PRUDUENCE
Une semaine plus tôt, c'était le tour de Angel d'inviter Rose au restaurant pour lui déclarer ce qu'il a sur le cur. Même si au départ, les choses ne s'étaient pas passées très bien selon ses propos, il a réussi à draguer avec brio Rose. À titre personnel, je l'ai beaucoup encouragé à tout faire pour gagner le cur de Rose et il l'a fait. Lorsqu'on s'était revu, je n'avais pas perdu du temps à le presser de questions pour tout savoir. C'était moi qui avais alors lancé la conversation :
Moi : Alors mon bon petit de frère. Comment se portent les nouvelles !
Lui : Ouf ! Elles ne sont pas bonnes les nouvelles dont tu parles. Cette fille est tout le contraire de Clara. Pas facile à avoir.
Moi : Eh attention à ce que tu dis. Je ne te permets pas de parler ainsi de ma Clara. Parle-moi juste de comment les choses se sont passées là-bas et arrête avec tes comparaisons à la c*n.
Lui : Oh bro calme-toi. Ce n'est pas ce que tu penses. Je ne dis pas qu'elle est une fille facile, loin de là mais je veux dire que Rose ne m'a pas facilité les choses comme ta copine l'avait fait avec toi. Mais tu me connais !
Moi : Ouais je te connais sauf que toi tu n'as pas encaissé des coups pour elle par amour. C'est donc raisonnable qu'elle veuille te compliquer la vie sinon tu penseras qu'elle est facile. Voilà ! J'ai fait le bon combat moi Angel. Hahahaha.
Lui : Tu parles seulement ! Et puis tu arrêtes de m'appeler Angel. Avec vous mes amis masculins, je préfère que ça soit Ondo. Seule Rose peut m'appeler ainsi désormais mon vieux.
Moi : Wahoo ! Ondo hein ! Non tu me caches des choses. Tu n'as pas dit qu'elle ne t'a pas facilité les choses à l'instant ?
Lui : Qu'est-ce que tu en sais toi ? J'ai plutôt eu droit à une surprise que ta chérie ne t'a pas faite. Je ne l'ai même pas vu venir Alban. Elle m'a giflé.
Moi : Hahahahahahaha. Elle t'a fait quoi mec ? Tu es vraiment un c*n. Tu as du avoir une attitude malsaine qu'elle n'a pas aimé. Ondo dis-moi vrai.
Lui : Hmmm ! Une attitude malsaine qu'elle n'a pas aimé au restaurant oui, mais qu'elle a pris grand plaisir à savourer une fois à la plage. Les filles quoi. Je ne sais pas à quoi Rose s'attendait quand je lui ai demandé de fermer les yeux pour voir la surprise que je lui ai réservée. C'était juste après notre arrivée. Moi je voulais juste l'embrasser quoi. Au départ elle s'est laissée faire et j'étais si fier de mes exploits, mais peu de temps après, la situation a tourné au vinaigre. Elle a laissé tomber sa main sur ma joue et s'est ensuite levée du restaurant sans m'écouter. Je l'ai finalement rattrapé et on a fini au bord de la plage. Nous avons bavardé de long en large et cette même attitude malsaine, je l'ai repris et elle l'a kiffé à ne point finir mon frère. Elle a voulu me parler de sa vie antérieure mais je l'ai empêché de revenir sur ça pour éviter d'être d'avoir mal. En fin de compte, elle a accepté de nous donner une chance.
Moi : Je suis content pour vous. Mais laisse-moi rire. Cette gifle tu l'as bien mérité mon gars et ça a payé. Tu invites une fille au resto et sans rien lui offrir à boire ou à manger tu t'intéresses à ses lèvres. Mais tu es un sauvage fini frère. Elle t'a bien rappelé à l'ordre. Bravo à elle ! Fallait appeler le docteur love que je suis pour te prescrire de sages conseils. Tu as été c*n.
Lui : Eh bien, c*n ou pas, elle est dans ma cage thoracique frère. C'est peut-être le chemin à prendre pour atteindre son cur et c'est fait. Je sais désormais quel genre de fille elle est. Je sais aussi qu'elle a une grande valeur à mes yeux maintenant et pour toujours. Elle m'a troublé.
Moi : Vous avez ma bénédiction mon fils. Je suis fier d'être ton père.
Lui : Imbécile que tu sois. (Hahahaha) Si tu veux être père va faire les démarches nécessaires auprès des parents de Clara et mets là enceinte.
