XII La chasse au sanglierUn air de bonheur et de bienveillance réciproque régnait si intimement entre ces trois nouveaux personnages, que Gizèle, les yeux tournés alternativement sur l’un ou sur l’autre, semblait demander et attendre une explication, qu’on ne s’empressait pas de lui donner. Enfin, Isemberg ayant invité chacun de ses hôtes à prendre place, il se tourna, vers sa fille, et lui dit : – Il était juste, Gizèle, que ta sage conduite fût récompensée : ta noble confiance en ton père est cause du plus grand bonheur qui pouvait m’arriver ; car à la place où tu m’as envoyé, j’ai reconquis l’amitié de mon roi, et toi l’époux de ton choix, chère fille. Puis, comme Gizèle rougissante et interdite ne savait si elle avait bien ou mal entendu, le comte de Mehun ajouta en s’adressant à el