MA FAMILLE TOME 1: DILEMME

Le bonheur au rendez-vous

ROSE

Je le regarde conduire et j'ai toujours du mal à croire qu'il vient réellement de faire sa demande alors que je ne lui ai toujours pas dit la vérité, et si Clara lui a dit quelque chose, je me dis qu'il devrait me détester.

Il conduit jusqu'à la plage et j'ai un peu du mal à comprendre ce qu'on fait là. Lorsqu'il descend, il vient m'ouvrir et me fait signe de le suivre. Je me souviens de cet endroit, c'est ici qu'a débuté notre relation. J'ai presque envie de pleurer à y penser.

Lui : Bien, c'est ici que tout a commencé et que je t'ai fait la promesse de faire de toi ma femme un jour, alors je veux tout savoir et ne me mens pas s'il te plaît. Dis-moi pourquoi être partie de chez moi ainsi ce soir-là.

Moi (Triste): Je te jure que je ne voulais pas mais... Sniff enfin... Voilà, il y a quelques années...

Je lui raconte l'histoire depuis le début sans omettre aucun détail.

Moi : Sache que je regrette vraiment cette vie, mais voilà ton père m'a reconnu et il croit que je blague avec toi et il m'a menacé de te quitter sinon, il te dirait la vérité. Je ne voulais pas que tu me détestes alors je me suis éloignée. Qu'aurait été ma parole face à celle de ton père me suis-je dis. Je ne voulais pas te perdre mais je ne voulais pas non plus que tu aies de moi l'image de la fille qui a couché avec ton père. Sinon qu'en réalité, je n'ai jamais eu une vie de romance avec lui.

Lui : Tu n'as pas couché avec mon père ?

Moi : Bien-sûr que non mais lui ne le sait pas.

Il se met à rire...

Moi : Mais de quoi tu ris ?

Lui : Non rien...

Moi : Ne te fous pas de moi s'il te plaît.

Lui : Je ne me fous pas de toi. J'avoue que le fait de penser que tu aies eu une relation avec mon père m'a fait un choc et je suis rassuré de savoir que c'est faux. Je ne suis pas content de cette vie que tu as mené c'est claire, mais la femme que j'aime est très loin de cette gamine que t'as été. Je t'aime et je te veux dans ma vie.

Moi : Sniff, j'ai dû poser un bon acte dans une autre vie pour te mériter. Merci pour tout bébé. Sniff !

Il me prend dans ses bras et je m'y sens si bien.

Lui : Cesse de pleurer maintenant Madame Ondo !

Moi : Hahahahaha tu n'as toujours pas versé la dot hein.

Lui : Même aujourd'hui je le fais si tu veux... Mais avant tu vas venir avec moi.

Moi : Où ?

Lui : Viens !

Je le suis et on reprend la route mais cette fois, jusqu'à leur domicile au lieu de chez moi comme prévu. Je panique un peu car je ne sais pas comment ça va se passer.

Moi : Angel je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Lui : Je pense que si... N'aies pas peur. Maman va être contente de te voir.

Je tique un peu lorsqu'il dit sa dernière phrase.

Lui : T'inquiète, je ne lui ai rien dit sur nos problèmes. Elle sait juste que ton père est malade.

Moi : Franchement faut que je fasse une messe d'action de grâce pour remercier le seigneur de t'avoir mis sur mon chemin.

Lui : C'est moi qui suis chanceux de t'avoir dans ma vie ma belle petite fleur.

Moi : Ça m'a manqué cette petite appellation.

Il prend ses lèvres dans les miennes.

Lui : Je t'aime !

Moi : Moi encore plus...

Lui : Bien, on y va avant que tu ne m'allumes plus, surtout que je n'y ai pas droit avant le mariage ! Pfff !

J'éclate de rire et lui également...

Lorsqu'on arrive dans le salon, sa mère vient m'accueillir le sourire aux lèvres alors que son père manque d'avaler son whisky de travers. J'ai presque envie d'en rigoler.

Maman Angel : Mais toi là t'es pas gentille hein, tu m'as abandonné.

