V Le testament qui fianceLe lendemain, la reine Isemberge était dans son appartement particulier, en compagnie seulement des deux jeunes filles que nous connaissons, et dont elle affectionnait beaucoup le caractère, lorsqu’une religieuse vint demander à Isemberge de vouloir bien recevoir Aimeri de Guillaume Bérard. La reine donna ordre de le laisser entrer, et Aimeri parut. Il paraissait fort agité, et tenait une lettre à la main. – Qu’avez-vous à nous annoncer de nouveau, messire ? lui dit la reine ; sont-ce des nouvelles du roi ? – Hélas ! madame la reine, répondit le chevalier d’un air piteux, ceci ne concerne que moi, et je demande pardon à votre Majesté de ne l’entretenir que de son serviteur. – Prenez ce tabouret, et parlez, messire, dit la reine avec bonté : je suis trop à plai