Camille venait de rentrer chez elle, elle salua sa belle-mère et sa demi-sœur qui discutaient dans le salon et elles répondirent à peine. Elle se dirigea dans sa chambre en soufflant.
Gnilane : regarde là avec sa démarche de chameau là, on dirait sa mère, je ne la supporte pas.
Kadiatou : Maman tu sais ce que je trouve bizarre ? La mère d’Asma était chrétienne alors comment a t’elle pu accepter la polygamie ?
Gnilane : Ton père était déjà marié à moi quand il l’a rencontré alors elle n’avait pas le choix. Je dois admettre qu’elle l’aimait beaucoup et elle était très riche, son père est décédé et l’a laissé avec une fortune inestimable et son père était un blanc donc tu imagines bien. Elle a même des maisons qu’elle a loué et c’est ton père qui récupère l’argent et Camille ne le sait pas. Cette fille n’a même pas idée de la fortune que sa mère a laissé.
Kadiatou : Décidément l’amour peut faire faire des folies, mais maman sa mère était aussi riche ? Ah tekki nagne alors.
Gnilane : L’amour c’est pour les imbéciles qui n’ont rien de mieux à faire dans la vie, c’est pour les riches pas pour les pauvres.
Kadiatou : L’amour n’est qu’ennuis et souffrance tu as raison moi je ne vais plus me soucier de l’amour quand j’aurai l’argent je pourrais avoir tous les hommes que je veux.
Gnilane : Voilà leçon su contrairement à ta sœur je ne sais pas de quelle planète elle vient mais ce n’est pas de mon ventre. Je ne sais même pas ce qu’elle fait de ses journées elle est toujours enfermée dans sa chambre où à l’école je ne sais même pas ce qu’elle fait ou non.
Kadiatou : Ah tu ne l’as pas élevé, c’est toi qui l’avait donné à ta sœur c’est ce que ça donne.
Gnilane : Elle aurait dû y rester moi je ne sais plus quoi faire d’elle, elle ne m’écoute même pas.
…………………………
Pendant ce temps, Bougouma accompagné de Dieyla faisait les magasins.
Dieyla : Bougouma tu as un nouveau petit ami ?
Bougouma : Pourquoi cette question ? Tu es bizarre
Dieyla : Ah je ne comprends pas pourquoi tu achète tout ça alors que tu as pleins de vêtements à la maison.
Bougouma : Tu as vu juste, j’ai un nouveau mec et il m’a gâté, il m’a offert 500.000f pour que je refasse ma garde robe.
Dieyla : Ah Bougouma quel mec va donner une telle somme à sa copine comme ça sans rien demander en retour ?
Bougouma : Mon petit copain bien sûr qu’est-ce que tu crois ?
Dieyla : Ah j’espère que tu n’as pas fait de bêtises là-bas dh
Bougouma : En quoi ça te regarde ? Je ne suis pas ta sœur Kadiatou je suis ta tante c’est clair ? Même si on a presque le même âge tu dois me respecter.
Dieyla : Je ne t’ai rien dit de mal Bougouma je te mets en garde c’est tout.
Bougouma : En tout cas je t’ai prévenu. Un instant y’a mon téléphone qui sonne.
Bougouma décrocha sans s’éloigner elle changea de voix et devient sensuelle et douce à l’adresse de la personne au bout du fil.
Bougouma : Allo mon amour ? Comment tu vas ?
Son interlocuteur n’était autre que Hamady.
Hamady : Mon amour tu me manques beaucoup
Bougouma : Toi aussi tu me manques énormément mon chéri
Hamady : B il faut que je te vois aujourd’hui, j’ai besoin de toi, de ta présence je te veux auprès de moi.
Bougouma : Pas plus que moi bb mais là je suis sortie
Hamady : Sortie ? Tu es avec qui ? Où ça ?
Bougouma : Tu vas jouer au mec jaloux avec moi ? Cesse cela car ça ne marchera pas avec moi ok?
Hamady : D’accord ma chérie mais viens s’il te plaît j’ai besoin de toi
Bougouma : Je t’ai dit que je suis occupé non ? En plus ce que tu m’as donné n’est pas suffisant je ne peux rien faire avec cette somme il me faut plus.
Hamady : Bougouma je t’aime mais là tu exagères je t’ai donné tout ce que Camille m’avait donné il ne le reste plus rien.
Kadiatou : C’est bon je n’ai pas besoin d’entendre tes charabia, Je t’appelle une fois que je serai libre aller je te laisse bisou bye.
Bougouma raccroche son téléphone sans attendre la réponse de son interlocuteur.
Dieyla : Ah quel changement dis moi !
Bougouma : Il est trop encombrant ce type, je vais finir par le larguer parce que je déteste ce genre de mec.
Dieyla : Ah peut-être qu’il t’aime c’est pourquoi il est comme ça avec toi.
Bougouma: Et si je ne l’aime pas moi ? Il est trop collant.
Dieyla : C’est à toi de lui dire que tu ne l’aimes pas ne me fatigue pas avec tes histoires vient on y va demain j’ai cours moi.
