Il était 22 heures et Camille était déjà devant le club à attendre ses amies qui ne montraient toujours pas le bout de leurs nez. Habillée d’une rouge qui lui arrivait juste avant les genoux, elle semblait mal à l’aise pourtant elle avait fait beaucoup d’efforts pour se mettre sur son 31. Se maquiller, chose qu’elle n’aimait pas, se faire livrer une nouvelle robe, choisir ses plus belles chaussures assorties au sac, elle avait fait le maximum et estimait qu’elle méritait d’être heureuse ne serait-ce qu’une nuit.
Elle s’impatientait mais ses pensées étaient ailleurs « ce n’est pas si mal après tout » se disait-elle, elle attirait le regard des hommes qui s’attardaient tant sur son visage d’ange que sa cambrure divinement belle, son teint clair et ses yeux gris la rendait spéciale, ces yeux gris elle en avait honte et portait des lentilles de contact de couleur marron ou noir à longueur de journée mais cette nuit là, elle voulait se sentir différente, se sentir femme, se sentir livre, se sentir désiré et courtisé alors elle souria à cette pensée se demandant ce qui avait bien pu la changer ainsi en une nuit.
Ce sourire n’échappa pas à Abriel qui passait devant elle, il se recula de quelques pas pour admirer Camille la dévisageant, cette dernière interloquée répliqua immédiatement.
Camille : Je peux vous aider ?
Abriel : Heu non enfin oui… je m’appelle Abriel
Camille : Et ?
Abriel : Vous êtes exquise
Camille rougis un peu et ne pipa mot.
Abriel : Puis-je vous inviter à prendre un verre ?
Camille : J’ai l’air d’être une femme qui boit ?
Abriel : Mais tout être humain boit obligatoirement… excusez ma maladresse mais vous n’êtes pas habitué n’est-ce pas ?
Camille : Bah si, qu’est-ce qui vous fait penser cela ?
Abriel : Sinon vous auriez su qu’il n’y a pas que de l’alcool à boire ici et donc vous ne seriez pas offensée par ma proposition.
Camille : Peu importe, j’attends des copines à moi alors c’est non.
Abriel : Ah oui ? Qui sont-elles ? Peut-être que je les connais.
Camille : Vous pouvez me laisser s’il vous plaît ? Vous êtes relou vraiment
Abriel : Excusez moi je voulais simplement vous tenir compagnie, je ne voulais pas vous être désagréable.
Camille : Non merci tout sauf ça
Abriel : Ne jugez pas le livre à sa couverture.
Camille : Mais j’ai le droit de le changer si la couverture ne me plaît aucunement.
Après ces mots elle se déplaça le laissant bouche bée, elle essayait d’appeler ses copines mais elle finit par les apercevoir, elle se retourne pour voir si Katim était toujours à sa place mais il n’y était pas, elle eut un pincement au cœur.
Camille : Enfin, mais vous faisiez quoi ? Je vous ai trop attendu j’allais rentrer moi
Clara : Oh ma belle tu es magnifique sublime j’adore ta robe ma chérie j’adore
Faby : Tu as fait beaucoup d’efforts aujourd’hui et tu es canon ne me dit pas qu’aucun de ces idiot n’est venu te draguer !?
Camille : Non
Clara : Je te crois pas une bombe comme toi
Camille : Ouais arrête de me flatter
Clara : Non mais t’es sérieuse là ? Moi j’aurais aimé être un mec j’allais te pécho direct ma cocotte
Camille : Tu deviens bizarre là
Faby : Elle est complètement folle ne l’écoute pas. J’espère que tu n’as pas trop attendu
Camille : En fait y’avait quelqu’un
Clara : Ohh je le savais… et alors tu lui as filé ton numéro ? Tu as le sien ? Vous vous revoyez quand ?
Camille : Pas si vite, j’ai joué la belle et je l’ai laisse en plant devant le club
Faby : Non mais tu y prends goût on dirait
Clara : Ouais là j’ai peur
Camille : Bienvenue à la nouvelle Camille, vous faites bien d’avoir peur
Clara : Haha j’aime ça ma belle viens on va à l’intérieur j’ai envie de chauffer la piste en plus Philippe y est avec des potes à lui.
Camille : Ah bon il est venu ?
Clara : Oui, il me suit comme ma queue parfois c’est relou
Faby : Il le fait parce qu’il t’aime
Camille : Il ne sait pas qu’il n’a qu’une copie de ton cœur le pauvre
Clara : La ferme pétasses je ne veux rien entendre… tiens les voilà à notre endroit favori
Camille : Parce que vous avez un endroit favori ici ?
Faby : On est des habitués qu’est-ce que tu crois ?
Camille : Et bah on aura tout vu.
