CLARA
Je repense à ma soirée de la veille aux côtés de mon flocon d'amour et je me mets à sourire toute seule. Il n'y a que l'amour qui puisse nous faire avoir ce genre de réaction. Je prie beaucoup pour mon homme afin qu'il décroche très vite un emploi bien rémunéré pour passer verser ma dot.
Dès que je me libère des dossiers qui m'occupent, je vais rejoindre Rayan dans son bureau pour lui transmettre le rapport du dossier sur lequel nous travaillons ensemble. Il fait ses observations et me félicite :
Lui : Eh bien, dans l'ensemble tu as été parfaite. Ça il faut le reconnaître. Je ne trouve pas grande chose à corriger, mais par contre, on peut revoir la masse salariale des employé (e) s à la hausse légèrement pour plus les motiver à fournir plus d'efforts dans l'exercice des travaux qui sont les leurs. À part ça, tout est OK. Je t'admire Clara.
Moi : Merci beaucoup monsieur le Directeur.
Lui : Je t'en prie mais arrête de m'appeler ainsi. Habitue-toi à m'appeler par mon prénom quand on se retrouve à deux comme maintenant. Sens-toi à l'aise. Je ne suis pas là pour t'intimider ni pour te faire peur. Au contraire, je voudrais me sentir utile en t'épaulant. Ne cherche pas à me fuir ni à mettre la distance entre nous. Avant de devenir de simples amis, nous formions un très beau couple. Sache que pour n'importe quoi tu peux compter sur moi et qu'à propos de toi et moi, tout peut devenir comme il y a des années en arrière.
Moi : C'est bien gentil de ta part. Ça fait plaisir de t'entendre parler comme ça. Mais pourquoi tu deviens tout d'un coup si romantique avec moi sachant que je suis déjà occupé avec quelqu'un ?
Lui : Je ne vais pas te mentir. Tu me plais toujours. Lorsque je t'avais vu le premier jour que je suis venu à l'entreprise, c'était sans compter que je serai attiré par toi. Comprends juste qu'il n'y a qu'avec toi que je peux faire ma vie. J'ai essayé de t'oublier par respect pour ton copain, mais ton image me revient en tête et je ne manque pas de repenser à nos baisers, la douceur de tes lèvres et ton attention à mon égard. Je m'en veux beaucoup. S'il m'était donné la possibilité de remonter le temps pour être la personne que je suis maintenant pour revenir avec toi, je le ferai. Je me rends compte à présent de ta valeur et de ta perte. C'est moi qui ai fauté.
Moi : Dommage que je ne peux rien. Ça me fait mal qu'on en soit arrivé à ce point. Beaucoup de données ont changé et je ne pourrai revenir sur ma décision. Maintenant il faut que je regagne mon bureau pour bosser.
Lui : Je vais peut-être te laisser du temps pour réfléchir à tout ce que nous avons dit. Pour dire vrai, je réalise qu'au fond de toi tu ne m'as pas sorti de ton cur. Avant que je ne te laisse partir, je tiens à te dire quand même que j'ai croisé hier au restaurant ton mec accompagné de son ami qui l'avait amené au club. Rose également y était. Elle a beaucoup changé et m'a très bien abordé quand je suis allé vers elle.
Moi : Je suis content pour toi. J'avais tellement attendu que tu te corriges, mais tu ne recevais pas les signes que je t'envoyais. Prudence a réussi à se montrer plus protecteur. L'ami de mon mec dont tu parles c'est Ondo, le petit ami de Rose Élodie.
Lui : Ah oui. Elle me l'avait présenté plutôt comme son fiancé. Je suis d'ailleurs content pour elle et son fiancé. Si seulement toi et moi pouvons recoller les morceaux brisés.
Moi : Soyons juste des amis et collègues Rayan. Je veux qu'il y ait de limite dans les rapports que nous entretenons. Je ne voudrais pas faire souffrir mon actuel copain s'il te plaît. Considère-moi comme une petite sur, une simple amie désormais.
