Soirée Mémorable

2041 Words
Il était un peu plus de 23 heures 30 quand Idy gara sa voiture dans l'allée de Kadiatou. Elle y monta avec ses amies qui le connaissaient déjà. Anissa : Ah, chéri Idy, tu nous as laissées dh, on ne te voit plus. Idy : Ah, j’ai beaucoup de travail en ce moment, les affaires sont rudes. Ndiaya : Ah, j’espère que tu n’as pas une autre fille à côté, rek. Idy : Non, jamais. J’aime trop votre copine, vous le savez très bien. Je ferais n’importe quoi pour elle. Mais c’est elle qui fait ses caprices et m’interdit de la voir. J’étais même surpris quand elle m’a appelé aujourd’hui. Je croyais que c’était des blagues. Kadiatou : Des blagues ? Ah non, jamais je ne jouerais avec toi de la sorte. Anissa : Ah, c’est pour ça que tu dois venir la marier. Moi, j’ai hâte de voir ça. Vraiment, je sais que tu sauras la combler, et puis je veux aller à un mariage. Ça fait longtemps que je ne suis pas allée à un mariage. Kadiatou : Toi, cherche-toi un mari d’abord. Idy : Ah, Anissa, ta copine a raison, dh, tu devrais te marier toi aussi. Anissa : Moi ? Qui voulez-vous que j’épouse ? Personne ne s’intéresse à moi. Idy : Non, ne me fais pas croire des bêtises. Je sais que tu dois avoir beaucoup de prétendants en ce moment. Regarde-toi, yangui mel ni tangal. Anissa : Ah, pourtant non, Tonton Idy, les hommes me fuient. Je ne sais pas pourquoi. Idy : C’est toi qui les chasses, Hana. Tu n’aimes pas les vieux comme moi ? Anissa : Pourquoi pas ? Je serais même ravie d’avoir un vieux comme toi. Mais on dirait qu’ils ne s’intéressent pas à moi. Idy : Ah, détrompe-toi. Tu es parfaite pour mon genre. On aime exactement les jeunes femmes comme toi, légères mais remplies. Haha, en plus agréables à regarder. Anissa : Ah, Tonton Idy, lolou nga wakh dh. Donc, vous aimez les filles comme moi ? Je ne m’en serais jamais doutée. Idy : Ah, oui, nous avons déjà des dames à la maison, mais elles ne savent pas faire ce que vous faites. Vous savez, les femmes, dès qu’elles trouvent un mari, elles se lâchent, et ce n’est pas comme ça. L’amour a besoin d’être entretenu chaque jour. Motakh nak, je ne vous le cache pas. On aime votre compagnie, mais la plupart du temps, on ne vous épouse pas, dh. Demandez-moi pourquoi. Ndiaya : Ah, pourquoi ? Idy : Parce qu’on sait que tant qu’on vous donne de l’argent et que vous êtes libres, vous prendrez soin de vous et de nous pour ne pas nous perdre. Parce que rien n’est garanti. Nafi : Ah, Tonton Idy, lolou nk bahoul. Idy : Ah, pourquoi pas ? Vous y trouvez votre compte et nous aussi. De plus, nous ne sommes pas comme ces petits cons, dh. Nous ne sommes pas collants et nous sommes généreux, contrairement à vos amourettes là. Anissa : Ah, lolou dinama nekh mane mom, je n’aime pas les hommes collants. Idy : Boul wakh, dara diokhna sa numéro rek. Je te mettrai en contact avec un ami à moi, tu verras, tu ne le regretteras pas, je te le promets. Anissa : Hey, je vais même te le donner tout de suite, key. Kadiatou : En tout cas, pas de touche à mon Idy, il est à moi, ok ? Ndiaya : Ah, on ne te ferait jamais ça, tu le sais bien. Kadiatou : Tant mieux alors, vous êtes prévenus. Idy : Kadiatou, laisse tes copines, tu joues la jalouse ? Kadiatou : Ah, moi, je suis jalouse, dh. Je ne laisserai personne toucher ce qui m’appartient. Anissa : Elle fait bien d’avoir peur, dh, xalé yi dagno gaw, dh. Idy : Non, pour moi, elle n’a aucun souci à se faire. Kadiatou : Ah, me voilà rassurée alors. La voiture se gara devant une villa aux Almadies. Abriel tourna la clé, la porte de la villa s’ouvrit sur une immense cour simple mais luxueuse. Les lumières étaient douces, juste