Clara : Bonsoir les meufs (en s’adressant à philippe et ses potes)
Philippe : Je t’ai dit d’arrêter de nous appeler comme ça ce n’est pas drôle
Clara : Ouais m’en fou je vous appelle comme je veux. Voici Camille que tu connais déjà
Camille : Salut
Philippe : Camille je ne t’avais pas reconnu, tu es ravissante
Camille : Merci
Clara : Elle s’est faites larguée alors on l’a forcé à venir pour lui changer les idées.
Philippe : Bah alors tu devrais te faire larguer plus souvent parce que ça te va à merveille
Camille : Je ne sais pas si c’est un compliment Clara je vais te tuer c’est clair.
Alors qu’ils se tapaient la discute, Abriel s’incruste.
Abriel : Comme ça elle s’appelle Camille la petite cendrillon
Camille : Abriel ? Ne me dis pas que tu m’as suivi ?!
Abriel : Suivi ? C’est toi qui m’a suivi je suis entré le premier
Clara : Heu il se passe quoi là ?
Camille : C’est lui le gars de tout à l’heure
Abriel : J’espère que tu n’as pas mal parlé de moi à tes jolies copines je ne voudrais pas me faire rejeter par elles aussi.
Faby : Te rejeter toi ? Qui serait assez bête pour le faire ?
Camille : Sympa le coup de main
Abriel : Alors comme je le disais tout à l’heure je m’appelle Abriel et contrairement à toi, moi je suis un habitué des lieux
Faby : Bah bienvenue au club.
… : Hey les filles vous êtes venues
Faby : Oui avec une copine en plus
… : Miam
Faby : Hey molo avec elle hein, Camille le petit rigolo là c’est jules, il drague tout ce qui bouge fais bien attention à toi.
Camille : Jules enchantée moi c’est Camille.
Jules : Tu es ravissante Camille tu es à croquer
Camille : Merci tu vas me faire rougir
Jules : Je suis sûr que je suis le dernier à te l’avoir dit
Abriel : Ça tu peux le dire
Jules : Ah tiens ta copine n’est pas venue aujourd’hui ? Tiens ton téléphone sonnes c’est sûrement elle qui t’appelle.
Abriel : C’est ça moque toi ta femme va te remettre la pendule à l’heure si tu rentres
Jules : Ne gâche pas ma soirée mec
Abriel sort son téléphone et le rangea à nouveau en soupirant.
Abriel : On ne peut pas respirer c’est pour cela que je déteste les relations, elle te colle trop.
Camille : Quoi tu ne réponds pas à ta copine ? Ça ne se fait pas tu sais ?
Abriel : Quoi tu vas m’apprendre à gérer ma relation maintenant ?
Camille : Non sûrement pas
Abriel : Tant mieux parce que ça ne te regarde pas
Jules : Molo molo frère ne froisse pas cette belle dame ok ? Si tu ne veux pas répondre c’est ton choix mais ne viens pas nous les casser.
Clara : Je vous vois bien ensemble tous les deux
Camille : Quoi ? Non merci
Faby : Bref allons danser un peu j’ai le corps qui frémit rien qu’en entendant la musique aller viens tu vas t’éclater lâche toi un peu
Abriel : Oui décoince toi un peu ça ne te ferait pas de mal
Faby : Tu devrais écouter le beau gosse
Camille : La ferme Faby
Son amie la tira l’entraînant sur la piste, Abriel déposa son verre et se prête au jeu. Ils dansaient tous ensemble, Camille commençait à se lâcher peu à peu et contrairement à ce qu’elle pensait elle était plutôt heureuse et se sentait différente, livre et heureuse c’était un sentiment plaisant qui l’envahissait.
………………….
Kadiatou : Je rêve ou il ignore les appels ?
Anissa : Ne me dis pas que l’on ne va pas sortir ce soir ?
Ndiaya : Ah moi si vous ne sortez pas moi je sors dh
Anissa : Tu oserais ?
Ndiaya : Bien sûr pourquoi pas ?
Nafi : Mais s’il ne répond pas appelle quelqu’un d’autre c’est tout Ndiaya a raison moi personne ne va gâcher mon samedi hein
Anissa : Appelle Badou ou Tonton Idy mou yobougnou restau gnou def classe touti ah
Kadiatou : Vous avez raison Katim doit sûrement être occupé je vais appeler Badou il va nous amener au restaurant.
Ndiaya : Badou ? Thip kone dh mayga lagnouy lale tey
Anissa : Hum mane dh dewma mayga
Nafi : Moi non plus
Kadiatou : Vous n’avez rien vous vous permettez de choisir
Anissa : C’est parce qu’on a rien qu’on traine avec toi qu’est-ce que tu crois ? Qu’on est là pour tes beaux yeux ? Si tu veux aller au mayga vas-y mais ce sera sans nous.