Lui : Je te respecte beaucoup ainsi que cette personne avec laquelle tu partages ta vie, mais l'amour que je ressens pour toi ne me permet pas de me montrer indifférent quand je me retrouve en face de toi. J'ai aussi souffert dans cette histoire quand tu m'as laissé à l'époque, et je continue traîner les séquelles encore.
Moi : Je sais mais c'est toi qui as voulu qu'on arrive à ces extrêmes. Tu étais devenu méconnaissable. Nous prévoyons nous marier très bientôt mon chéri et moi donc arrête de me parler de nous deux s'il te plaît. Je ne suis pas la seule fille.
Je dis tout ceci de façon directe pour étouffer en lui toute envie d'envisager une quelconque relation avec moi.
Lui : Mais t'es la seule que j'ai aimée et que je continue d'aimer. Reviens avec moi. Clara tu es une très bonne femme. Je sais que je n'ai pas toujours été quelqu'un de bien, mais je me suis repenti.
Moi : C'est vrai mais c'est déjà tard. Tu sais quoi ? Tu auras une bonne femme car tu as tout ce qu'il faut pour avoir une pareille femme. Ne mélange pas les choses dans ma tête s'il te plaît.
Lui : Je refuse d'accepter que je t'ai perdu. Je vais me battre pour sauver notre couple Clara.
Moi : Tu es vraiment difficile à convaincre. Quoi qu'en soit ce que tu feras, ça ne peut plus coller entre toi et moi.
Lui : Je crois qu'avec le temps tu vas fléchir. J'ai aussi droit à une deuxième chance comme tout le monde.
Moi : Plus avec moi s'il te plaît. Je suis désolée d'être aussi crue avec toi.
Moi : Tu n'as pas à l'être. En fait parlons d'autre chose. C'est bientôt la pause. Aujourd'hui tu ne vas surtout pas m'échapper. Tu vas m'accompagner déjeuner à midi et demi s'il te plaît.
Moi : C'est d'accord, mais à une seule condition.
Lui : Sans problème. C'est laquelle chef ?
Moi : Drôle. Si tu me promets d'être plus sage et ne plus me parler de nous. C'est tout.
Moi : Eh bien c'est promis. Je sais que ce ne sera pas facile, mais pour toi, je ferai l'effort de tenir ma promesse. On va juste déjeuner puis je vais te ramener au bureau. Pas plus. Alors ?
Moi : Alors j'accepte de te suivre. Ça fait longtemps que tu m'invites et je ne suis pas disponible. Tu as de la chance aujourd'hui.
Lui : Super. Je te rejoins donc d'un moment à l'autre et nous allons descendre ensemble.
Finalement j'accepte l'invitation de Rayan pour qu'il ne pense pas que je suis trop égoïste. En réalité ce n'est pas de l'ego, mais une question de précaution. Je préfère ne pas avoir trop d'affinité avec lui pour ne pas que ça conduise à autre chose, car du contact, du regard naissent les sentiments. De toute façon, il a promis d'être sage donc je n'ai rien à craindre venant de lui. Je ne pense pas qu'il ne respectera pas sa parole.
Une fois dans mon bureau, j'appelle Rose Élodie pour la taquiner :
Elle : Allô ma chérie. Est-ce que tout va bien ?
Moi : Très bien même. Je sens que tu es tout comme moi émoustillée là. Qu'est-ce qui te rend si heureuse Élodie ? Vas-y raconte-moi tout. Est-ce que tu l'as fait avec Ondo cette nuit ? Vous les jeunes là vous êtes capables de tout hein.
Elle : Parce que toi tu l'as fait avec Prudy hier tu penses que tout le monde doit le faire aussi n'est-ce pas ? Tu es trop louche toi. Ce Prudence t'a pourri. Je sais qu'il était avec toi hier soir !
Moi : Et comment tu le sais donc sans même me prévenir, sans rien me dire depuis hier ? Depuis quand tu me caches des choses toi ?
Elle : Il s'agissait d'une surprise. Je ne devrais donc rien te dire. Sinon je ferai échec au plan de ton homme. Tu comprends maintenant ?