Moi : Vraiment désolée maman. Ce n'était pas volontaire mais je suis là maintenant, je te promets d'être plus présente dorénavant.

Luc n'arrête pas de me faire les gros yeux mais je m'en fous tellement.

Maman Angel : Je l'espère bien... Luc tu ne dis pas bonjour à notre belle-fille chérie ?

Angel : Vraiment, surtout que je viens de la demander en mariage.

Luc (Toussant): Keuf keuf keuf !

Moi : Vous allez bien Luc ?

Comme réponse, j'ai droit à un regard jetant des flammes. Vraiment si les yeux tuaient hein hahahaha.

Maman Angel : Qu'est-ce que tu as chéri ?

Angel : Je suis sûr que c'est l'excès de joie... Pas vrai papa ?

Lui : Euh oui... C'est exact !

Maman Angel : Aujourd'hui c'est un jour de fête alors on va fêter. Viens avec moi Rose. On va rapidement trouver quelque chose à préparer.

Moi : Ok maman.

Je fais un smack rapide à Angel puis je suis sa maman dans la cuisine. C'est l'occasion pour moi de recevoir quelques astuces et conseils. Cette femme c'est vraiment une dame en or. Dommage qu'elle ait pour mari Luc.

ONDO

Je n'ai pas arrêté d'observer les gestes de mon père depuis notre entrée et à un moment, j'ai bien cru qu'il allait y passer. Ça me fait un peu rire mais en même temps je ne peux m'empêcher d'être déçu par le comportement de mon père. Toutes ces années il n'a fait que tromper maman, d'ailleurs ça été le sujet de leur dispute très souvent quand j'étais plus jeune. Il avait promis à maman que c'était fini mais apparemment non. Si Rose et son ami avaient couché avec lui ce soir-là, il aurait failli à sa promesse d'ailleurs qui dit qu'il ne l'a pas fait, puisque dans sa tête, il a couché avec elles.

Il profite du fait que maman et Rose soient en cuisine pour me parler.

Lui : Que fait cette fille ici ?

Moi : Comment ça ? Tu ne te souviens plus de Rose ?

Lui : Tu dois t'éloigner d'elle...

Moi : Mais pourquoi ? Je ne comprends pas.

Lui : Elle n'est pas ce que tu crois...

Moi : C'est un homme ?

Lui : Non... En fait euh... L'autre soir ce n'était pas la première fois que je la voyais.

Moi (Faussement surpris) : Comment ?

Lui : Il y a quelques années elle est sortie avec un de mes collègues qui était marié et ce n'était d'ailleurs pas sa première fois à ce qu'il paraît. Cette fille est une profiteuse et une prostituée.

Cette fois j'ai du mal à supporter.

Moi : Elle m'a raconté l'histoire de ton collègue, (il ouvre les yeux de surprise), et en fait, elle n'a jamais couché avec TON COLLÈGUE. Dis-lui que ce soir-là il a été drogué. D'ailleurs s'il doute, demande-lui de te raconter toute cette soirée-là. Il ne pourra pas. Ces deux jeunes filles se sont foutues de lui et elles n'ont pas couché avec lui. C'est vraiment dommage. Maintenant dis à ton COLLÈGUE qu'il se tienne à l'écart de ma relation sinon je parlerai de sa relation à son épouse. À ton avis comment elle va se sentir lorsqu'après des promesses, son mari l'a encore trompé mais cette fois avec deux gamines ? Moi je n'aimerais pas savoir toi si ?

Lui : ...

Moi : C'est bien ce que je me disais... Je crois que je serais plus utile dans la cuisine.

Je le laisse planter là en le laissant réfléchir sur la situation de son COLLÈGUE. Pfff même pas capable d'assumer ses actes.

Il me déçoit tellement avec cette attitude.

CLARA

Moi : Ouiiiii ! On s'attrape ce soir après le boulot mon chéri.

Lorsqu'il raccroche, je ne peux m'empêcher de crier de joie. Maman qui a suivi toute notre conversation tout ce temps est mal à l'aise.

Moi : Tu vois maman ? Je te l'avais bien dit... Ouhaaaah ! Je connais une dot qui va être annulée et quelqu'un qui doit demander des excuses...