Nafi : C’est clair
Ndiaya : Décide toi vite
Kadiatou : Bon d’accord j’appelle Tonton Idy
Anissa : Voilà lui je l’aime bien il aime donner son argent j’aime sa compagnie
Kadiatou : Kay ma centré lako bokk
Anissa : Jamais pa yi dagno lakalé
Ndiaya : Il h tu ne sais pas ce que tu dis, ça se voit tu n’as jamais géré un vieux
Anissa : Parce que toi si ?
Ndiaya : Je n’en gère pas un ni deux tu peux me croire.
Anissa : Ah ndiaya yama meune
Ndiaya : Ah ils ne te mettent pas la pression et il te donne de l’argent la plupart du temps ils ont mariés avec pleins d’enfants et connaissent beaucoup de monde du coup ils ont peur d’être vue en public ils te contactent juste pour passer du temps avec toi genre 1 heure ou 2 et c’est finit tu gère ta vie ils gèrent la leurs.
Nafi : Hey notre experte a parlé
Ndiaya : Si je te disais le notre de vieux qui me mangent dans la main peut-être sah vous père sont sur la liste et vous ne le savez même pas.
Kadiatou : Ah tu exagères copine tu te sens pousser des ailes dh
Nafi : Kadiatou cesse d’écouter et appelle ton vieux là il est 23 heures il se fait tard.
Kadiatou : Bon d’accord je l’appelle.
……………………….
Pendant ce temps au club, tout le monde paraissait être dans son élément.
Camille les regardait à tour de rôle mais toute son attention était retenue par Katim, elle ne voyait que lui, tout ce qu’elle espérait c’était qu’il insiste encore plus et qu’elle cède enfin, sa fierté féminine refuse qu’elle accepte ses avances si facilement mais elle mourait d’envie de faire sa connaissance, de lui parler davantage, son corps réclamait sa présence.
Clara : Moi je vous laisse hein
Camille : Mais tu vas où ?
Faby : Crois moi tu ne veux pas savoir, ne t’inquiète pas, on te laisse entre de bonnes mains.
Camille : Toi aussi ?
Faby : J’en ai pour 5 minutes toi profite de la soirée et fais toi draguer, lâche toi pour une fois.
Ses 2 copines venaient de l’abandonner, mal à l’aise elle agrippa son sac, Katim esquissa un sourire.
Abriel : Je pari que tu es fatiguée de danser
Camille : Non pas du tout
Abriel : Viens on va s’assoir un peu tu veux ?
Camille : ok
Abriel : Alors ?
Camille : Alors quoi ?
Abriel : Je t’offre un verre c’est le moment de tout me déballer sur toi
Camille : Parce que ça se passe comme ça en général ?
Abriel : Plus ou moins oui
Camille : Et bien je suis désolée de te décevoir mais je suis hors norme
Abriel : Voyez-vous ça tu es hors normes ?
Camille : Tu ne me crois pas ? Tu verras
Abriel : Je peux te proposer un truc ?
Camille : C’est quoi ?
Abriel : Un bain de minuit ça te dit ?
Camille : (en rigolant) Quoi ?
Abriel : Oui je suis sérieux ou bien tu n’es pas du genre à relever les défit ? Tu as trop peur c’est ça ?
Camille : Moi ? Peur ? Je relève le défi
Abriel : Super on y va alors
Camille : Mais où ça ?
Abriel : Suis-moi c’est tout
Camille : D’accord mais je suis venue en voiture alors tu devras me donner l’adresse pour que je nous y conduise
Abriel : Ah oui ?
Camille : Oui
Abriel : Où sont tes clés ?
Camille : Bah avec moi pourquoi ?
Abriel : Je peux les voir ?
Camille : Bien sûr (en les sortant de sont sacs) Voilà
Abriel les lui arracha brusquement
Camille : Qu’est-ce que tu fais ? Je ne vais pas te laisser conduire ma voiture je suis presque sûre que tu n’as même pas le permis
Abriel : Tu me sous-estime
Camille : Non
Abriel : Et bien je vais garder tes clés pour être sûr que tu ne vas pas t’enfuire parce que je vais conduire ma voiture jusqu’à destination.
Camille : Oh t’es sérieux ?
Abriel : Viens suis-moi
Camille se lança à la poursuite de Abriel, il l’intriguait, un homme si hautain et pourtant si chaleureux, si sérieux et pour si drôle, il avait tant de contraste que ça en devenait déconcertant. Elle le suivit toute excitée avec le sourire, elle en avait des frissons et cette aventure lui mettait des papillons dans le ventre et elle voulait voir jusqu’où ça irait.