Comme ça, ton existence sur terre aura été très utile à quelque chose.
Moi : Fais-moi confiance. Cela ne saurait tarder. Tu auras de mes nouvelles dans neuf mois très exactement jeune homme. Bonne chance à toi et Rose. Soyez heureux ensembles mon frère. Nous sommes les champions.
Lui : Hahaha ! Merci Prudence. Tu es et sera toujours pour moi un frère. Je vous renouvelle les mêmes vux toi et Clara. Vous êtes géniaux.
C'était vraiment cool d'apprendre que mon ami et frère soit en couple avec l'amie de ma future femme. Je suis vraiment heureux pour Angel.
***********************
Depuis que les cours ont repris à la fac, je suis devenu très occupé et rare. Clara également a commencé avec les travaux dirigés. Ni moi ni elle n'est plus libre, du coup, on se voit très rarement. Heureusement qu'en notre temps il y a le téléphone. À défaut de se voir très régulièrement, on ne faisait que s'appeler et s'envoyer des textos. Je peux donc dire que ma relation avec Clara se porte super bien et ça ne changera plus. Du moins, c'est ce que je souhaite pour elle et moi. On vient de se quitter au téléphone il y a juste un moment. On s'est aimé du jour au lendemain et je m'inquiète beaucoup de son bien-être, car en amour, il faut penser au bonheur et au bien être de son ou sa partenaire. C'est pourquoi quand elle m'a dit qu'elle n'a pas encore mangé, je me suis montré rigoureux pour l'obliger à prendre quelque chose. Je vais la rappeler d'un moment à l'autre pour savoir si elle l'a fait ou pas.
En ce qui me concerne, je me suis remis de mon état de santé depuis peu. Mes blessures sont parties et je me porte beaucoup mieux. Il n'y a que les cicatrices qui sont restées pour me rappeler que le combat continue, mais aussi et surtout pour me rappeler les circonstances dans lesquelles j'ai eu ma féerique Clara dans ma vie.
Vingt minutes après, plutôt que ce soit moi, c'est Clara qui me rappelle. Chose étrange, lorsque je décroche, c'est avec des pleurs et la voie grelottante qu'elle me parle :
Moi : Allô chérie ! Tu pleures pourquoi ? Quelques choses ne va pas à la maison ?
Elle : J'ai très mal. Je me sens trahi par mes propres parents. Pourquoi ils ne veulent pas comprendre que je ne peux pas tout le temps accepter tout ce qu'ils m'imposent ?
Moi : Mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait pour que tu parles de trahison ? Ils t'ont fait quoi de si grave ma femme ? Calme-toi et explique-moi tout. Il y a une solution à tout, et ce ne sont pas tes larmes qui t'aideront à résoudre ce problème. Arrête maintenant de pleurer.
Elle : D'accord chéri. Merci pour tes conseils. Mais il me faut du temps pour pouvoir t'en parler de la situation. Je n'ai pas envie de revenir sur ça sinon je risque de verser des larmes.
Moi : Ne t'en fais pas donc. Prends ton temps ma belle. Rien ne te presse de toute façon. Tu as au moins pris la peine de manger quelque chose ?
Elle : Oui t'inquiète. J'étais à table avec les parents en train de manger lorsqu'ils ont abordé un sujet qui m'a énervé. Excuse-moi mais j'ai besoin d'être seule pour mieux réfléchir. Ne le prends pas mal. J'en ai besoin. Je voulais juste t'entendre pour aller bien.
Moi : Vu que tu insistes je vais te laisser alors, le temps que tu te calmes. N'oublie pas que je suis là si tu as besoin de soutien. Et ne fais aucune bêtise. Quel que soit la situation qui t'oppose à tes parents, tu dois les écouter ma chérie. N'oublie pas : les parents sont notre Dieu sur terre. Ils ne peuvent donc te vouloir du mal. Garde ton calme et s'il le faut, accepte ce qu'ils te demandent de faire. Ils ont plus d'expérience que toi et moi mis ensemble et savent sans nul doute ce qui est bénéfique pour toi.
Elle : Tu es sûr de ce que tu dis ?
Moi : À cent pour cent oui.
Elle : Tu ne sais même pas de quoi il s'agit pourtant tu prends leur défense.
Moi : C'est vrai mais ne t'en fais pas. Je ne peux pas contredire mes beaux-parents. De plus je sais qu'ils ne peuvent mal te conseiller. Tu vois.
