que je prends ma douche, je repense aux derniers événements. Rose qui décide de changer de vie et puis tombe sur Ondo qui est un mec vraiment adorable. Je crois qu'ils se méritent ces deux-là. Ma rencontre avec Prudy qui n'a apporté que du bon. J'ai enfin vu le vrai visage de Rayan et j'espère ne plus avoir à faire à lui. Aux dernières nouvelles, ses parents l'auraient envoyé en Côte d'Ivoire chez une de ses tantes. C'est tant mieux ainsi. Je préfère le savoir loin de moi. Je préfère me concentrer sur ma relation avec Prudy qui s'est plutôt bien remis de ses blessures. Je ne sais pas encore où ça va nous mener mais je me sens bien avec lui, alors j'ai décidé de nous laisser une chance.

Lorsque je finis je décide enfin de l'appeler...

Lui : La femme de ma vie

Moi : Kieu ! Tu as versé la dot chez qui ? Rire

Lui : Ce n'est qu'une question de temps ma belle... Alors ta journée ?

Moi : Fatigante comme pas possible.

Lui : J'imagine, tu devrais te reposer. Tu as mangé ?

Moi : Non et je n'ai pas vraiment faim !

Lui : Hors de question madame. Tu raccroches ce téléphone et tu vas manger. Ne me rappelle que lorsque tu auras mangé et t'as pas intérêt à me mentir hein !

Moi : Oui papa !

RIRE

Moi : Bon j'y vais...

Lui : À plus ! Bisou !

Je raccroche et je descends trouver mes parents qui viennent à peine de se mettre à table. Mon frère est en stage. Donc il est de garde aujourd'hui.

Papa : Ta journée s'est bien passée ?

Moi : Oui ! On a commencé les séances de travaux dirigés donc mon emploi du temps est plus serré maintenant.

Lui : C'est bien ma fille. Tu fais ma fierté !

Moi : Merci papa !

Maman : J'étais avec Julie (maman de Rayan) ce matin et elle m'a dit que Rayan est allé en Côte d'Ivoire.

Moi : J'ai entendu dire ça...

Elle me regarde genre... Comme pour me cerner.

Maman : Elle m'a également parlé de l'incident qui s'est passé dans cette boîte de nuit.

Papa : Qu'est-ce qui s'est passé ?

Moi : Rayan s'est pointé là-bas avec une arme !

Papa : Comment ? Mais pourquoi ?

Maman : Parce que notre fille a décidé de s'amouracher d'un jeune homme alors qu'elle est en couple avec Rayan et de surcroît un garçon qui n'est même pas de notre milieu. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir t'apporter ce garçon ?

Papa : C'est vrai ça Clara ?

Moi : Alors ça ne vous choque pas que Rayan ait débarqué là-bas avec une arme mais ça vous choque de savoir que j'étais avec un garçon qui n'est pas de votre condition ?

Maman : Je ne dis pas que Rayan a bien fait mais de là à le quitter pour un garçon quelconque je dis non.

Moi (Rire jaune) : Vous blaguez j'espère...

Papa : Si ce que ta mère dit est vrai... Je veux que tu m'arrêtes cette relation Clara.

Moi : Tu ne vas pas aussi t'y mettre papa !

Lui : Tu dois comprendre que tout ce qu'on fait c'est uniquement pour ton bien !

Moi : Pour mon bien... Ouais c'est ça !

Maman : Pardon ?

Moi : vous n'avez pourtant pas de problème avec mon amitié avec Rose au contraire vous avez même décidé de l'aider.

Maman : Avec Rose c'est différent et puis elle c'est une belle personne et elle fait déjà partie de la famille alors que ce gars on ne le connaît pas et si il voulait juste t'utiliser ?

Moi : Ça c'est la meilleure. Juste parce qu'il ne vient pas d'une famille de riche ça fait de lui une mauvaise personne. Papa je tiens juste à te rappeler que tu étais également comme lui avant de devenir qui tu es aujourd'hui.

Papa : Oui mais moi j'ai travaillé dur pour en arriver là.

Moi : Et qu'est-ce qui te fait croire qu'il ne fait pas pareil ?

Papa : Clara je parlerai plus de ce sujet. Tu m'arrêtes cette relation et c'est tout.

Je me lève de la table et monte dans ma chambre tellement je suis en colère. Non mais c'est quoi leur problème. Oui Prudy n'appartient pas à leur monde et puis qu'est-ce qu'ils appellent leur monde ? Ne marchent-ils pas sur le même sol ? Ne respirent-ils pas le même air ? C'est quoi cette façon de vouloir se sentir supérieur aux autres ? Ça me fait encore plus mal que papa qui lui sait ce que c'est qu'être pauvre pense aussi de cette façon.

Dans tous les cas, ils n'auront qu'à dire ce qu'ils veulent mais je ne le séparerai pas de Prudy. Je crois que je suis majeure maintenant et que je suis la seule à savoir ce qui est bien pour moi. C'est Prud-Alban ou rien !