Tentation

2343 Words
Il était 22 heures et Camille était déjà devant le club à attendre ses amies qui ne montraient toujours pas le bout de leurs nez. Habillée d’une rouge qui lui arrivait juste avant les genoux, elle semblait mal à l’aise pourtant elle avait fait beaucoup d’efforts pour se mettre sur son 31. Se maquiller, chose qu’elle n’aimait pas, se faire livrer une nouvelle robe, choisir ses plus belles chaussures assorties au sac, elle avait fait le maximum et estimait qu’elle méritait d’être heureuse ne serait-ce qu’une nuit. Elle s’impatientait mais ses pensées étaient ailleurs « ce n’est pas si mal après tout » se disait-elle, elle attirait le regard des hommes qui s’attardaient tant sur son visage d’ange que sa cambrure divinement belle, son teint clair et ses yeux gris la rendait spéciale, ces yeux gris elle en avait honte et portait des lentilles de contact de couleur marron ou noir à longueur de journée mais cette nuit là, elle voulait se sentir différente, se sentir femme, se sentir livre, se sentir désiré et courtisé alors elle souria à cette pensée se demandant ce qui avait bien pu la changer ainsi en une nuit. Ce sourire n’échappa pas à Abriel qui passait devant elle, il se recula de quelques pas pour admirer Camille la dévisageant, cette dernière interloquée répliqua immédiatement. Camille : Je peux vous aider ? Abriel : Heu non enfin oui… je m’appelle Abriel Camille : Et ? Abriel : Vous êtes exquise Camille rougis un peu et ne pipa mot. Abriel : Puis-je vous inviter à prendre un verre ? Camille : J’ai l’air d’être une femme qui boit ? Abriel : Mais tout être humain boit obligatoirement… excusez ma maladresse mais vous n’êtes pas habitué n’est-ce pas ? Camille : Bah si, qu’est-ce qui vous fait penser cela ? Abriel : Sinon vous auriez su qu’il n’y a pas que de l’alcool à boire ici et donc vous ne seriez pas offensée par ma proposition. Camille : Peu importe, j’attends des copines à moi alors c’est non. Abriel : Ah oui ? Qui sont-elles ? Peut-être que je les connais. Camille : Vous pouvez me laisser s’il vous plaît ? Vous êtes relou vraiment Abriel : Excusez moi je voulais simplement vous tenir compagnie, je ne voulais pas vous être désagréable. Camille : Non merci tout sauf ça Abriel : Ne jugez pas le livre à sa couverture. Camille : Mais j’ai le droit de le changer si la couverture ne me plaît aucunement. Après ces mots elle se déplaça le laissant bouche bée, elle essayait d’appeler ses copines mais elle finit par les apercevoir, elle se retourne pour voir si Katim était toujours à sa place mais il n’y était pas, elle eut un pincement au cœur. Camille : Enfin, mais vous faisiez quoi ? Je vous ai trop attendu j’allais rentrer moi Clara : Oh ma belle tu es magnifique sublime j’adore ta robe ma chérie j’adore Faby : Tu as fait beaucoup d’efforts aujourd’hui et tu es canon ne me dit pas qu’aucun de ces idiot n’est venu te draguer !? Camille : Non Clara : Je te crois pas une bombe comme toi Camille : Ouais arrête de me flatter Clara : Non mais t’es sérieuse là ? Moi j’aurais aimé être un mec j’allais te pécho direct ma cocotte Camille : Tu deviens bizarre là Faby : Elle est complètement folle ne l’écoute pas. J’espère que tu n’as pas trop attendu Camille : En fait y’avait quelqu’un Clara : Ohh je le savais… et alors tu lui as filé ton numéro ? Tu as le sien ? Vous vous revoyez quand ? Camille : Pas si vite, j’ai joué la belle et je l’ai laisse en plant devant le club Faby : Non mais tu y prends goût on dirait Clara : Ouais là j’ai peur Camille : Bienvenue à la nouvelle Camille, vous faites bien d’avoir peur Clara : Haha j’aime ça ma belle viens on va à l’intérieur j’ai envie de chauffer la piste en plus Philippe y est avec des potes à lui. Camille : Ah bon il est venu ? Clara : Oui, il me suit comme ma queue parfois c’est relou Faby : Il le fait parce qu’il t’aime Camille : Il ne sait pas qu’il n’a qu’une copie de ton cœur le pauvre Clara : La ferme pétasses je ne veux rien entendre… tiens les voilà à notre endroit favori Camille : Parce que