Poèmes putanesques
Les trois poèmes putanesques de l’Arétin ont été attribués par lui-même à Lorenzo Veniero qui en prit la responsabilité. Les éditeurs ont plus tard attribué la Puttana errante et la Zaffetta à Maffeo Veniero, fils de Lorenzo. Pour la Tariffa on en a dénié la paternité et à l’Arétin et aux Veniero. Nous avons dit (L’œuvre du Divin Arélin, vol. I, introduction. Bib. des Curieux, Paris 1909) les raisons qui permettent de restituer ces trois poèmes pleins de verve à l’Arétin. La Puttana errante est un poème en quatre chants qui n’a rien à voir avec l’insipide dialogue en prose qu’on a aussi intitulé la Puttana errante et que les éditeurs des Ragionamenti (Cosmopoli, 1800) ont inséré dans leur recueil. Ce dialogue n’est d’ailleurs aucunement d’Arétin.
La Puttana errante, di Maf. Ven.
In-8, 5 ff. n. ch., titre orné et portrait de Maffeo Veniero, quatre chants et deux sonnets dont le dernier est « Il divin Pietra Aretino à l’autore. »
On croit qu’il y a une éd. de 1531 (Venise), et une de 1537, antérieures à celle que nous décrivons, mais on n’en cite point d’exemplaire. Le nom de Maf. Veniero est mis là parce qu’il est possible que cet ecclésiastique, fils de Lorenzo, se soit attribué ce poème dont ni lui ni son père n’était l’auteur. Au demeurant, Maffeo Veniero, qui fut archevêque de Corfou, composa dans sa jeunesse un certain nombre de poèmes burlesques dont la Strazzosa est d’un burlesque qui contient un lyrisme véritable. La Puttana errante aurait aussi paru à la suite des Poesie da Fuoco… Lucerna, 1351, in-12. Cette réimpression contiendrait, d’après de Bure, « quelques augmentations ». L’éd. de 1531 contiendrait sept cahiers de signatures A.-G., chaque signature étant de huit feuillets, sauf la dernière qui en a six. La Puttana finit au second feuillet de la signature E, où commence La Zaffetta.
La Puttana errante, poème en quatre chants, de Lorenzo Venero, gentilhomme vénitien (XVIe siècle), littéralement traduit, texte italien en regard. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre en rouge et noir, XXIII-139 pp., 1 f. blanc, couv. imprimée. De la Nouvelle collection elzévirienne à 150 ex., numér. imp. Unsinger. Notice et trad. d’Alcide Bonneau.
La Zaffetta, di Maf. Ven.
16 ff. non chif., comprenant le titre orné, le port, de Maf. Ven. et le poème en caractère ital. (V. l’article sur la Puttana.)
La Zaffetta, Parigi, estamp. di Jouaust, 1861.
In-8 (XVI et 79 pp.)
Cette éd., qui fait partie de la Racc. di rariss. opuscoli italiani a été tirée à 100 ex. seulement, dont 90 sur pap. vergé et 10 sur pap. de Hollande.
Le trente et un de la Zaffetta, poème de Lorenzo Veniero, gentilhomme vénitien (XVIe siècle), littéralement traduit, texte italien en regard. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre rouge et noir, XV-79 pp., imp. Unsinger, couv. imprimée, notice et trad. d’Alcide Bonneau. Tirée à 150 exemp. numér.
Tariffa delle puttane overo ragionamento del forestiere e del gentil’huomo : net quale si dinota il prezzo e la qualita di tutte le Cortegiane di Vinezia ; col nome delle Ruffiane : et alcune novelle piacevoli da ridere fatte da alcune di queste famose signore a gli suoi amorosi (In terza rima).
À la fin :
Stampato nel nostro hemisphero l’anno 1535, mese di Agosto.
Pet. in-8 (19 ff.)
Livre rarissime dont on ne connaît que deux exemplaires. M. Deschamps le croit exécuté avec les caractères de Zoppino, à Venise.
La Tariffa delle Puttane di Venegia, XVIe siècle, texte italien et trad. littérale. Paris, Isidore Liseux, éditeur, quai Malaquais, n° 5, 1883.
Titre rouge et noir, VIII-87 pp., couv. impr., imp. Unsinger. De la collection Elzévirienne à 150 ex. numér. Intr. et trad. d’Alcide Bonneau sur une copie de Tricofel. À la page 1 se trouve le titre entier : Tariffa delle Puttane overo Ragionamento del Forestiere e del gentilhuomo : ne quale si dinota il prezzo e la qualita di tutte le cortigiane di Venegia ; col nome delle Ruffiane el alcune novelle fatte da alcune di queste famose signore agli suoi amorosi.