Bougouma : Hey ne le presse pas si tu veux tu rentres moi je prends mon temps
Dieyla : On est sorti ensemble on rentre ensemble alors dépêche toi.
…………………………
Abdel entra dans le salon et le débat entre Gnilane et sa fille changea instantanément.
Abdel : Vous êtes entrain de faire des confidences mère fille à ce que je vois
Kadiatou : Oui papa, maman est de bon conseil
Abdel : Tant mieux alors.
Gnilane : Abdel avant que tu ne partes je voulais te parler de quelque chose
Abdel : Ça e peut pas attendre mon retour ?
Gnilane : Non ça ne prendra pas trop de temps
Abdel : D’accord je t’écoute
Gnilane : c’est à propos de ma mère mon amour, je suis allée la voir hier et elle était vraiment triste tu sais
Abdel : Triste pourquoi ?
Gnilane : Elle se plaint de la sollicitude, je suis là, ma sœur aussi et ses petites filles, elle aimerait de la compagnie il ne reste que mes 2 frères là-bas et c’est compliqué.
Abdel : Mais je paye son appartement, je lui paye une bonne qui fait tout c’est quoi le problème ?
Gnilane : Je veux qu’elle vienne vivre ici, la maison est assez grande et tu n’auras plus à payer l’appartement et elle serait près de sa famille.
Abdel : Je ne sais pas, Gnilane c’est mieux de la laisser là-bas, si elle veut plus d’argent je lui en donnerai ce n’est pas un problème
Gnilane : Non Abdel je te dis que je veux ma mere à mes côtés qu’est-ce que tu ne comprends pas dans ce que j’ai dit ? La maison est assez grande il y’a plusieurs chambres vides alors je veux qu’ils soient à mes côtés c’est trop te demander Abdel ?
Abdel : Bon d’accord Gnilane fais comme tu veux moi je dois partir.
Gnilane : Ah merci mon chéri je savais que tu comprendrais je l’appelle tout de suite pour qu’elle vienne elle avait déjà fait ses valises
Abdel : Donc tu avais déjà tout prévu ?
Gnilane : Je te connais, tu as un bon coeur je savais que tu allais accepter.
Abdel : Bon moi j’y vais, Kadiatou sois sage ma chérie et occupe toi de tes petites sœurs
Kadiatou : Ne t’inquiète pas pour ça papa
Il a fallut quelques minutes avant que son père ne toque à sa porte alors qu’elle réfléchissait à un moyen de retrouver ses copines.
Camille : Oui entrez… ah papa c’est toi entre
Abdel : Ma chérie, désolé de te déranger, j’ai un voyage d’affaire urgent et je ne voulais pas partir sans te dire au revoir.
Camille : Je viens de rentrer, je t’ai pas trouvé je pensais que tu étais sorti
Abdel : Oui j’étais dans le bureau
Camille : Ah d’accord, c’est un voyage pour quoi ?
Abdel : Un voyage que je dois faire vite fait ne t’inquiète pas, je reviendrai dans 3 jours maximum le temps de régler quelques détails.
Camille : Autant de temps ? Bon d’accord bon voyage alors.
Abdel : Merci, Tu n’as pas besoin de moi ma chérie, ta mère t’a tout appris et maintenant tu as hérité de son entreprise je suis très fière de toi. Tu as dépassé toutes les espérances.
Camille : Tant mieux papa parce que tu es la seule personne qui me reste dans ce monde et c’est ton bonheur qui compte pour moi.
Abdel : Je sais aller je te laisse et ne fais pas de bêtises
Camille : Même pas mais je vais sortir ce soir avec mes copines ce soir.
Abdel : D’accord ne tarde pas trop et ne fais pas de bêtises ma belle, de toute façon j’ai confiance en toi tu ne me décevras jamais.
Camille : Inchallah papa inchallah
Abdel : Viens là
Abdel lui fait un gros câlin avant de quitter la maison, Camille soupira heureuse, elle pouvait sortir faire la fête jusqu’à pas d’heure sans craindre que son père le sache enfin c’est ce qu’elle espérait.
………………………
Aïta, une jeune femme issue d’une famille aisée et sœur de Katim, mariée à un certain Saliou vit le calvaire avec son mari et sa belle mère.
Au début pourtant tout était facile, agréable elle respirait le bonheur à plein nez mais ce n’était que de la poudre aux yeux, peu de temps après Saliou avait commencé à changer à son égard. Ses actes attentionnés s’effaçaient petit à petit laissant place à un vide alourdissant. Elle n’en pouvait plus mais continuait d’endurer les épreuves jour après jour. Plus rien ne la retenait désormais dans ce ménage si ce n’est la loyauté et le peu d’amour qu’elle a réussi à entretenir dans son cœur à l’égard de son mari.
Aïta : Saliou, aujourd’hui j’ai un baptême je te l’avais dit, tu peux me donner les 500.000f que je t’avais demandé je pars bientôt.
Saliou : Quel 500.000f ?
