Le deuil !

1635 Words
ÉPISODE 04 Je ne suis pas un grand chrétien moi. Peut-être que je ne le suis même pas ! Sinon je ne serai pas arrivé jusqu'à ce point des choses à un moment de l'évolution de l'humanité ! Le lendemain matin, je ne me suis pas rendu au cours, et vous savez tous pourquoi. J'étais donc à la maison, encore dans le lit en train de lire une chronique humoristique sur la Page f*******: '' Les Histoires De Losthis Yédia Kintodia '' pour me changer les idées pendant un moment ! L'histoire que je suis en train de lire a tellement retenu mon attention que je n'ai pas vu le temps passé. Il est treize heures. Je décide alors de passer voir Blevenec pour prendre connaissance de ce qui a été fait en mon absence. Je finis de m'apprêter, et à pieds, je me suis rendu chez lui. Il était déjà quatorze heures lorsque j'arrive dans sa maison. Je le vois à table devant un bon plat de riz qu'il s'apprête à manger. Ça tombe bien même, puisque j'avais un creux dans le ventre avant de quitter la maison. Il m'invite à me joindre à lui, ce que je fais. Je mange avec appétit et ensuite, place aux bonnes choses : - Alors Blevenec, vous avez fait quoi hier ? - Rien d'assez important. Étant donné que les sessions sont dans quelques semaines, il a juste révisé avec nous, puis tu le connais. Il nous a laissé des exercices à faire et il est parti ! Le professeur de ce matin par contre a remis des documents pour le cours en plus de ce qu'il avait donné la dernière fois, avec quelques cas pratiques qu'il a corrigé avec nous ! Je me vois déjà rater l'année académique avec tous ces problèmes dans ma vie. Les sessions sont dans quelques semaines alors que je n'ai pas encore payé ma scolarité ! Quel destin ! J'étais dans les nuages lorsque Blevenec me tape sur l'épaule droite : - Hey mec, tout va bien là ? - Oui oui ! Super bien même ! En fait, je réfléchis à comment réussir à vite solder ma contribution afin de composer au même moment avec vous. - J'espère bien pour toi. Tous les camarades sont inquiets pour toi ! - Ah bon inh ! - Bah oui ! Mais est-ce que tu as appris ce qui est arrivé à une étudiante de la fac hier dans la matinée ? - Non non, raconte-moi ! Je suis tout ouï ! - Selon ce que Rolande et Ricky ont rapporté comme information, il paraît qu'un camion a fait un accident hier dans la matinée avec un véhicule RAV 4, et que tous les occupants de la RAV 4 ont trouvé la mort. - Pardon ! Une RAV 4 avec camion tu dis ? - Oui oui ! Dans la zone d'une station ''TOTAL''. -....... - Pourquoi tu t'es tu ? Tu connais les victimes ? - Même pas. L'accident dont tu parles s'est passé devant moi hier lorsque je rentrais à la maison suite à mon renvoi. C'est très horrible ce qui c'était passé hier la. Mais est-ce que tu connais la fille en question toi ? - Non ! C'est une étudiante de la troisième année de Linguistique. Elle est amie avec Rolande et Ricky, les filles de notre salle. Nous avons alors décidé ensemble avec les filles de constituer une délégation de dix personnes pour aller présenter nos condoléances à la famille de la fille ! Si tu veux tu peux t'ajouter à nous, car il manque encore deux personnes pour le moment. Nous avons prévu chacun donner cinq mille francs pour soutenir la famille. - C'est très bien pensé le geste. Laisse-moi réfléchir puis je vais te confirmer ma disponibilité le soir. - Qu'est-ce que tu racontes ? Nous devons nous rendre là-bas ce soir même à dix-sept heures d'après ce que Rolande et Ricky ont dit, puisque l'inhumation est prévue pour demain à dix heures. - Hum ! Mais c'est précipité ! Ils ne peuvent pas attendre un peu ? - Tu réfléchis à quoi toi ? Hein ? Dis-moi ! La fille n'a que vingt ans. C'est un enfant. Le corps ne peut pas être gardé pour longtemps, pour vite fait oublier les parents la douleur, même s'ils ne l'oublieront jamais. - Tu as raison peut-être ! Mais je n'ai pas les cinq mille francs. - Je peux te faire le prêt, et tu me rembourseras plus tard. Nous allons nous rassembler dans la maison de Ricky pour nous rendre à la demeure mortuaire. - Ok ! Ça marche alors. Je vais rentrer pour me reposer un peu donc. Ensuite, je vais me préparer pour te rejoindre ici-même pour qu'on parte chez Ricky. - N'accuse pas de retard mec. - T'inquiète ! À toute. Nous avons longuement discuté sur les cours que j'ai manqué après avoir mangé Blevenec