vous avez un endroit favori ici ? Faby : On est des habitués qu’est-ce que tu crois ? Camille : Et bah on aura tout vu. Clara : Bonsoir les meufs (en s’adressant à philippe et ses potes) Philippe : Je t’ai dit d’arrêter de nous appeler comme ça ce n’est pas drôle Clara : Ouais m’en fou je vous appelle comme je veux. Voici Camille que tu connais déjà Camille : Salut Philippe : Camille je ne t’avais pas reconnu, tu es ravissante Camille : Merci Clara : Elle s’est faites larguée alors on l’a forcé à venir pour lui changer les idées. Philippe : Bah alors tu devrais te faire larguer plus souvent parce que ça te va à merveille Camille : Je ne sais pas si c’est un compliment Clara je vais te tuer c’est clair. Alors qu’ils se tapaient la discute, Abriel s’incruste. Abriel : Comme ça elle s’appelle Camille la petite cendrillon Camille : Abriel ? Ne me dis pas que tu m’as suivi ?! Abriel : Suivi ? C’est toi qui m’a suivi je suis entré le premier Clara : Heu il se passe quoi là ? Camille : C’est lui le gars de tout à l’heure Abriel : J’espère que tu n’as pas mal parlé de moi à tes jolies copines je ne voudrais pas me faire rejeter par elles aussi. Faby : Te rejeter toi ? Qui serait assez bête pour le faire ? Camille : Sympa le coup de main Abriel : Alors comme je le disais tout à l’heure je m’appelle Abriel et contrairement à toi, moi je suis un habitué des lieux Faby : Bah bienvenue au club. … : Hey les filles vous êtes venues Faby : Oui avec une copine en plus … : Miam Faby : Hey molo avec elle hein, Camille le petit rigolo là c’est jules, il drague tout ce qui bouge fais bien attention à toi. Camille : Jules enchantée moi c’est Camille. Jules : Tu es ravissante Camille tu es à croquer Camille : Merci tu vas me faire rougir Jules : Je suis sûr que je suis le dernier à te l’avoir dit Abriel : Ça tu peux le dire Jules : Ah tiens ta copine n’est pas venue aujourd’hui ? Tiens ton téléphone sonnes c’est sûrement elle qui t’appelle. Abriel : C’est ça moque toi ta femme va te remettre la pendule à l’heure si tu rentres Jules : Ne gâche pas ma soirée mec Abriel sort son téléphone et le rangea à nouveau en soupirant. Abriel : On ne peut pas respirer c’est pour cela que je déteste les relations, elle te colle trop. Camille : Quoi tu ne réponds pas à ta copine ? Ça ne se fait pas tu sais ? Abriel : Quoi tu vas m’apprendre à gérer ma relation maintenant ? Camille : Non sûrement pas Abriel : Tant mieux parce que ça ne te regarde pas Jules : Molo molo frère ne froisse pas cette belle dame ok ? Si tu ne veux pas répondre c’est ton choix mais ne viens pas nous les casser. Clara : Je vous vois bien ensemble tous les deux Camille : Quoi ? Non merci Faby : Bref allons danser un peu j’ai le corps qui frémit rien qu’en entendant la musique aller viens tu vas t’éclater lâche toi un peu Abriel : Oui décoince toi un peu ça ne te ferait pas de mal Faby : Tu devrais écouter le beau gosse Camille : La ferme Faby Son amie la tira l’entraînant sur la piste, Abriel déposa son verre et se prête au jeu. Ils dansaient tous ensemble, Camille commençait à se lâcher peu à peu et contrairement à ce qu’elle pensait elle était plutôt heureuse et se sentait différente, livre et heureuse c’était un sentiment plaisant qui l’envahissait. …………………. Kadiatou : Je rêve ou il ignore les appels ? Anissa : Ne me dis pas que l’on ne va pas sortir ce soir ? Ndiaya : Ah moi si vous ne sortez pas moi je sors dh Anissa : Tu oserais ? Ndiaya : Bien sûr pourquoi pas ? Nafi : Mais s’il ne répond pas appelle quelqu’un d’autre c’est tout Ndiaya a raison moi personne ne va gâcher mon samedi hein Anissa : Appelle Badou ou Tonton Idy mou yobougnou restau gnou def classe touti ah Kadiatou : Vous avez raison Katim doit sûrement être occupé je vais appeler Badou il va nous amener au restaurant. Ndiaya : Badou ? Thip kone dh mayga lagnouy lale tey Anissa : Hum mane dh dewma mayga Nafi : Moi non plus Kadiatou : Vous n’avez rien vous vous permettez de choisir Anissa : C’est parce qu’on a rien qu’on traine avec toi qu’est-ce que