– Encore une fois, je n’ai besoin de rien. – C’est bizarre, pense la bonne femme, il a un air tout chose, ce matin, M. Étienne. Ça vous a ici un fumet de cimetière à fendre en quatre le cœur le plus cuirassé. Ça n’est pas naturel – Alors, adieu ! M. Étienne, puisque je ne puis vous être utile à rien. – Adieu, ma bonne madame Martinot. La vieille s’approche de la porte. Avec quel serrement de cœur, Étienne la regarde, s’éloigner. C’est la dernière créature vivante qu’il verra. On ne lui adressera plus la parole. Elle prend des proportions épiques, cette pauvre créature. Elle représente la vie aux yeux du moribond. Le bouton de la porte grince en tournant. – Alors, vous partez… madame Martinot ? – C’est vous qui m’avez dit de m’en aller. – C’est juste. Vous n’avez plus rien à faire ici