Aïta : Saliou toi aussi je te l’avais dit depuis et tu me demandes quel 500.000f tu es sérieux ? Arrête tes enfantillages je dois partir mes amies m’attendent.
Saliou : Je ne blague pas, je suis très sérieux tu veux que je trouve où cet argent ?
Aïta : Saliou tu aurais pu me le dire depuis longtemps mais tu avais donné ton avale et aujourd’hui tu me fais ça qu’est-ce que je vais dire à mes copines ?
Saliou : Ce n’est pas mon problème honnêtement j’ai d’autres choses plus importantes dans la tête ne le casse pas les oreilles avec ça ok ?
Aïta : C’est ça que tu me dis ? Saliou je suis ta femme, nous sommes mariés depuis 2 ans mais là je ne te reconnais plus.
Saliou : Ah oui ?
Aïta : Oui key, avant on se disait tout, on partageait tout c’est même moi qui retirais ton salaire et qui gérais tout mais maintenant tu ne me dis plus rien que se passe t’il ? Tu ne m’aimes plus c’est cela ? Tu es devenu distant avec moi et je ne sais même pas ce que j’ai fait.
Saliou : Aïta reste là à parler moi je dois sortir ne t’arrête pas dh continue de parler rek
Aïta : Mais c’est à toi que je parle Saliou tu me tourne le dos… ok je vais le dire à ta mère vue que c’est la seule qui peut te faire entendre raison.
Saliou venait de quitter la maison, Aïta elle se dirigeait dans la chambre de sa belle-mère, elle toqua et entra, la dame qui semblait agiter quelques bouteilles prise de panique lâcha tombé le tout.
Aïta : Maman c’est moi je vous ai fait sursauter excusez moi
Bintou : Aïta ta mère ne t’a donc rien appris ? Avant d’entrer il faut toquer et attendre qu’on te dise d’entrer mais toquer et entrer directement ça ne sert à rien
Aïta : Oui je suis désolée je ne le referai plus, je peux vous parler ?
Bintou sa belle-mère qui venait de ranger ses bouteilles près de son lit s’adressa enfin à elle.
Bintou : Ce sont des bouteilles que j’ai eu d’un marabout très fort c’est pour consolider ton mariage avec Saliou vas-y entre et prend place.
Aïta : Ah c’est gentille maman c’est même à propos de lui que je voulais vous parler.
Bintou : Que se passe-t-il encore ? Assieds toi
Aïta : Non maman c’est bon… Maman moi Saliou je ne le reconnais plus, maintenant il me cache des choses, il Telephone en cachette, il m’évite toute la journée et quand je lui demande de l’argent il refuse de me donner ça.
Saliou : De l’argent pour quoi ?
Aïta : J’ai un baptême maman une copine de classe fait son baptême aujourd’hui et nous avions convenues entre filles de cotiser chacune 300.000f pour lui donner ça je le lui avais dit et il était d’accord mais tout à l’heure je lui ai demandé et il m’a dit qu’il n’allait rien me donner.
Bintou : Commença il va rien te donner ?
Aïta : Oui maman je ne comprends même pas
Bintou : D’accord je vais lui parler où est-il ?
Aïda : Il vient de sortir
Bintou : D’accord toi vas-y moi je vais l’appeler
Aïta : D’accord mais moi je laisse tomber, je n’y vais plus je vais appeler pour dire que je suis malade là il m’a coupé l’envie d’y aller.
Bintou : D’accord ma chérie va te reposer tu n’auras qu’à appeler c’est mieux de rester près de ton mari comme il y’a st en colère il le faire revenir c’est tout.
Aïta : D’accord maman merci
Bintou : D’accord ma fille chérie après je te donnerai la bouteille avec les instructions.
Aïta : Ah maman en fait moi je ne crois pas trop en ces choses là
Bintou : Et alors tu n’y crois pas mais ça existe, tu dois protéger ton ménage tiens prends cette bouteille, tu te douche avec avant de dormir pendant 7 jours et tu verras il ferra tout ce que tu lui diras je te le garantis
Aïta : Ah maman ce n’est pas ce que je veux, je ne veux pas le marabouter
Bintou : Tu penses que moi je vais te donner quelque chose qui est mauvais pour mon fils ? C’est ce que tu crois ? Tu ne me fais pas confiance ?
Aïta : Sisi maman ce n’est pas ce que je voulais dire
Bintou : Alors fais ce que je te dis mon enfant
Aïta : D’accord je le ferai comme vous dîtes alors
À peine sa belle-fille venait de sortir de sa chambre qu’elle se mis à thiper et à monologuer.
Bintou (à elle même) : Hum si tu crois que mon fils va te donner son argent tu rêves, c’est moi qui lui ai dit de ne rien te donner et ce n’est que le début tu verras si tu te douche avec cette bouteille ton mari n’auras que du dégoût à ton égard et comme ça tu quitteras enfin ma maison et Daro pourra se marier avec lui. Toi tu es riche mais tu serres à rien, au lieu de donner de l’argent à ton mari pour l’aider tu veux qu’il dépense pour toi, jamais tant que je serai là je ne permettrai pas que tu sois heureuse.