– Qui donc sera ton héritière ? dit Blanche naïvement. Tu n’as pas d’autre enfant que moi. – Précisément ce sera vous, ma chère fille, vous garderez ce trésor comme je le garde moi-même ; écoutez bien la fin de mon histoire. – Oui, oui, j’écoute. – Nous voilà revenues dans notre pays bien contentes, car on est encore mieux là que partout. Ma chère Athénaïs était grande, élancée, jolie ; elle n’avait plus rien de l’enfance, si ce n’est la simplicité ; je la conduisis tout droit chez une vieille cousine du côté de son père ; cette vieille cousine, je l’avais retrouvée par les soins du marquis, c’est lui qui m’aidait en toute occasion. Elle nous reçut comme deux embarras dont on se serait bien passé. Quand je vis cette froideur je me mis dans une grande colère, mais en dedans, et je résolu