et moi. Il m'a ensuite parlé d'un accident qui n'est autre que celui auquel j'avais assisté hier dans la matinée. Je ne pouvais pas imaginer qu'il y avait une étudiante de notre fac. C'est en cela que je trouve la vie assez étrange. C'est d'ailleurs pour cela qu'on dit souvent que nous sommes des étrangers sur la terre, car, d'un jour à l'autre, nous sommes appelés à quitter nos parents, ami(e) s et proches pour l'au-delà. Quand j'y pense, je me dis que la vie ne vaut pas du tout la peine d'être vécue si nous allons la quitter un jour, et pour toujours. Je ne sais pas pour vous, mais malheureusement, c'est ce que je pense moi. Tu vois une personne tout de suite, mais dans les secondes qui suivent, tu apprends qu'il est mort. C'est très triste oui, certes, c'est la réalité. Cette partie de notre discussion m'a terriblement attristé que j'ai failli oublier à un moment que j'existe. Ce soir, je dois me retourner voir Blevenec, puisque je fais partie de la délégation qui se rendra chez notre camarade décédée. Pour cela, je dois me reposer un peu d'abord pour être en forme. Vers seize heures quinze minutes, je me suis rendu chez Blevenec qui m'attend déjà : - Salut mec ! - Oui Georges, tu t'es bien reposé j'espère ! - Oui ! On bouge !? Je n'attendais que toi. Nous allons passer chez Ricky. Rolande nous attend là-bas avec les autres amis. Nous arrivons ensuite chez Ricky par taxi. Nous sommes devant une grande villa avec tout au long de la clôture du saule (veuve pleureuse). Ceci donne une belle vue à la villa. Blevenec sonne et une jolie demoiselle vient nous ouvrir le portail. Elle se met à sourire lorsqu'elle voit Blevenec. Je me suis donc dit qu'ils se connaissent certainement, surtout avec la façon très courtoise qu'elle aborde le gars-ci en l'appelant par un nom plutôt coquin : - Ah Blèv, c'est toi ! - Ma jeune journaliste ! Elle sourit sur cette réponse de mon ami avant de dire : - Bonsoir monsieur ! Soyez les bienvenus chez nous ! Rentrez ! La cour est bien vaste avec un grand jardin à droite. Tout droit devant se trouve la véranda. Vu sa disposition, j'imagine déjà qu'il y aura un bon courant d'air là-bas ! Elle nous installe sous la véranda avant de crier : - LISA !! Apporte de l'eau avec des vers s'il te plaît. - D'accord, j'arrive. Elle apporte quelque minutes plus tard de l'eau minérale fraîche. Elle nous salue puis nous sert et nous nous désaltérons. Celle qui nous a accueilli tout à l'heure s'adresse ensuite à Blevenec : - Alors Blèv, ça fait un moment que tu ne nous as plus rendu visite inh ! - Oh oui, toi-même tu sais ! Les cours ne me permettent plus de sortir. En plus, c'est dans quelques semaines les sessions à la fac. - Là tu as tout à fait raison ! Surtout que c'est le Master maintenant, ça doit demander assez de concentration ! - Exact ! En fait, je te présente Georges, nous sommes tous dans la même salle avec ta grande sœur. - Ah ok ! Un ami de plus pour moi donc. L'ami de mon ami est mon ami comme on le dit souvent. Salut Georges ! Elle a l'air bien amusant cette nana hun (Ékié). - Salut ma belle ! - Georges, elle c'est Elirèse ! Elle est étudiante en Journalisme dans un institut de la place. Celle qui nous a servi, c'est Lisa, sa sœur, étudiante à la faculté de Droit. - Ah ça ! Enchanté Elirèse ! - Plaisir partagé ! - Vous êtes venir pour amener Ricky avec vous n'est-ce pas ? - Krkrkrkr ! Oui oui ! C'est ça, mais je te promets de la ramener ! - Vous allez la ramener wesh, puisque vous êtes venir la chercher ensemble Georges et toi ! Elle est sous la douche ! Elle ne tardera pas à vous rejoindre. Tiens tiens, quand on parle du loup, on voit sa queue. Là voilà qui vient là-bas avec tata Rolande. Bon je vous laisse. Surtout, ne revenez pas ici sans elles ! Je veux dire les deux (Ricky et Rolande). Blevenec et moi en chœur : promis juré madame la journaliste ! Elle s'en va toute souriante comme un crabe, et sa grande sœur et Rolande se joignent à nous pour faire leur entrée sur scène : Blevenec et moi : Salut les filles ! Ricky et Rolande : Bonsoir les mecs. Merci d'être venus ! Blevenec : C'est pour une cause commune donc ne vous en faites pas les filles. Ricky : Eh bien, nous allons sans trop discourir prendre la route. Faudrait donc qu'on se dépêche pour éviter d'être en retard ...
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