tu crois ? Qu’on est là pour tes beaux yeux ? Si tu veux aller au mayga vas-y mais ce sera sans nous. Nafi : C’est clair Ndiaya : Décide toi vite Kadiatou : Bon d’accord j’appelle Tonton Idy Anissa : Voilà lui je l’aime bien il aime donner son argent j’aime sa compagnie Kadiatou : Kay ma centré lako bokk Anissa : Jamais pa yi dagno lakalé Ndiaya : Il h tu ne sais pas ce que tu dis, ça se voit tu n’as jamais géré un vieux Anissa : Parce que toi si ? Ndiaya : Je n’en gère pas un ni deux tu peux me croire. Anissa : Ah ndiaya yama meune Ndiaya : Ah ils ne te mettent pas la pression et il te donne de l’argent la plupart du temps ils ont mariés avec pleins d’enfants et connaissent beaucoup de monde du coup ils ont peur d’être vue en public ils te contactent juste pour passer du temps avec toi genre 1 heure ou 2 et c’est finit tu gère ta vie ils gèrent la leurs. Nafi : Hey notre experte a parlé Ndiaya : Si je te disais le notre de vieux qui me mangent dans la main peut-être sah vous père sont sur la liste et vous ne le savez même pas. Kadiatou : Ah tu exagères copine tu te sens pousser des ailes dh Nafi : Kadiatou cesse d’écouter et appelle ton vieux là il est 23 heures il se fait tard. Kadiatou : Bon d’accord je l’appelle. ………………………. Pendant ce temps au club, tout le monde paraissait être dans son élément. Camille les regardait à tour de rôle mais toute son attention était retenue par Katim, elle ne voyait que lui, tout ce qu’elle espérait c’était qu’il insiste encore plus et qu’elle cède enfin, sa fierté féminine refuse qu’elle accepte ses avances si facilement mais elle mourait d’envie de faire sa connaissance, de lui parler davantage, son corps réclamait sa présence. Clara : Moi je vous laisse hein Camille : Mais tu vas où ? Faby : Crois moi tu ne veux pas savoir, ne t’inquiète pas, on te laisse entre de bonnes mains. Camille : Toi aussi ? Faby : J’en ai pour 5 minutes toi profite de la soirée et fais toi draguer, lâche toi pour une fois. Ses 2 copines venaient de l’abandonner, mal à l’aise elle agrippa son sac, Katim esquissa un sourire. Abriel : Je pari que tu es fatiguée de danser Camille : Non pas du tout Abriel : Viens on va s’assoir un peu tu veux ? Camille : ok Abriel : Alors ? Camille : Alors quoi ? Abriel : Je t’offre un verre c’est le moment de tout me déballer sur toi Camille : Parce que ça se passe comme ça en général ? Abriel : Plus ou moins oui Camille : Et bien je suis désolée de te décevoir mais je suis hors norme Abriel : Voyez-vous ça tu es hors normes ? Camille : Tu ne me crois pas ? Tu verras Abriel : Je peux te proposer un truc ? Camille : C’est quoi ? Abriel : Un bain de minuit ça te dit ? Camille : (en rigolant) Quoi ? Abriel : Oui je suis sérieux ou bien tu n’es pas du genre à relever les défit ? Tu as trop peur c’est ça ? Camille : Moi ? Peur ? Je relève le défi Abriel : Super on y va alors Camille : Mais où ça ? Abriel : Suis-moi c’est tout Camille : D’accord mais je suis venue en voiture alors tu devras me donner l’adresse pour que je nous y conduise Abriel : Ah oui ? Camille : Oui Abriel : Où sont tes clés ? Camille : Bah avec moi pourquoi ? Abriel : Je peux les voir ? Camille : Bien sûr (en les sortant de sont sacs) Voilà Abriel les lui arracha brusquement Camille : Qu’est-ce que tu fais ? Je ne vais pas te laisser conduire ma voiture je suis presque sûre que tu n’as même pas le permis Abriel : Tu me sous-estime Camille : Non Abriel : Et bien je vais garder tes clés pour être sûr que tu ne vas pas t’enfuire parce que je vais conduire ma voiture jusqu’à destination. Camille : Oh t’es sérieux ? Abriel : Viens suis-moi Camille se lança à la poursuite de Abriel, il l’intriguait, un homme si hautain et pourtant si chaleureux, si sérieux et pour si drôle, il avait tant de contraste que ça en devenait déconcertant. Elle le suivit toute excitée avec le sourire, elle en avait des frissons et cette aventure lui mettait des papillons dans le ventre et elle voulait voir jusqu’où ça irait.
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