assez, ni trop ni insuffisantes. On pouvait apercevoir la piscine à côté. L’eau semblait si douce et attrayante. Camille ne semblait pas du tout émerveillée ni par l’immensité de la maison ni par le luxe qu’elle reflétait, mais elle le complimentait quand même. Camille : C’est une belle maison, c’est à toi ? Abriel : On peut dire ça, oui. Pourquoi ? Ça t’intéresse ? Camille : Oui ou non ? T’as pas besoin de mentir pour m’impressionner. Tu sais, peut-être qu’après cette soirée, on ne se reverra plus jamais. Abriel : D’accord, mais au contraire, j’aimerais que tu ne le prennes pas au sérieux parce que je suis riche. Et pour ton info, on se reverra. Camille : Ah oui ? Tu serais étonné… Bon, on se lance ? Abriel : Tu as hâte ? On vient d’arriver. Camille : Oui, j’ai chaud tout d’un coup. Abriel : C’est moi qui te fais cet effet-là, avoue. Camille : C’est ça, rêve toujours. Abriel : Tu n’as pas amené de maillot, je me trompe ? Camille : Bah non, à moins que j’aie des pouvoirs magiques pour savoir qu’on allait finir ici. Abriel : Ouais, j’imagine… Tu veux que je te passe quelque chose ? Camille : Une serviette, merci. Abriel monta les escaliers, la laissant admirer la maison. Elle fixait la piscine et des tas de scénarios lui passaient par la tête. Elle sortit de ses pensées quand elle entendit le bruit de pas de Abriel. Elle se retourna, et son cœur commençait à battre la chamade. Abriel : Qu’est-ce que tu as ? Tu es toute pâle. Camille : Rien, je réfléchissais. Abriel : Tu pensais à quoi ? Ton ex ? Camille : Quoi ? Non, je pensais à autre chose. Abriel : Tant mieux, ça m’aurait blessé que tu sois avec moi et que tu penses à un autre. Camille : Pourquoi ? Abriel : Parce que je veux être la seule personne à qui tu penses même quand je suis loin de toi. Camille : Il est trop tôt pour ça, tu ne crois pas ? Abriel : Non, demain matin quand tu te réveilleras, tu me chercheras partout comme une folle parce que tu ne pourras plus jamais te passer de moi. Camille : Non, demain matin quand toi tu te réveilleras, tu me chercheras partout comme un fou parce que tu ne pourras plus te passer de moi. Tu chercheras partout mon numéro, mais ce sera trop tard. Abriel : Tu ne comptes donc pas me donner ton numéro ? Camille : Non. Abriel : D’accord, je relève le défi. Un rictus s’afficha au coin de la bouche de Camille qui commençait à enlever sa robe. Abriel ne pouvait détourner les yeux d'elle. Camille : Tu vas te tourner, oui ? Abriel : Oui, désolé. Elle entra dans l’eau vêtue d’un soutien-gorge noir et d’un slip de la même couleur qui allait bien avec son teint clair. Elle profitait de l’eau sous le regard de son nouvel ami qui lui souriait en restant sur le bord de l’eau. Camille : Tu ne viens pas ? Abriel : Non. Camille : Pourquoi ? Tu as peur de l’eau ? Je te promets qu’elle n’est pas froide. Abriel : Non, j’ai peur d’autre chose. Camille : De quoi ? Abriel : De ne pas pouvoir me retenir en étant près de toi. Camille : Et alors ? Qui t’a dit que tu es obligé de te retenir ? Abriel ôta ses vêtements et entra à son tour dans la piscine. Abriel : Personne, mais je ne veux pas te donner l’impression d’être quelqu’un qui drague tout ce qui bouge. Camille : Parce que tu crois que moi, je suis une fille facile ? Abriel : Non, mais je ne veux pas que tu dises que je... Camille : Tu parles trop. Camille lui sauta dessus et l’embrassa, il ne la repoussait pas au contraire ils en avaient envie tous les deux. Leur b****r devint fougueux et pleins de désirs, de vœux, de non-dits. Les mains devinrent baladeuses, le feu ardent, le désir incontrôlable. Abriel la repoussa, mais Camille ne