Papa : Hahahha ! (À maman) Maintenant tu as eu ta preuve ! J'espère que tu vas enfin laisser ce garçon tranquille.

Moi : En tout cas, réfléchis déjà à comment te faire pardonner hein maman, et pour le boulot, je crois qu'il faudra commencer avec les recherches, mais je ne crois pas que tu puisses lui trouver plus meilleur que ce qu'il a maintenant. En tout cas c'était ta promesse. Moi je retourne au boulot.

Je sors de là tellement heureuse. J'ai presque envie de sauter de joie. Enfin, le bonheur nous sourit. J'ai juste envie de filer à la première église prier pour remercier Dieu pour tout ce bonheur.

Maman a cru faire du mal à Prudy et pourtant Dieu l'a utilisé pour le bénir. Et c'est encore bien au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer.

J'arrive au boulot et je tombe sur Rayan qui baisse la tête, mais je fonce vers lui le prendre dans mes bras :

Lui : Euh...

Moi : Je suis tellement heureuse parce grâce à vos petits jeux maman et toi, mon chéri et moi on va bientôt se marier.

Lui : Comment ?

Moi : Tu ne peux pas comprendre hihihi. Bon j'ai du boulot qui m'attend.

Je le laisse planter là dans l'incompréhension. Le genre de bonheur ci hein Ouh là là !

PRUD-ALBAN

J'ai toujours du mal à réaliser ce qui m'arrive là. C'est juste extraordinaire. Il a fallu que je sois présenté à tout le personnel comme le nouveau Directeur Général pour que je réalise vraiment ce qui vient de se passer. Je n'ai pas perdu du temps que déjà j'occupe mon nouveau bureau avec Madame DAGBEGNON qui m'explique tout ce que j'ai à savoir. Elle est surprise de la vitesse à laquelle j'apprends, mais je crois que ça la rassure également.

Elle : Bien, je crois qu'on en a assez fait pour aujourd'hui. À ce rythme je t'aurais tout appris demain au lieu d'une semaine comme convenu. Tu apprends vraiment vite et ça me rassure car je n'ai pas fait le mauvais choix.

Moi : Merci Madame.

Elle : Appelle-moi Lydia. Dès aujourd'hui tu es mon fils et mon ami. J'ai mis ma confiance en toi car tu m'as montré que tu es une personne intègre.

Moi : Merci pour tout Madame enfin Lydia. Je crois que je vais avoir du mal à m'adapter à Lydia. Je préfère maman, d'ailleurs ma mère me tuerait si elle m'entendait vous appeler Lydia.

Elle : Hahahha. Elle t'a vraiment bien éduqué ta maman. Ok tu m'appelleras donc maman.

Moi : Ça me va. (Sourire) !

On fait les derniers points puis je prépare mes effets pour partir. Madame DAGBEGNON, enfin maman Lydia m'a remis un chèque de quinze millions comme elle me l'a promis. Je n'arrive vraiment pas à le croire.

J'appelle maman pour l'informer puis j'appelle mon pote Ondo qui semble également heureux au téléphone. Je lui demande de le rendre un service et il me fait comprendre qu'il est avec Rose chez ses parents et qu'ils se sont réconciliés. Ça tombe bien car ils pourront m'aider tous les deux.

Je prends un taxi mais pas pour chez moi.

Lorsque j'arrive, le gardien m'ouvre et je vais directement dans le salon où je trouve mes beaux-parents installés devant la télé.

Le papa de Clara m'accueille les bras grands ouverts et ça m'étonne un peu. Il a toujours été sympa avec moi mais là c'est différent...

Je salue sa mère qui fait une tête bizarre. Je crois qu'elle doit déjà être au courant de ma promotion puisque c'est elle qui était derrière ce test.

Moi : Maman et papa si je suis là ce soir c'est parce que je voudrais que vous réunissez toute votre famille samedi pour la dot et j'aimerais une fois de plus vous demander la main de Clara. J'ai un bon travail maintenant, je crois que je pourrais lui assurer le bonheur que vous attendez tant.

Papa Clara : Je suis vraiment fier de toi filston. Pour moi c'est oui.