Moi : Grosse cachottière. Depuis que tu grossis là tu fais tout en cachette. Jusqu'à tu es déjà à l'étape de fiançailles avec Ondo et tu ne m'informes pas. C'est Rayan qui l'a évoqué il y a un moment. En tout cas, je suis là pour voir. Pendant qu'on y est, qu'en est-il de ta rencontre avec Rayan ?
Elle : Oh Rayan ! J'étais passée au resto après le boulot quand on s'est vu par surprise. On n'était là quand Angel et Prudy sont venus nous surprendre l'un dans les bras de l'autre. J'avais tellement peur de ce que pouvait faire Angel mais il s'était bien comporté.
Moi : Comment se fait-il que vous vous retrouvez l'un dans les bras de l'autre ? Tu aimes les problèmes toi hein Élodie. Ondo a été très tolérant avec toi. Saurait été moi Ondo, je vais te faire regretter cette accolade. Je ne peux pas accepter de voir ça. Non !
Elle : Heureusement que Angel n'est pas toi et que tu n'es pas non plus Angel. Il s'agissait d'une simple accolade et pas plus. Rayan est après tout un ami à moi tout comme il l'est aussi avec toi ! Si ce nest pas sa mauvaise conduite, il est quelqu'un de bienveillant. N'est-ce pas la vérité ?
Moi : Ekieh ! Tu demandes ça à qui même onong ?
Elle : Parle-moi correctement hein. Ça fait longtemps qu'on ne s'est plus jamais vu Rayan et moi, et puis il a beaucoup changé positivement hein. C'est ton ex et non mon ex, de quoi tu as peur pour moi donc ? J'aime bien cette nouvelle personne qu'il est devenu au fil des ans.
Moi : Ouais c'est ça. C'est mon ex et non le tien. Une bonne raison pour te tenir à l'écart, loin de lui. Sinon, c'est Ondo qui va vous refaire le portrait si vous le cocufiez oui. Tu n'as pas dit que tu es têtue et impulsive ? Tu vas te calmer plus que jamais.
Elle : Tu me fais trop rire. Donc c'est ainsi qu'on s'est revu. Il t'a dit autre chose que j'ai oublié de te dire madame Prudy ?
Moi : Rire ! Je comprends tout maintenant. Il n'a pas été dans les détails comme tu l'as fait toi. Alors et le boulot ? Ça va ? Tu fais quoi à midi ?
Elle : Je suis invitée au resto pour manger. C'est tout. Ce n'est pas trop ça.
Moi : Si et seulement si Ondo savait que tu acceptes les invitations d'autres personnes dans son dos, tu comprendras.
Elle : Eh bah je ne trouve pas d'inconvénient à ça du moment où c'est lui-même qui passe me chercher ! Qu'est-ce que tu croyais ? C'est lui-même qui m'invite.
Moi : Hahahaha. Ça me rassure mieux. Tu m'as bien eu au départ hein.
Elle : Eh oui ! Et toi ?
Moi : Ce n'est pas pareil. Tu connais Prudy. Tu connais sa situation. Bon je ne me plains pas du moment où je peux m'offrir ce que je veux. Je ne lui en veux pas. Mais Rayan m'a invité et j'ai accepté. Ça fait un moment que je l'évite, mais pour aujourd'hui seulement, je navais pas le choix. C'est tout !
Elle : Ah ça alors. Tu n'as pas le choix comment ? T'es obligée d'accepter ? Tu as bel et bien le choix puisque tu viens de dire que tu as de quoi t'offrir ce qui te plaît. Ou bien ?
Moi : C'est vrai mais ce n'est pas la même chose.
Elle : Tu n'as pas tort. Et dire que tu me traitais de cachottière il y a un moment je suis surprise. Il paraît que vous bossez pour la même structure. Tu m'avais caché ça, mais lui il me l'a dit.
Moi : Oh je suis désolée. Ce n'est pas une chose à cacher ça. Ça m'a plutôt échappé. Je m'excuse. Mais Prudence le sait alors t'en fais pas trop.
