Les vampires Paris vient d’être, épouvanté par un crime qui sera matière à légende. La ville corrompue, en apprenant, de quelle orgie sanguinaire elle a été le théâtre, a eu un moment de stupeur. Elle s’est demandé si le ciel était vide, pour que de pareilles horreurs pussent se méditer, se combiner, s’accomplir sans que la foudre s’en mêlât ; elle s’est demandé si la police était engourdie, si on la défendait suffisamment. Alors seulement on a découvert, non loin des fossés d’enceinte, des contrées lugubres à peine indiquées sur la carte ; un pays noir où les réverbères éparpillés ont des lueurs mortes qui n’éclairent pas ; où les voies bâtardes n’ont pas d’état civil ; où la police ne pénètre qu’avec précaution ; un désert fatal dont quelques fabriques puantes, reléguées au loin, sont