Moi : Merci papa.

Je me retourne vers sa mère qui depuis n'a rien dit.

Elle : Je ne peux qu'être d'accord et je tiens à m'excuser pour mon comportement et pour la dot ça ne va pas être nécessaire.

Moi : Bien-sûr que c'est nécessaire. Ça fait partie de nos valeurs et cultures africaines. Je veux l'honorer et vous honorer alors je tiens à la doter. Je veux faire les choses dans les règles maman.

Elle : Ok, dans ce cas tu ne donneras que ce qui est nécessaire. Je t'enverrai la liste ce soir et encore désolée pour tout.

Moi : Je vous comprends maman et je n'ai rien à vous pardonner d'ailleurs. Tout parent veut le meilleur pour son fils. Je suis content d'avoir pu faire mes preuves. J'espère que je saurai mériter votre fille.

Elle : Elle n'aurait pas pu trouver mieux que toi.

Elle se lève pour me prendre dans ses bras et franchement ça c'est encore mieux que tout. Je suis tellement reconnaissant pour ce bonheur merci mon Dieu.

Je file chez ma mère tout de suite après pour la mettre au courant du programme de la dot. Je voudrais que tout se fasse dans les règles même si j'ai déjà hâte de faire de Clara ma femme.

Lorsque je suis enfin sûr que tout est prêt je peux enfin rentrer à la maison mais avant, je reçois un appel de Ondo qui m'annonce qu'il a fini avec ce que je lui ai demandé.

Moi : Ça été rapide hein.

Lui : C'est quand même moi... En plus Rose m'a aidé.

Moi : Merci pour tout bro. Je te retrouve alors.

Lui : Ok !

Je raccroche et je file chez moi. Je suis surpris de trouver la porte ouverte mais je suis en même temps heureux parce qu'il n'y a que deux personnes qui ont les doubles de clefs. Clara et maman. Sachant que je sors de chez maman, ça ne peut qu'être Clara. Sans surprise, je la retrouve à l'intérieur. Je suis trop contente de la voir. Elle fonce dans mes bras et je la serre très fort.

Elle : Alors comment va le nouveau DG de BÉNIN CONTRÔLE SA ?

Moi : Bof comme ci comme ça...

Elle : Il a déjà pris la grosse tête. Rire. Tu viens, je t'ai fait à manger.

Moi : Hmmmm je sens que je vais me régaler, mais avant je voudrais que tu m'accompagnes quelque part. Enfin j'ai une idée, tu pourrais mettre ce repas dans des assiettes on ira manger où on va. Mets assez parce que je vais vraiment beaucoup manger.

Elle : Où est-ce qu'on va ?

Moi : Tu le sauras assez vite.

Elle : Ok ok !

CLARA

On arrive dans ce quartier chic de la ville et c'est bizarre parce que je passais ici il y a quelques semaines avec Rose et il y avait cette maison en vente qui m'a beaucoup plu. Je me suis directement vue-là avec Prudy et nos enfants. C'est sûr qu'elle a déjà été prise. Contre toute attente, On gare devant cette maison. Je me sens un peu perdue.

Lorsqu'on descend j'aperçois Rose et Angel...

Moi : Qu'est-ce que vous faites là ?

Je me retourne et Prudy est à genoux.

Lui : Devant notre maison, je te demande à nouveau en mariage. Je te promets de consacrer nos prochains jours à te rendre heureuse. Tu as toujours été là même, tu m'as supporté alors que je n'avais rien. Tu mérites tout. Alors veux-tu m'épouser et acceptes-tu que je vienne enfin te doter ce samedi ?

Moi (Émue) : Je... Sniff merci pour tout. Oui je le veux...

Il change la bague que je portais tout ce temps pour me mettre une autre en diamant. Trop d'émotions en une journée.

Rose et Angel nous félicitent. Je suis tellement aux nuages.

Prudy : Et si on allait déguster ce repas que tu as concocté avec amour dans notre nouvelle maison ?

Moi : Ça c'est le bonheur. Notre maison.

Je ne peux décrire la joie qui m'anime en ce moment.