Elle : Tu es adorable. Tu as réussi à me calmer avec tes mots. Je peux t'assurer que je vais beaucoup mieux. C'est pour ça je t'avais appelé.
Moi : Je suis ravi. Maintenant tu vas te reposer pour mieux réfléchir par rapport à la proposition de tes parents et tu m'en diras des nouvelles après.
Elle : D'accord. Je vais te rappeler plus tard. Bise !
Moi : Bise à toi ma femme !
Je ne sais pas ce qui peut bien l'opposer à ses parents. Elle m'a rassuré quand même de me le dire dès que possible et je n'ai pas cherché à la contredire pour la contrarier plus qu'elle l'est déjà. Rien qu'à l'entendre parler, je sens que c'est quelque chose de très important qui fait l'objet de sa dispute avec ses parents. Elle m'en parlera d'un jour à l'autre.
Vu la situation, je pense que Clara a besoin d'être épaulée dans cette situation. Il faut que je trouve alors un créneau pour passer du temps avec elle afin de mieux lui remonter le moral.
ONDO
C'est le soir et tout le monde est à la maison. Papa est dehors sous la véranda en train de passer d'appel depuis un bon moment. Maman quant à elle est assise devant la télé pendant que moi je suis très concentré sur mon téléphone tout souriant. Je suis à fond dans la conversation et n'importe quel être peut deviner que c'est une fille qui me rend ainsi. C'est la voix de mon père qui me fait lever la tête :
Papa : Qu'est-ce qui te fait sourit si tant Angel ? Tu as gagné des millions ou c'est quoi fiston ?
Maman : Je suis aussi étonné papa Angel. Depuis un moment, il est devenu très attaché à son téléphone au point où il oublie de manger des fois. Moi je pense que notre fils est amoureux. Ne te dérange pas à lui poser trop de questions. Ça se voit !
En effet ma mère a bien raison hein. La personne avec qui je discute en ce moment me rassasie assez émotionnellement pour que je sente la faim dans le ventre. Elle a vu juste.
Moi (Toujours souriant) : Je crois que c'est maman qui a raison. J'ai croisé une merveilleuse fille qui illumine ma vie depuis des jours. Voilà père ! C'est ça ce qui me rend tout gai et souriant.
Papa : Mais c'est une très bonne nouvelle. Tu notre seul enfant au monde alors tu devras faire vite pour agrandir la famille. Je t'encourage mon fils, mais n'oublie pas tes cours non plus.
Moi : Fais-moi confiance père. Je vais toujours vous rendre fiers par de très bons résultats toi et maman.
Papa : Ça c'est mon fils qui parle. Tu auras toujours notre soutien.
Maman : Oui ton père a raison mais elle s'appelle comment déjà cette fille qui t'a rendu dans cet état ?
Moi : C'est une fleur maman. Tu le sauras si tu vois bien dans ce que je dis.
Maman : Madeleine ? Rosa ou encore Fleur même ?
Moi : Tu es passée à côté de la plaque maman. Haha ! Tu le sauras tôt ou tard de toute façon. Ne te presse pas à trouver ça.
Papa : En tout cas, il faut que tu nous montres cette fille qui te captive autant Angel. Nous voulons la connaître.
Moi : C'est d'accord papa. Mais laisse-nous du temps. Nous venons juste de nous rencontrer. Mais je t'ai écouté. Merci à vous deux.
Mon père va rejoindre ma mère pendant que moi je replonge mes yeux dans mon téléphone pour continuer à échanger avec Rose. J'espère juste qu'ils vont bien apprécier Rose le jour que je l'amènerai à la maison pour la présentation. Je sais une chose : mes parents ne sont pas le genre à m'imposer des choix.
Je continue de raconter ma vie à Rose et elle fait de même. On se fait des promesses dans tous les sens. Je crois que rien au monde ne pourra se dresser contre notre amour. On s'aime pour de vrai.
Il est deux heures du matin et je suis toujours en éveil à discuter avec ma fleur, soudain me souviens d'une chose : j'ai complètement oublié que j'ai cours tout à l'heure matin et je n'ai toujours pas commencé l'exercice donné par le professeur.
Heureusement, Rose me dit que les yeux lui brûlent et qu'elle baille. Je lui souhaite bonne nuit et je mets la nuit à profit pour terminer mon exercice pour éviter d'avoir une mauvaise surprise au cours...