Elle : Et est-ce qu'il sait aussi que tu es invitée par ton ex ? Je suis sûre que non, car aucun homme ne peut tolérer ça. Même pas Rayan. Fais attention à toi.
Moi : Je compte sur toi pour ne rien dire à personne à ce propos. D'ailleurs, c'est une simple invitation entre collègues. Pas plus. Maintenant il faut que je te laisse travailler. On se verra le week-end au terrain pour le sport. Ça va te permettre de te dégraisser pour ne pas devenir comme Super Mammy ou je ne sais pas trop comment elle s'appelle cette Mammy.
Elle (Riant) : T'es plus drôle que Monsieur Bean toi. Merci pour l'appel. Tu profites bien de ton bon de communication hein madame la Directrice.
Moi : Hahaha. Finalement c'est toi qui es plus drôle que ce Monsieur Bean. Allez ciao ma poupée. Bise.
Ouf ! On a beaucoup bavardé apparemment. En tout cas c'est Rose Élodie qui a raison. Je profite à fond de ce bon d'appel d'un an d'une valeur d'un million qui m'a été offert par l'entreprise vu mon poste. L'heure du déjeuner est proche. Les propos de ma copine au sujet de son invitation avec son fiancé au resto me cassent le moral. J'aurais aimé qu'à la place de Rayan, que ce soit Alban qui m'invite, mais ce ne sera pas possible. Rose a une avance sur moi sur ce côté, mais comme je le dis, je n'en veux pas du tout à mon âme sur. L'occasion se présentera.
Rayan me rejoint quelques minutes après lorsqu'il est prêt pour qu'on descende. Je me sens très triste du coup. C'est bizarre. J'allais pourtant très bien ce matin. Pour oublier cette tristesse et ne pas la laisser me ronger, je décide plutôt d'aller me défouler dehors en compagnie de Rayan. Ça me soulagera un tant soit peu ce déjeuner entre collègues de travail qu'il veut m'offrir.
Je me lève pour ranger mes affaires pour qu'on s'en aille lorsque soudain, quelqu'un frappe à la porte. Rayan s'étonne :
Lui : Tu attends quelqu'un par hasard ?
Moi : Pas du tout. C'est peut-être l'un des personnels de ma direction ou toute autre personne. Tu connais bien les gens d'ici. C'est lorsqu'il sonne midi trente minutes, qu'ils se présentent à toi avec un dossier à viser ou à corriger !
Lui : Laisse-moi vérifier donc qui ça peut être.
Moi : Non c'est gentil. Ne te dérange pas. Reste assis. Je peux aller voir comme je suis déjà debout.
J'avance les pas vers la porte et dès que je tourne la poignée je tombe nez à nez avec un jeune livreur de fleur. Je suis surprise. Je fronce les sourcils en signe d'étonnement :
Le livreur (Tout souriant) : Bonsoir madame.
Moi : Bonsoir monsieur.
Le livreur : C'est vous madame Clara MVOGO ?
Moi : Oui c'est bien moi !
Le livreur : Très bien. C'est votre père qui m'envoie vous livrer ce bouquet de rose. À l'intérieur vous avez une carte avec une petite note qu'il vous a laissée. Bon après-midi.
Moi : Merci beaucoup, c'est très gentil.
Ça fait longtemps que je n'ai plus reçu des fleurs. La dernière fois que j'ai reçue des fleurs, je ne me souviens même plus. Mon père qui m'envoie des roses ! C'est assez surprenant ça. Ça me fait énormément plaisir, ça me ferai encore plus plaisir si c'était de la part de Prudy mais hélas. Je ferme la porte et dès que je prends la carte sur le bouquet, on frappe à nouveau à la porte.
Je laisse tomber la carte pour aller ouvrir et je me retrouve en face d'une jeune dame tenant un emballage dont j'ignore le contenu. Elle me sourit puis me lance un :
La jeune dame : Bonsoir madame ! Vous êtes madame Clara je suppose !
Moi : C'est exact. En quoi puis-je vous aider déjà ?
