II Cléry descend pensif l’avenue des Champs-Élysées, se demandant comment il s’y prendra pour exécuter convenablement les ordres de la Maréchale. Quelqu’un lui barre le chemin, une main se tend vers lui : – Hourra ! pour la Providence qui me conduit sur ton chemin. Cléry, comment vas-tu ? Le marquis a levé les yeux et reconnu Abel, comte de Sassenage. – Toi ici ! depuis quand ? – Depuis trois jours. – Et tu reviens pour ne plus nous quitter, j’espère ? – Dans huit jours je retourne auprès du Saint-Père. – Il n’y a donc plus personne à aimer ici, que tu persistes à t’exiler ! – Mon cher ami, j’ai vingt-cinq ans et une somme d’activité à dépenser, pour laquelle je ne trouve pas ici de placement à ma convenance. L’oisiveté mondaine me pèse. Il y a là-bas une cause sainte entre toutes