voulait rien entendre, elle était comme possédée, curieuse de voir jusqu’où elle-même était prête à aller, elle décida de se prêter au jeu. Tout ceci lui paraissait être un rêve, mais s’en était pas un et elle le savait. Camille : Qu’est-ce que tu as ? T’en as pas envie ? Ne me dis pas que tu m’as invité chez toi sans arrières pensés parce que je n’en croirais rien. Abriel : Je ne nie rien, mais je veux que tu sois consciente de ce que tu fais. Camille : Je le suis Abriel : Tu ne le fais pas pour oublier ton ex ? Camille : Non je le fais parce que j’en ai envie point Abriel : Ok alors suis moi je vais te montrer l’endroit du crime Camille : Tu es toujours aussi nul avec les femmes dis-moi Abriel : Non seulement avec toi Camille : Vas-y je te suis Abriel : Ferme les yeux Camille : Non pas ça Abriel : Bon d’accord tu as gâché la surprise alors voilà tadan Camille : Oh une chambre Abriel : Une chambre ? Non c’est la chambre ! Camille : La chambre ? Abriel s’approcha d’elle et la pris par la taille, elle pouvait sentir le souffle de Abriel sur son visage, sentir sa chaleur, ce désir ardent qu’il ressentait et elle aussi commençait à le ressentir. Des papillons dans le ventre, le cœur qui bat la chamade, elle commençait à suer, impossible de parler, de s’exprimer de toute façon, elle n’en avait pas envie, elle voulait simplement savoir ce que ça faisait de passer à l’acte, elle ne voulait rien de plus même si cette attraction qu’il exerçait sur lui ne faisait qu’amplifier son désir. Abriel : Oui je te l’avais dit, c'est la chambre du crime, l’autel de sacrifices Les pensées de Camille voguèrent immédiatement à sa virginité en entendant ces mots, la peur l’envahi subitement Katim la sentit tendue. Abriel : Tu as peur ? N’aies pas honte d’avoir peur, c'est normal et tu ne me connais pas, mais tu peux me faire confiance, je serai vraiment très doux, tu peux me croire. Camille éclate presque de rire en l’entendant, mais il était doux et rassurant et elle ne voulait pas trop réfléchir de peur de regretter dans sa tête, elle souhaitait juste qu’il l’embrasse et que ça ne s’arrête jamais. Abriel : Je te jure je suis le mec idéal tu peux me croire je serai doux et je te l’ai dit, tu ne pourras plus jamais te passer de moi. Il l’embrassa enfin et Camille se montrait très réceptif ce qui ne déplut pas à Katim. Leurs corps se mélangèrent, le courant passait, tout semblait si facile pour Camille qu’elle eut peur que Abriel pense qu’elle a l’habitude de ce genre de chose alors qu’il n’en était rien. La gène avait disparu l’esprit occupé ailleurs, la respiration saccadée, le temps n’était plus à la réflexion, mais au plaisir. ……………………… Jules, l’ami de Abriel venait de rentrer chez lui titubant dans la maison, sa femme marie ange les yeux gonflés, le visage crispé lui ouvrit la porte en le regardant avec dédain, mais il ne se soucia même pas d’elle. Il avança maladroitement jusqu’à son lit et se laissa tomber sur ce dernier. Marie ange le cœur lourd savait qu’il ne servait à rien de lui parler maintenant, car le lendemain il n’en aura aucun souvenir. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait et elle savait que ce n’était pas la dernière fois, mais tout ce qu’elle espérait, c'était le voir changer comme elle a su le faire. Elle lui enleva ses chaussures et ses vêtements, rabattit la couverture sur son corps frêle et se coucha à ses côtés, elle le regardait dormir, il était si insouciant malgré ce pincement au cœur, cette colère qu’elle ressentait elle l’aimait et son amour était plus fort ou du moins, elle l’espérait.
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