La jeune dame : J'ai été envoyée pour vous livrer le déjeuner. Vous trouverez un message qui vous a été laissé par le destinateur. Bon appétit à vous et portez-vous bien.
Moi : Merci beaucoup à vous madame. Portez-vous bien également.
La fleur et ensuite le déjeuner. Là les choses risquent d'aller en défaveur de Rayan, car, il devra descendre tout seul. Je suis tellement heureuse que ma tristesse s'est dissipée.
Rayan : Ton père qui t'envoie d'abord des roses et ensuite vient le déjeuner. C'est sans doute ta mère qui te l'envoie ce dernier. Tes parents ne veulent pas que tu ailles déjeuner avec moi ou quoi ? Ce nest pas vrai !
Moi : Hahahahaha. Je ne comprends plus rien moi. Laisse-moi voir ce qui est laissé comme message.
J'ouvre le papier sur la rose et c'est écrit >
Oh mon Dieu ! Je ne sais plus trop ce qui m'arrive en ce moment. Je suis sans voix. Je relis encore la note inscrite sur le papier et des larmes perlent sur mes joues sans cesse. Lorsque j'ouvre le papier dans l'emballage de repas, c'est inscrit >.
Oh quelle très belle surprise. Je pense que je ne suis plus triste et que je ne veux plus descendre. Je suis aux anges. Cet homme est unique. Là où je ne l'attends pas c'est là que je le vois. Je pleure encore plus qu'à la lecture de la première note. Il s'est fait passer pour mon père pour ne pas que je pense très tôt que c'est une surprise venant de lui. Il est trop chou et futé mon homme. Je nettoie mon visage et je me retourne face à Rayan :
Moi : Je suis désolée mais je ne pourrai plus venir avec toi. Je n'avais pas prévu ça, mais là mon chéri a envoyé des gens pour me livrer. Tu vois ! Nous allons reporter ce déjeuner pour une autre fois. Ne te fâche pas s'il te plaît.
Lui : Ne t'en fais pas. Je peux me débrouiller tout seul. Je crois que je n'aurai jamais la possibilité de prendre un jour ce déjeuner avec toi. Toutefois, je ne désespère pas. Je vais continuer à te bousculer aussi longtemps qu'on sera ensemble ici.
Moi : Il faut dire que je commence par beaucoup apprécier ton courage. La prochaine fois je vais m'assurer de n'avoir pas de déjeuner surprise pour sortir avec toi. Parole de Clara.
Lui : Très bien donc. Alors Je te laisse. Bon appétit et à tout à l'heure ma pomme cannelle !
Moi : Merci beaucoup petit taquin, sauf que je ne suis plus ta pomme cannelle.
Lui : C'est ce qu'on va voir Clara. J'aime les défis.
Moi : Allez bon appétit monsieur le tireur d'élite.
Il sourit en secouant la tête et disparaît après avoir fermé la porte derrière lui. Il semble m'avoir compris cette fois-ci on dirait. Tant mieux pour lui. Je saisis mon téléphone pour appeler Prudence et lui dire merci et l'informer que j'ai bien reçu toutes les livraisons.
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Comme promis, Prudence vient de m'honorer de sa présence devant mon service à l'heure de ma sortie. Il vient de m'appeler il y a un moment pour me signaler qu'il est là. Rayan par contre est un vrai compétiteur. Il ne veut pas s'avouer vaincu. Il m'apporte de la salade de fruits en revenant de la pause et insiste pour que prenne ça ! Comme c'est quelque chose qui j'aime beaucoup, j'ai pris çà, mais surtout pour ne pas le décevoir.
Au moment de sortir ma voiture le soir, je remarque que le véhicule de Rayan était derrière le mien. C'est à croire qu'il observait ou attendait que je sorte pour qu'on rentre ensemble. Arrivée au portail je m'arrête pour prendre Prudence qui m'attendait depuis peu. Il nous regarde pendant que je me contente juste de voler une bise à Prudy puis je lui klaxonne en souriant avant de démarrer en direction du restaurant où j'ai été invitée pour la première fois par mon prince charmant Alban P. SETONDJI.
ROSE ÉLODIE
Au cours de notre déjeuner au restaurant Angel et moi à la pause, il m'a invité pour dîner en famille avec lui afin qu'il profite et me présenter à ses parents qui désirent me voir. Quoi de plus beau d'aller rencontrer ses beaux-parents ! Je flippe beaucoup depuis l'annonce de cette nouvelle malgré que mon Ange m'a rassuré de ne pas avoir des inquiétudes.
Il a préféré passer me prendre à la maison. Après le boulot, je suis alors vite rentrée me préparer. Je rencontre les parents de mon fiancé, alors je dois être toute sublime pour ne pas paraître bizarre devant ces derniers. Après la douche, je penche pour des sandales bleues à talons aiguilles dont la couleur est assortie à la robe pour rester sobre. Je mets un corsage à manches courtes et au discret décolleté, que rehausse un fin collier d'or qui m'a été offert par mon hôte Angel. Je me maquille légèrement le visage et je mets un tout petit peu de parfum pour ne pas trop déranger mes beaux-parents avec une forte odeur. J'arrange mon tissage devant le miroir et le résultat final est parfait.
Angel vient de m'appeler. Je le rejoins et il m'attendait au côté non chauffeur pour m'ouvrir la portière :
Lui : Qu'est-ce que tu ressembles à Aphrodite ma chérie ! Tu scintilles avec intermittence mon Dieu ! Regarde comment elle frétille cette longue robe qui te va si bien ! Viens prendre ta bise !
Moi : Merci pour les compliments mais n'exagère pas mon Ange.
Lui : Je dis ce que je vois. J'espère que c'est uniquement pour moi que tu te fais aussi belle.
Moi : Hahahaha ! Bien sûr que oui. À part toi, c'est toi. Gros jaloux comme ça.
Lui : Ah oui. Ça tu as vu juste. Maintenant trêve de bavardage. On y va. Ils doivent être en train de nous attendre mes géniteurs.
Je m'assois et il ferme la porte puis vient prendre place derrière le volant et démarre pour le domicile de ses parents. Je suis si stressée, mais heureuse à l'idée d'entrer en contact avec mes beaux-parents. Il me regarde par moment et me sourit.
Lorsque nous arrivons devant le grand immeuble qui leur sert de domicile, il klaxonne et le gardien ouvre le portail et nous rentrons dans la cours. Une fois à l'intérieur, il coupe le moteur et me fixe :
Lui : Tu es prête pour qu'on y aille chérie ?
Moi : Non mon ange. J'ai vraiment la traque. J'ai peur qu'il ne m'accepte pas à cause de ma condition ou pour toute autre raison. J'ai peur.
Lui : Écoute-moi, mes parents ne sont pas des gens compliqués, je peux te l'assurer. Ils ne vont pas te manger ni te refuser comme belle fille. Tu es très belle et intelligente. Ils ne font pas partie de ces parents qui tiennent compte des conditions sociales avant d'accepter de laisser les deux partenaires s'unir. Tu verras tout à l'heure que tu as tort d'avoir eu des idées préconçues.
Moi : Tu me rassures. J'en avais besoin pour pouvoir tenir debout devant eux. Je t'aime.
Lui : Moi aussi je t'aime.
Il me donne un b****r doux sur les lèvres et descend pour m'ouvrir la portière. Il me tient la main jusqu'à arriver dans le salon. Angel m'installe dans le salon et va appeler ses parents.
Je stresse tellement à l'idée que les parents dAngel ne m'apprécient pas malgré l'assurance qu'il m'a donnée. Je ne souhaite qu'une chose, que tout se passe bien. Pendant que j'y pense, je les aperçois descendre l'escalier. Plus je regarde son père, plus mon visage se décompose. Je crois que je ne suis pas la seule à être désagréablement surprise puisque son visage se décompose également. Eh Dieu ! Pourquoi ce n'est qu'à moi que ce genre de choses arrive. De tous les hommes sur cette terre, Il a fallu que le père de mon chéri soit un ex amant. Le destin me rattrape.